Chapitre 5

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Je n'avais pas bien dormi cette nuit. Le message m'intriguait : « Demain je t'appelle. ». La personne qui me l'avait envoyé n'avait pas pris le temps de signer et je n'avais aucune idée de qui il pouvait s'agir. Je regardais mon téléphone dans mes mains en essayant de découvrir de qui le message pouvait-il être. J'avais renvoyé un message à cette personne lui demandant qui il était ce qui fut en vain je n'avais pas obtenu de réponse.

J'espérais que ce ne soit pas Hakim qui voudrait revenir dans ma vie. Pas maintenant, pas après tout ce qu'il m'a fait, pas après tout ce qu'il m'a dit, pas après m'avoir viré de son appartement. Comment a-t-il pût me blesser de la sorte. Toutes ces phrases horribles que j'ai dû entendre de sa bouche lorsque je suis retournée chez lui pour m'expliquer avec lui. Il n'approuvait pas ma grossesse, il pensait que Lisa n'était pas sa fille, il pensait que je le trompais. Comment m'a-t-il pût m'accuser de vendre mon corps à mon patron en échange du boulot que j'avais. Je ne comprenais pas d'où venaient toutes ces idées et toutes ces accusations. Jamais je ne lui avait donnée des raisons de cela. J'avais toujours été le bonne petite-amie qui soutient son copain, fidèle, et qui travaillait dur pour qu'il soit fier de moi. Au contraire j'avais récolté des couteaux dans le dos, les épines des roses qu'il m'offrait s'étaient plantées dans mes mains. Maintenant je voulais juste qu'il me laisse en paix, qu'il me laisse vivre, mon cœur allait beaucoup mieux, et je n'avais plus besoin de lui pour vivre.

Mon téléphone se mit à vibrer. De mes mains tremblantes j'acceptais l'appel. Une respiration se fit entendre à l'autre bout du fil ce qui ne fit qu'augmenter les battements de mon cœur ainsi que ma peur. Si la personne ne se dévoilait pas j'allais surement faire un arrêt cardiaque. D'une voix toute tremblante je parvins à articuler un son presque inaudible qui n'était rien d'autre qu'un allô.

« Allo ça va ? »

Ouf c'était ma maman.

« Oui ça va et toi ? »

« Ça va oui. Je ne peux pas rester très longtemps sinon ton père va se douter de quelle chose »

« C'est toi qui m'a envoyé le message hier soir ? »

« Oui c'est moi. »

« Tu m'as fait peur, tu n'as pas signé le message je ne savais pas de qui il était. »

« J'ai oublié en effet. Comment va ma petite-fille ? »

« Elle va très bien, elle rentre bientôt à l'école. Je suis impatiente. »

« Et oui tu verras ça grandit très vite les enfants. » Je parvenais à décrypter un peu de tristesse dans sa voix. « Et sinon toujours pas de nouvelles du père ? » me lança-t-elle d'une voix dure.

« Maman, s'il te plait on pourrait éviter de parler d'Hakim. »

« On t'avait bien prévenue ce qu'il t'arriverait si tu sortais avec un arabe. Et tu as choisi et tu as perdue.»

« Maman... »

J'entendis la porte s'ouvrir. C'était Anthony, il me mima des lèvres et prit Lisa par la main. Je lui hochais la tête signe que j'avais compris et il me mima un dernier bonne chance avant de sortir.

« Ils contrôlent ta vie et te lâchent dès qu'ils n'auront plus besoin de toi. Ces gens-là il faut les bannir de France, ce ne sont que des bons à rien. Comment as-tu pût te laisser salir comme ça, j'ai honte pour toi. Si tu voyais comment les gens au Portugal parlent de toi, j'ai honte, tellement honte. Ton père a bien fait de te renier de la famille lorsqu'il a appris que tu sortais avec un arabe. »

FélinsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant