Félins

Chapitre 19

«Bon tu te bouges, on est en retard là » me criait David du bas des escaliers. Je me dépêchais de descendre en faisant bien attention de ne pas tomber dans les escaliers, tout en lui criant que j'arrivais. Nous avons ce matin rendez-vous avec un futur investisseur, et comme d'habitude je me suis réveillée en retard. Je me dépêchais de retrouver David en bas de l'immeuble. Le taxi nous attendait en bas pour nous emmener à Matosinhos là où avait lieu la rencontre. Sur le chemin David m'avait fait un petit point sur ce rendez-vous, très important, ou il pouvait gagner beaucoup d'argent. Il ne pouvait en aucun cas perdre cette investiture, c'est une des grandes promesses pour lui. Nous arrivions devant un immeuble tout en verre qui sentait l'argent à plein nez, ce qui me mit sur mes gardes, si j'ouvrais ma bouche, j'allais encore faire une boulette.

Je me dirigeais vers l'ascenseur accompagnée de David, quand une jeune femme cassa malencontreusement le talon de sa chaussure dans le hall, et tomba par terre. Le contenu de son sac se déversa par terre. Personne ne sembla la voir étendue par terre, elle semblait invisible aux yeux de tout le monde. Je m'avançais donc vers elle, et m'agenouilla pour ramasser son sac après l'avoir aidée à se relever. Elle me murmura un merci, avant de se relever. C'est quand j'allais récupérer son porte-monnaie que je me retrouvai bloquée par deux chaussures noires très luxueuses. Je m'immobilisais le temps que le propriétaire des mocassins ne se déplace pour que je puisse bouger et me relever. Il ne dédaigna pas bouger, alors j'élevais mon regard vers le haut pour le toiser. Il était très élégant dans son costume trois pièces bleu marine, qui me fit un effet indéniable, avec ses lunettes de soleil sur le nez, le corps svelte et puissant. L'homme me fit un sourire charmeur avant de s'accroupir devant moi, m'étudia le visage, j'avais le souffle coupée face à sa réaction, son sourire s'agrandit encore plus.

Il s'approcha près de mon oreille pour y murmurer quelques choses que je ne compris pas, ce qui eut le don de faire hérisser tous les poils de mon corps. Mon corps est état d'alerte, et j'entrepris de me reculer pour pouvoir me relever, mais cette démarche n'eut pas l'effet escomptée, et je me retrouvai par terre, mes coudes heurtèrent durement le sol, l'homme en face de moi laissa échapper un petit rire et me tendis la main pour m'aider à me relever tout en me collant contre son corps et je pus humer son odeur enivrante qui était aussi attirante que son sourire.

« Tu m'avais bien dit que tu ne faisais que de tomber mais je ne l'imaginais pas à ce point. Tu t'es pas trop fait mal j'espère ? » Me dit l'homme en enlevant ses lunettes.

Gonçalo

« Gonçalo ! Tout va bien merci. »Lui répondis-je en rougissant, nos regards verrouillés. David nous interrompit en s'avançant vers Gonçalo. Il lui tendit la main en se présentant, et me présenta ensuite à Gonçalo. Je compris qu'il était l'investisseur avec qui nous avions rendez-vous.

J'avais passé ces derniers jours à me balader avec Lisa et Gonçalo à Porto. Il est gentil, doux et très sympathique. Une fois les présentations faites, nous nous dirigeâmes vers son bureau au douzième étage de l'immeuble. Je m'accrochais à la barre de l'ascenseur, je n'avais jamais aimé cela. Gonçalo le compris et le serra contre lui, en me chuchotant que rien ne pourrait arriver à cet ascenseur, il avait été révisé la semaine dernière. Une fois arrivée à son bureau il nous présenta son collègue et nous commençâmes la réunion. Durant tout le temps, je ne prêtais guère attention à ce qu'ils disaient, mon regard était encré dans celui de Gonçalo, qui n'arrêtait pas de me lancer des petits regards et des souris enjôleurs. À la sortie de la réunion Gonçalo m'attrapa le bras et m'invita à rester avec lui encore un peu. David me regarda avec un regard douteux, je lui fis un petit sourire pour lui dire que tout allait bien.

« Ca te dit d'aller déjeuner ensemble ? »

« Oui bien sûr ! Je ne pensais pas te voir ici aujourd'hui. »

« Moi non plus, mais le projet de David tiens le coup, c'est un bon projet. »

« Oui je trouve aussi. »

« Viens, on va en moto. »

Il me tendit un casque et m'aida à monter sur sa Kawasaki, et la balade commença. Le vent nous balayait le visage, la moto prenait de plus en plus de vitesse pour entrer sur l'autoroute vers le centre de Porto. Nous longions le long de la mer, et Gonçalo me pointa du doigt le paysage qui était magnifique.

Nous arrivions quinze minutes plus tard dans un restaurant du centre-ville près de notre hôtel. On nous dirigea vers une table pour deux dans le fond du restaurant, et on nous tendit la carte. J'optais pour des Lasagnes tandis que Gonçalo opta pour du saumon. Le déjeuner se passa dans la bonne humeur, Gonçalo est très joyeux et rigolo. Cette Lasagne est délicieuse, bien meilleure qu'un orgasme provoquée par Hakim ! (cc anthony xD) Après avoir payé, je passais chercher Lisa, et avec Gonçalo nous nous dirigeâmes vers le quartier de la Ribeira, et après avoir passé le pont Luis ler nous nous installâmes dans le Jardin de Mourro, et j'appréciais la vue qui est magnifique. Il nous offrait des glaces et joua avec Lisa. Lisa se roulait dans l'herbe de forme hystérique, cette petite doit avoir un problème mental comme son père. Gonçalo se rapprocha de moi, et posa sa main sur ma cuisse, et sa tête sur mon épaule, tout en regardant Lisa. Il me susurra des petits mots doux à l'oreille, me disait que j'étais belle, que j'éblouissais sa vie depuis deux semaines. Gonçalo a le don de me faire voir les choses autrement, petit à petit j'oubliais mon histoire avec Hakim et je m'étais promis de passer à autre chose. Je sens que Gonçalo est cette autre qu'il me faut, celui qui me fera heureuse à nouveau, celui qui va me redonner foi en l'amour. Je me tournais vers lui et sa bouche vint à l'encontre de la mienne dans un baiser doux et passionné. Lisa qui avait vu la scène se précipita de courir vers nous et Gonçalo la prit dans ses bras tout en lui faisant des papouilles et en l'embrassant. Mon téléphone se mit à sonner. Alice

« Bonjour Alice. Comment vas-tu ? Comment c'est la Grèce ? »

« Je t'en supplie aide-moi !! » Elle pleurait, sa voix est trouble.

« Alice qu'est-ce qu'il se passe ? » Lui demandais-je préoccupée tout en regardant Gonçalo et Lola.

« Ken m'a demandé en mariage ! »

« Oh mais c'est génial ça ! » Criais-je au téléphone.

« J'ai répondu non Marina. »

« Quoi ?! »