Chapitre 28

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Gonçalo a invité les membres les plus proches du groupe à déjeuner : Ken et Alice, Idriss, Hakim, Mamadou et Adèle ainsi que Théo et sa femme Ane-Lisa. Je nous avais concocté un poulet au four avec des pommes de terre également au four pour déjeuner. J'étais en train de me préparer dans la chambre lorsque David fit son apparition accompagné de Karol, ils avaient prévus de passer la journée avec Lisa et de beaucoup s'amuser. Les autres ne devaient plus tarder, alors je me dépêchais de finir de me préparer. Je me dirigeais vers le salon pour embrasser Lisa et lui faire un câlin quand Hakim et le reste du petit groupe arrivèrent. Ils nous embrassèrent tous, et Hakim passa un peu de temps avec sa fille avant qu'elle ne parte pour la journée.

On commença par un apéro léger, je m'éclipsais en cuisine pour finir le déjeuner, mais je sentais bien que l'ambiance commençait à être tendue, peu de gens parlaient, seul Idriss amusait la galerie. Gonçalo me rejoignit peu de temps plus tard, avec une mauvaise mine, et son verre remplit. Je tendis mon oreille vers le salon, et je pus percevoir les paroles peu agréables ou soufflements d'exaspération de la part de certains de mes amis. L'ambiance était morose pendant tout le déjeuner, personne ne parlais, on entendait presque les mouches voler. J'essayais de faire parler mes amis, ou de les inciter à interagir avec Gonçalo, mais aucun d'entre eux ne se donnait la peine de la faire, cela m'exaspérait. Ces têtes de mules m'exaspéraient. Ne pouvaient-ils pas faire un effort, et essayer d'apprécier Gonçalo, d'être un minimum heureux pour moi, me voir heureuse ne leur faisait donc rien ? Ils préfèrent surement me voir me morfondre et pleurer sur le passé que d'avancer dans la vie et être heureuse. Tout cela commençait à m'énerver, ce déjeuné n'aurais jamais avoir eu lieu. Je parlais souvent du groupe à Gonçalo, et il avait été très heureux de les inviter à déjeuner, de pouvoir les rencontrer et de voir qui sont mes amis et ceux qui me soutiennent. Hakim me lançais parfois quelques regards de pardon pour leur attitude avec un faible sourire, tous les autres se regardaient entre eux ou bien fixaient leur assiette pleine, qu'ils ne touchaient pas. Je me levais pour aller dans la cuisine, je ne supportais plus cette ambiance pesante.

Gonçalo me suivis et me pris dans ses bras une fois arrivés dans la cuisine, et me chuchotais sans cesse que tout se passait bien, que je ne devais pas m'en faire pour lui et pour l'opinion que mes amis avaient de lui, qu'après tout ce sont mes amis, pas les siens, ils ne sont pas dans l'obligation de l'aimer. Ces paroles me firent flancher, certes mains amis m'étaient pas dans l'obligation de l'aimer, mais ils se devaient de bien se comporter avec lui, de ne pas plomber l'ambiance et le déjeuner comme ils sont en train de la faire. Ce calme qui régnait dans l'appartement m'énervais de plus en plus et je me plus résister plus longtemps cette haine que montais en moi comme une flèche.

Je me hâtais vers le salon, et confronta mes amis très agressivement

C'est quoi cette merde que vous me faites ? Vous ne pouvez pas être plus antipathiques ? Putain de merde, on essaye d'être sympas avec vous, on vous invite à déjeuner, on fait des efforts pour vous et c'est ça qu'on récolte ! Vous ne pouvez pas être contents de me voir heureuse c'est ça, d'être enfin passée à autre chose que mon histoire avec Hakim ? Vous voulez que je me morfonde, que je pleure, que je me tue pour lui, pour mon passé ? Je suis passée à autre chose, je suis enfin heureuse, j'ai retrouvée l'amour, alors que je n'y croyais plus, putain soyez heureux pour moi ! Ok, vous avec le droit de ne pas l'apprécier, de ne pas l'aimer, de le trouver monstrueux, de le trouver horrible, amis vous n'avez pas le droit d'agir de la sorte, de ne pas parler, de rien faire comme vous le faites. Vous me blessez, je pensais que vous étiez mes amis, que vous étiez heureux pour moi, de me voir enfin sourie comme avant, vous me rendez folle.

Marina, écoute, Alice prit la parole, on pense juste qu'il n'est pas fait pour toi. C'est vrai que notre comportement n'est pas le meilleur, mais on n'a pas envie de te montrer une fausse image, qu'on l'apprécie, ce serais faux. On le fait pour ton bien, parce qu'on t'aime et on veut le meilleur pour toi. Il va te faire souffrir, et on ne veut pas te ramasser à la petite cuillère quand ce sera fini.

Tu ne m'auras pas Alice. Ne viens pas avec cette histoire que c'est pour mon bien, que c'est par ce que vous m'aimez que vous le faites ! Je ne tomberais pas dans le panneau. Vous l'avez juste ne travers de la gorge que je ne sois plus avec Hakim, mais putain, il m'a fait souffrir, j'ai failli me tuer pour lui. À cause d'Hakim et d'Idriss j'ai failli tuer ma fille, celle qui fait mon bonheur. Vous avez peut-être oubliés, mais pas moi, je vivrais toute ma vie avec leurs mots dans ma tête. Peut-être que j'ai encore beaucoup de sentiments pour Hakim, mais même si j'ai pardonnée, je n'oublie pas, je n'oublie pas tous ce que vous m'avez fait, vous m'avez abandonnée quand j'avais le plus besoin de vous, et vous êtes revenus comme des fleurs 3 ans plus tard comme si ne rien était, alors ne veux pas avec ces histoires de merde, et que vous ne voulez pas me ramasser à la petite cuillère parce que ces surement pas vous que j'irais voir quand ce sera fini. Ma tête me faisait mal, je ne voyais plus très bien, ma tête tournais, je ne contrôlais plus mes pleurs, je commençais à faire une crise de panique. Je croyais que vous étiez mes amis, mais je crois que je me suis trompée, la mer de rose est en fait une marée d'épines et de couteaux que je récolte, vous m'avez bien eu, je vous félicite. Maintenant sortez de chez moi. Personne ne bougea. Vous n'avez pas compris, BARREZ-VOUS DE CHEZ MOI ! Je ne voyais plus rien, je perdais pied, « Merde » fut la seule chose que j'entendis sortir de la bouche d'Hakim avant que je m'effondre dans les bras de Gonçalo.

FélinsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant