Ce vendredi soir Lisa dormais chez son père. Après dîner, nous nous étions baladés sur les quais de Seine pendant deux bonnes heures histoire de nous aérer la tête en cette fin de semaine. Nous étions repassés devant l'endroit où trois ans plus tôt j'avais essayé de mettre fin à mes jours. Je m'étais assise sur les quais pendant quelques minutes, et j'avais pleuré dans les bras de Gonçalo. Repenser à ce moment fait remonter en moi de vives émotions, mes plaies sont encore ouvertes. Après cet épisode, nous étions rapidement rentrés et je me suis couchée tout aussi vite. Gonçalo est au téléphone avec sa mère dans le salon. Je l'attends pour dormir, lovée dans ses bras. Je me levais boire un verre d'eau à la cuisine, je me suis faite à cet appartement depuis un mois comme si c'est le mien. Je passe quasiment tout mon temps libre ici. Je ne veux pas rester indéfiniment chez David, je ne veux pas non plus déménager ici, comme je n'ai pas l'argent pour avoir mon propre chez moi, je jongle entre les deux, en dérangent le moins possibles les deux habitants. Je repartis me coucher auprès de Gonçalo, qui est maintenant couché. Je me collai à lui, ses mains se baladaient sur mes bras, apportant mes mains à sa bouche. J'avais besoin de parler, de me confier, j'éprouvais ce besoin depuis quelque temps, je n'avais juste pas trouvée la bonne personne jusqu'à maintenant. J'ai confiance en Gonçalo, je n'ai jamais parlé à personne de ma tentative de suicide, mais maintenant que je vais beaucoup mieux, il faut que j'en parle, cela me fera le plus grand bien.
— Quand Hakim m'a quitté, j'étais mal. Je souffrais, je ne savais pas où aller, j'étais seule, je n'avais confiance en personne, tout le monde me paraissait faux. Je me suis baladée pendant des heures dans Paris, jusqu'à arriver aux quais. J'ai pleuré pendant des heures, et puis un moment j'ai pris conscience. Conscience que j'étais seule, je n'avais plus Hakim, j'ai laissé mes parents et ma famille pour lui, je n'étais qu'un poids dans la vie de David. Plus rien ne m'attachait à la vie. Pour moi, c'était la fin, je n'avais plus rien à faire ici, alors je me suis jetée dans la Seine.
Je pleure à chaudes larmes, Gonçalo me prit dans ses bras et me réconfortait pendant que je continuais mon récit.
— Un groupe de jeunes qui rentraient de soirée m'ont sauvée, ils m'ont emmenée chez l'un d'entre eux. Je n'avais envie de voir personne, j'avais juste envie de mourir. Un des jeunes à découvert ma lettre, ou je parlais de Lisa. Il m'a fait comprendre que je ne pouvais pas lui ôter la vie comme ça, même si tout allais mal. Je leur ais expliquée toute mon histoire, parler à ces inconnus ma fait beaucoup de bien. Leur plus grand conseil a été de laisser tomber Hakim à ce moment- là et de me concentrer sur la vie de mon enfant, elle serait mon bonheur pour toute ma vie. Je regrette mon geste, j'ai failli tout gâcher à cause de lui, mais je ne lui en veux pas, je le pardonne. Je suis restée une journée avec eux, ils resteront toujours gravés dans ma mémoire comme ceux qui ont sauvés la vie de ma fille. Après ça, je suis allée voir David. Idriss était chez lui à ce moment-là. Je pensais qu'il me cherchait, qu'il allait essayer de me réconforter, je pensais être son amie, mais ses paroles m'ont énormément blessés. Il avait les mêmes idées que son frère, les mêmes mots blessants, les mêmes yeux remplis de haine. Je me demande encore comment ils ont eu le courage de me blesser de la sorte. Comment Lara a pu leur retourner le cerveau de la sorte, ce ne sont pas des choses qui sont sorties comme ça de ma tête, elle a juste fait cela pour pouvoir rester avec lui. Depuis le début elle s'attirait à lui, il ne la jamais regardée ou lui a donné de l'attention, je ne comprends pas pourquoi il est allé croire en elle, et m'a fait ça.
Je suis restée quelque temps chez David, le temps que je me remette de mon choc, que j'aille un peu mieux. Idriss était venu s'excuser de son comportement quelques jours plus tard. Je me dis que je ne suis personne sur terre pour ne pas pardonner, moi aussi je fais des erreurs, j'ai la grâce d'être pardonnée par certaines personnes, alors je l'ai pardonnée, comme je pardonne tout le monde. Pendant les 11 mois où je suis restée chez David, je vivais dans la peur, la peur qu'Hakim revienne, qu'il me fasse du mal psychologiquement ou physiquement., qu'il m'enlève ma fille, sa fille, je ne peux pas concevoir ma vie sans elle, elle est tout pour moi. Je faisais beaucoup de cauchemars avec Lara, elle m'enlevait ma fille avec Hakim, me pourrissait la vie, faisait de ma vie un enfer. Je ne voulais plus les voir, leur parler, leur présence dans le salon ou près de David me dégoutait, je faisais une crise à chaque fois qu'ils étaient là, mais David est leur ami, je ne voulais pas lui gâcher sa vie, alors j'ai décidé de partir. Je n'en pouvais plus de Paris, je devenais folle, faisait de plus en plus de crises d'angoisse, je sombrais, je broyais du noir, et puis Anthony est venu peu avant la naissance de Lisa. Il vivait tranquillement dans le sud avec Nicolas, son patron cherchait un libraire supplémentaire, tout s'est passé très vite, et j'ai déménagée dans le sud pour le bien de Lisa, de David et aussi pour mon bien-être. Les choses se sont vites calmés, j'ai retrouvé une vie 'normale', Lisa allait parfaitement bien, mais Hakim hantais toujours mes pensées, je me demandais si un jour, il allait voulait connaître sa fille, la rencontrer, ou même savoir comment elle va. À ce moment-là, je ne parlais plus avec aucun des garçons, ils m'avaient oubliés, fait leurs vies sans moi, après tout je n'avais été personne de marquant pour eux, je n'étais que de passage, ils ne m'appréciaient surement pas, je n'étais personne pour eux, et encore moins Lisa, je ne voyais pas pourquoi ils voulaient revenir dans notre vies, mais j'avais peur, et ma plus grande peur a été réalité quand ils sont réapparus du rien.
Je pris la main de Gonçalo, dans la mienne, et la serrais fortement, tournant ma tête vers lui. Je le vis pleurer, il me prit fortement dans ses bars, et me dit combien il était fière de moi, de mon parcoure, d'avoir survécu, et d'être la meilleur mère possible pour Lisa, et c'est ainsi que notre nuit commença.
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Félins
FanfictionMarina - T'es pas son père. T'es son géniteur. C'est juste grâce à toi si elle est là. Anthony, Nicolas et David sont ses pères. Des pères qui aiment leur fille. Ils ont été là pour moi quand j'allais mal, quand je gémissait de douleur pendant l'acc...