Chapitre 25

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PDV HAKIM

Hier encore Lisa me sautait dessus à 11h00 du matin pour me réveiller dans la bonne humeur.

Aujourd'hui j'ai la lourde tâche de la préparer pour son premier jour d'école. Une responsabilité de parent supplémentaire. Elle a insisté pour passer tout son week-end avec moi, je lui ai trop manqué pendant les vacances, d'après-elle. Je lui avais aménagé un coin pour elle dans ma chambre, et je dormais sur le canapé du salon.

Je me levais en trainant des pieds, je ne me levais jamais à 7h00 du matin, c'est bien trop tôt pour moi. Je mis le lait de Lisa à chauffer, ainsi que la salle de bain et je partis la réveiller doucement, avec pleins de baisers sur son visage ainsi que des papouilles. Elle se réveilla en rigolant, pendant que je cherchais de jolis vêtements à lui mettre. Sa mère sera surement déçu vu mes goûts en mode...

Je la porte sur mes épaules jusqu'à la salle de bain, ou elle prend tout son temps pour se laver et me mouiller par la même occasion. Une fois la douche fini, je l'habille avec une jolie jupe achetée ce week-end lors de notre moment shopping, ainsi que ses nouvelles chaussures que je lui ai offerte quand elle est rentrée de vacances. Je m'efforce aussi de paraitre un minimum potable, et de ne pas passer pour un père détraqué auprès des deux amours de ma vie. Cela me rappelle mon premier jour d'école, je m'avais pas envie de quitter les bras de ma mère, j'avais passé la matinée à pleurer.

Lisa est toute excitée d'enfin aller à l'école, sa mère lui a vendu l'école comme une « aventure extraordinaire » qu'elle ne devrait jamais rater. On a ensuite continué à transformer l'école en endroit VIP pour les enfants qui ne mangeaient que tous leurs légumes, qui étais propres, qui ne pleuraient pas parce qu'ils avaient envie qu'on les porte... Autant dire qu'avec tout ça, elle est bien excitée ma petite puce.

Le petit déjeuné se passe calmement, sa mère vient d'arriver, ne tenant plus en place, alors qu'elle devait nous rejoindre devant l'école.

À 8h20, nous pénétrons tous les trois dans l'école. J'ai réussi à poser ma journée auprès des garçons, alors que nous travaillons sur notre prochain projet. Lisa nous tiens la main, intimidée par cette grande structure où des dizaines de gamins ne font que pleurer.

Au milieu de la classe nous voyons la maitresse en train de discuter avec d'autres parents, cela me fout la trouille, je n'ai pas envie de laisser ma fille avec ces gamins et ces parents que je ne connais pas. Elle a un visage paisible, serein. Elle n'a pas du tout l'ai débordé par tous ces gamins qui hurlent et ces parents hagard qui n'ont pas envie de quitter leurs enfants. Elle a une force tranquille, zen genre maitresse qui rassure. Moi qui crois assister à la fin du monde, elle a l'air de vivre une situation des plus banales. La maitresse viens nous voir et accueil Lisa chaleureusement, et l'envoie jouer avec d'autres petits, mais celle-ci refuse et reste collé à ma jambe, je la prends dans mes bras pour la calmer. Sa façon de dire « Bonjour Lisa, bienvenue », de chercher son regard et de lui sourire m'apaisent, je sens Lisa se tortiller dans les bras, elle aussi la maitresse l'a conquise. Elle nous fait un petit récapitulatif

Donc Lisa mangera donc à la cantine tous les jours, n'ira pas à la garderie, ni au centre le mercredi après-midi c'est bien ça ?

Oui, c'est bien ça, elle mangera ici sauf exceptions.

Je tente de repérer une bouille connue, une enfant avec qui Lisa aurait joué au square, dans un bac à sable. Personne. Mais où sont passés ces enfants ? Où étaient ces enfants s'ils n'étaient jamais au square ?

FélinsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant