Chapitre 14

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Chapitre 14

Flashback :

« C'est bon t'as tout ? Rien oublié ? »

Je hochai la tête, une mine triste sur le visage. Tous mes vêtements étaient dans mes valises, mes livres entassées dans des cartons ainsi que d'autres bibelots. Hakim me prit dans ses bras et m'embrassa le haut de la tête.

« Allons-y. »

Mes parents m'avaient dit de vider ma chambre, ils ne voulaient plus de moi. Depuis quelques semaines j'amène petit à petit mes affaires chez David, mais il y a deux semaines Hakim m'a proposé d'emménager avec lui. J'avais bien réfléchi à la situation, et j'avais fini par accepter. Nous montâmes en voiture direction Paris. Je savais qu'on était ensemble que depuis 4 mois, que c'était assez tôt pour déjà déménager chez lui, mais j'étais prête à prendre un risque, je n'avais rien à perde.

Nous étions à St Cloud, lorsque je lui demandais combien de temps il nous restait jusqu'à l'arrivée à son appartement.

« Environ 30 minutes. »

« C'est tout !!! Tu veux pas faire 3 fois le tour du périph pour que ce soit plus long ? »

« Pourquoi que tu veux que ce soit plus long ? » rigola-t-il

« Et bien, ça me rappelle les départs en vacances avec mes parents, de longs voyages à travers la France, l'Espagne et pour finir le Portugal. C'est long, mais ça te fait du bien de le faire, tu te dis que tu vas rentrer chez toi et c'est un sentiment indescriptible. »

« Bon, va pour le périph, après je te ferrais le tour du quartier même si je sais que tu vas tout oublier. » me dit-il en rigolant.

Le rictus sur ses lèvres me fit sourire également. Il est si beau dans sa veste noire, casquette vissée sur la tête, le soleil frappant son visage de temps en temps, ce qui illuminait sa peau et faisait ressortir sa peau naturellement bronzée. Ses sourcils froncés, il était concentré sur la route. Je mis la musique plus fort, et commença à chanter, ce qui le fit rire, et il commença à s'ambiancer à son tour. La bonne humeur prit compte de moi, et j'oubliais petit à petit que je venais de déménager de chez mes parents et que ceux-ci ne voulaient plus me voir.

« Là, c'est la boulangerie ou je t'achète des pains au chocolats pour le petit-déjeuner. Juste à côté t'as une petite superette, et après la banque. À gauche, t'as un supermarché et une cave à vin. Si tu continues jusqu'à la prochaine intersection et que tournes à droite t'as pleins de magasins pour vous les femmes. Après les autres magasins ne sont pas très importants. »

J'essayais de tout mémoriser, mais comme l'avait dit Hakim, j'aurais tout oublié le lendemain. Nous allons ensuite à son appartement où nous attendaient le reste des garçons. Nous commencions à décharger la voiture, et à monter les cartons dans 'notre' appartement. Ils se plaignaient du nombre de cartons, certains voulaient brûler, jeter mes livres. Selon eux, personne ne pouvait avoir autant de livres chez soi et livre autant. J'aurais surement du mal à tout casser dans le petit appartement d'Hakim, mais je trouverais bien le moyen de stocker les quelques 510 livres que j'avais. Une fois tout sorti de la voiture, j'entrepris de cuisinier pour le groupe. J'entrepris de faire du dos de cabillaud au four parsemé d'huile d'olive et d'amandes et de pistaches concassées.

FélinsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant