Le trajet, se passe dans le silence, et ne dure pas longtemps. Je ne suis pas vraiment étonné que sa voiture s'arrête dans un parking sous terrain dans un immeuble chic de New York. Un quartier, bien éclairé, une rue calme pas le moindre bruit, oui un endroit où j'aurais pu vivre quand Franck était lui même le patron de Porter Books.
L'immeuble est assez haut, ça doit être un immense appartement, le genre de sublime maison à la new-yorkaise mais sur plusieurs étages. Et surtout hyper chic. Le parking possède plusieurs places, et c'est propre.
Je regarde un peu autour de moi, toujours collé à mon siège, je stresse comme une gamine de 15 ans, qui a son premier rendez vous avec un garçon, je suis vraiment pathétique. Même s'il est sincère, il faut que tu arrêtes de te faire des films Lilou, si tu es dans ce beau quartier chic, ce n'est pas juste pour soigner les vilaines blessures de ton cher patron.
Je ne sais même pas si je suis prête, si je vais arriver à franchir ce cap. Mon dieu on dirait le discours d'une jeune vierge. Mais c'est presque le cas, je n'ai connu que deux hommes dans ma vie, mon premier amour, et mon mari. Et j'ai encore cette horrible sensation de le tromper, j'aurais mieux fait de me taire quand j'ai eu cette stupide idée, je serais en ce moment bien sagement au chaud dans mon grand lit et seule.
- je ne vais pas vous manger!
- pardon?
- on est juste la pour soigner mes blessures de guerre, réponds t-il rigolant
- oui, oui, je sais, c'est juste que...
- votre mari... souffle t-il
Il ouvre sa portière et descend, puis il fait le tour pour ouvrir la mienne. Je mets un pieds en dehors de sa voiture de sport, mais j'hésite encore et encore, non pas parce que j'ai peur qu'on ne se contente pas de simplement soigner sa lèvre et son œil, mais le ton qu'il a employé pour mentionner, mon mari, ne me plait pas.
- votre frère a raison! affirme t-il sur un ton sec
Je relève mon visage et croise son regard, s'il ne veut pas que je prenne le premier taxi pour rentrer chez moi, surtout qu'il ne me fasse ni de morale, ni qu'il me parle de Franck.
Il m'aide à sortir de la voiture, puis referme la portière sans lâcher mon regard, et j'ai de nouveau cette bouffée de chaleur qui s'empare de mon corps, ces papillons dans le bas de mon ventre qui s'accentuent, ma respiration s'accélère au contact de sa main qui se loge dans le creux de mes reins et un frisson intense me traverse de la tête aux pieds lorsque son souffle brûlant s'écrase sur mes lèvres.
- il est temps de faire une croix sur son passé Lilou
- sur le votre si vous voulez, mais le mien ne vous regarde pas!
- je ne suis pas le mieux placé pour faire la morale en effet, mais...
- stop taisez vous ou je repars immédiatement!
Il fait un pas en arrière, j'espère qu'il a compris, qu'il est loin d'être la personne approprié pour me faire ce genre de leçon. Cet homme trompe sa femme, et le pire c'est qu'elle a l'air au courant, je ne sais pas quelle est leur relation, ce qui est sûre c'est qu'elle est loin de ressembler à celle de Franck et de moi.
Il me fait signe de le suivre, ce que je fais avec quelques secondes d'hésitation. Je regarde un partout autour de moi, et nous nous retrouvons devant les portes d'un ascenseur. Je suis prête à parier que cet ascenseur amène directement à son appartement. J'ai l'impression de me retrouver dans un genre de film à l'eau rose, où la femme tombe amoureuse d'un richissime homme d'affaire. Sauf qu'il y a toujours un happy end, et mon histoire avec Sean se terminera plutôt en dépression.
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Mon sérum d'Amour : Lui [TERMINE]
Roman d'amour- maman pourquoi tu n'as pas d'amoureux? - tu le sais ma chérie, ton papa reste mon amoureux même s'il n'est plus avec nous, lui réponds-je avec les larmes aux yeux - c'est triste maman, tu crois qu'un jour je pourrais avoir un nouveau papa? Je m'ap...