Chapitre 17

1.5K 84 12
                                    

Flashback 

Il fait froid, l’air est glacial. Ce début du mois de Décembre est particulièrement froid. Nous sommes dans le métro, on vient de se balader sur les Champs-Élysées. On a visité le marché de Noel et nous avons mangé des churros. Parée dans ma grosse doudoune, un bonnet d’Hakim sur la tête, lui dans sa grosse parka kaki, une casquette sur la tête, main dans la main. Nous sommes assis dans les places à 4, quand une femme, âgée d’environ 65 ans, entra dans la rame. Elle se dirige vers nous et vus que tous les autres sièges étaient pris. Elle nous regarde avec insistance avant de lancer des regards haineux en direction d’Hakim.  Elle marmonne dans sa barbe. Je pus entendre un « quel gâchis », avant qu’elle ne s’assied en face de moi, s’éloignant le plus d’Hakim. Je me cola un peu plus à Hakim, et pris sa main dans la mienne avant de coller ma tête contre son bras. Sa bouche vint déposer un petit baiser sur le haut de mon crâne, et je basculai ma tête pour mieux le regarder et lui fit un sourire qu’il me rendit sans hésitation. La dame poussa un cri aigu quand elle vit que nous nous embrassions.

« S’il vous plaît, un peu de respect. Arrêtez de vous donner en spectacle ici, personne n’a pitié de vous, sales ingrats. »

« Je vous demande pardon ? » lui demandais-je choquée par ses propos.

« Vous m’avez très bien entendu. Inutile de jouer la comédie ici, que votre terroriste parte d’ici. Nous avons assez de personnes comme lui ici. S’il veut des papiers français nul besoin de se marier avec vous, qu’il attendu comme tous les autres, ou bien qu’il rentre chez lui. Une fille bien éduquée comme vous, ne devrais pas être avec un arabe, un terroriste, un voleur comme lui. Il va vous détruire et vous ensorceler dans sa religion »

La haine monta en moi comme une flèche. Cette personne se donne le droit d’insulter des personnes qu’elle ne connaît pas, tiens des propos racistes et personne ne réagit. Je sentis Hakim se tendre à côté de moi, et essayer de se lever. Nous étions proches de notre arrêt, Hakim fulminait à côté de moi. Il allait prendre la parole, mais je le fis avant lui.

« J’ai honte, honte que vous soyez française. Pauvre France, c’est à cause de personnes comme vous que la France va mal, je me levais et regardais autour de moi dans la rame, et vous vous ne dîtes rien, vous me dégoutez. Vous laissez une personne discriminer et insulter une personne qu’elle ne connaît point et vous ne réagissez pas. » Je commençais à perdre pied, Hakim le sentit et me poussa plus loin dans la rame, m’éloignant de la dame âgée, en me chuchotant de me calmer, que la violence ne servait à rien dans ces situation.

Nous arrivions à notre station et Hakim me fit sortir en vitesse. Je le pris dans mes bars, comment pouvais-t-il supporter cela, et ne rien dire.

« Je suis désolée. » lui susurrais-je dans ses bras.

« Arrête ce n’est pas ta faute. Oublie cette vieille conne et ce qu’il vient de se passer. »

« Comment tu fais pour rester aussi zen fac à ça ? »

« Je m’y suis habitué. Ça fait mal mais à force d’entendre des choses pareilles, ça me passe par-dessus la tête. La meilleure solution est d’ignorer et de ne pas répondre. »

Je l’embrassai passionnément avant de reprendre le chemin jusqu’à l’appartement.

Nous étions rentrées vers 20h00. Hakim qui avait une soudaine envie de kebab était parti en chercher deux pendant que je me changeais et que je nous préparais le dvd qu’il avait choisi pour ce soir, Million Dollar Baby, un film sur la boxe anglaise. Il rentra quelques minutes plus tard, un sac à la main, qu’il posa sur la table du salon. Après avoir mangé –non sans peine- la moitié de mon kebab, fini par Hakim, nous nous installons sur le canapé pour le regarder le film qu’avais choisi Hakim. Il se coucha sur le canapé et je vins me coucher par-dessus, ma tête collée à son torse. Le film m’intéressait peu, un tout autre sujet occupait mon esprit. Cela fait maintenant 7 mois que je sors avec Hakim, et je n’ai toujours rien fait avec lui. Il sait que je suis encore vierge, mais aujourd’hui je me sens prête à me donner à lui. Je me mis doucement à l’embrasser sur le visage, puis sur la bouche. Je me relevais un peu pour voir sa réaction. Ses lèvres se posèrent sur les miennes. Leur douceur m’étonnait compte tenu de la nature de l’homme en face de moi. Ses mains se collèrent à mes joues, petit à petit le baiser s’intensifiait, ses mains se baladaient dans mon dos. Il se releva et me prit dans ses bras, mes jambes s’enroulaient autour de ses hanches. Il me souleva et avança direction la chambre, puis me posa sur le lit. Doucement il se couchait sur moi, ses lèvres ne quittant jamais les miennes. Mes mains se nichaient dans ses cheveux, les poussant doucement. Ses mains commençaient à sa balader sur mon corps, sa bouche commençait à divaguer vers mon cou. Ses mains retiraient mon haut et ses lèvres continuèrent leur descente vers le bas de mon corps. Lentement tous nos vêtements se retrouvèrent par terre. Il me regarda intensément quand il prit la parole :

FélinsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant