*Chapitre 5*

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Pourquoi faut-il que l'on m'empêche de finir mes rêves? On est dimanche, je ne vois pas qui peut bien venir sonner chez nous, et quand j'ouvre un œil pour regarder l'heure, je me frotte les yeux deux fois pour réaliser qu'il est seulement 8H du matin.

Si jamais c'est ma mère, elle va pouvoir rester derrière la porte, je ne compte pas sortir de mon lit. Depuis vendredi soir, il me tarde qu'une chose c'est que le week-end se déroule vite, pour embaucher chez Porter Books. Je n'en reviens toujours que Sean soit venu jusqu'au bar de mon frère pour m'annoncer cette bonne nouvelle, au début je pensais l'envoyer balader, même s'il m'a aidé à me débarrasser d'un pot de colle, ça ne lui donne pas le droit de s'initier dans ma vie, et à partir de demain, j'espère qu'il en prendra encore plus conscience vu qu'il sera officiellement mon patron.

Mais quel patron, ahhhh ma Lilou tes rêves ne suffisent pas, que tu penses encore à lui, ce mec t'a envoûté, mais tu dois te ressaisir, tu ne dois pas craquer.

Ça continue d'insister à la porte, j'entends des petits pas se rapprocher, et le plus magnifique des visages apparaît et vient se glisser sous ma couette.

- Maman, quelqu'un m'a réveillé, dit-elle d'une petite voix.

- moi aussi, mon cœur, on va le laisser se fatiguer.

- c'est peut-être Mami Diane, s'exclame-t-elle d'une voix un peu moins endormie.

- Peut-être, je pense que je ne vais pas avoir le choix que d'aller voir.

Je la serre dans des bras, et l'embrasse tendrement sur le front, puis me décide à me lever, je maudis celui ou celle qui est venu perturber ma nuit, et surtout qui ne m'a pas laissé finir mon rêve.

J'enfile mon peignoir, et sors de la chambre, je n'ai pas à marcher beaucoup pour aller jusqu'à la porte d'entrée, mon appartement se visite en quelques secondes. Il y a un petit salon qui ne peut accueillir qu'un canapé, une minuscule table basse et un meuble pour la télévision, un petit coin cuisine juste à coté, deux chambres à coté de l'une et de l'autre seulement un lit et une table de nuit peut s'y loger et pour finir une salle de bain avec une douche si petite que c'est impossible d'y envisager de prendre une douche à deux. Vivement demain, dès que j'aurais signé mon contrat d'embauche, je pourrais, peut-être, envisager de choisir un meilleur endroit pour vivre.

J'ouvre la porte d'entrée, je m'apprêtais à sermonner la personne derrière, mais je reste bouche ouverte et surprise d'y voir un homme habillé d'un uniforme qui a l'air d'être celui d'un chauffeur, avec une casquette sur la tête, j'ai l'impression d'être dans un film ou peut-être que je dors toujours, et je suis encore dans mon rêve.

L'homme se présente devant moi, je jette vite fait un coup d'œil derrière lui, il y a une immense voiture noire, une limousine, je n'y connais rien en voiture, mais à New York le nombre de ce genre de bolide est hallucinant. D'ailleurs, je crois que je suis vraiment encore entrain de rêver ou alors j'ai gagné au loto, euh non impossible je ne crois pas au hasard donc je n'y joue jamais.

- mademoiselle Lilou Curtis?

- madame Curtis, oui c'est moi.

- je me présente, Carlos et je suis le chauffeur de monsieur Miller, il m'a demandé de venir vous chercher, ainsi que votre fille.

- c'est quoi cette blague?

- c'est loin d'être une blague, madame Curtis, réponds t-il avec un petit sourire.

À ma tête, il voit sûrement que je suis sous le choc, on est dimanche, et à ce que je sache ce jour-là est fait pour se reposer, je pensais aussi profiter de ma fille, j'ai même supplié Damien hier soir, pour ne pas travailler afin de passer le plus de temps possible avec Emy.

Mon sérum d'Amour : Lui [TERMINE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant