Chapitre 16

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Pour mon dernier jour à la Librairie du Louvre j'étais affectée aux caisses avec ma collègue Julie.  Nous n'arrêtions pas de faire des blagues et de rigoler pendant la matinée, histoire d'égayer un peu cette journée. Dans 3 jours, Lisa, David, Karol et moi partions pendant un mois à Porto. David avait des dossiers urgents à traiter avec certaines personnes, et comme il m'avait désignée comme son associée à certains de ses clients je devais être présente.  À la pause de midi je fus rejointe par Alice, nous allions manger au petit restaurant japonais ou nous avions l'habitude d'aller. Alice partait dans 5 jours avec son chéri Ken pour leur voyage en Grèce, leur premier voyage ensemble. Elle était tellement radieuse d'enfin se retrouver avec lui, et de prendre des vacances après une année intense de travail. Je commandais des sushis, et elle commanda une salade aux avocats. Elle me parlait de sa vie avec Ken quand elle s'arrêta tout d'un coup et me jeta un coup d'œil persistant.

« J'ai vu Hakim l'autre jour à la maison. Je n'ai pas pût m'empêcher de lui faire des réflexions sur ce qu'il t'a fait. Je sais que tu ne voulais pas que je lui parle de ça, que ça gâche l'amitié qui existe entre nous, mais je n'y arrive pas. »

« C'est bon Alice, ça va mieux. J'ai fini par accepter qu'il n'y ait plus rien entre nous.  Je ne veux juste pas gâcher la relation qu'il y a entre vous, ou avec n'importe qui d'autre.  Le seul lien existant entre nous maintenant est notre fille, plus rien. »

« Tu sais je pense qu'il regrette vraiment tout ce qu'il ta fait. Quand je lui ai tapé deux mots sur la scène dans son appartement, il m'a dit que s'il pouvait revenir en arrière il te laisserait jamais tomber quand il a appris que tu étais enceinte. Il regrette de t'avoir traité de la sorte, de vous faire souffrir autant Lisa et toi. Il en avait même les larmes aux yeux.  Vous devriez parler tous les deux. Vous vous aimez tellement mais vous êtes deux têtes de mules, qui n'arrivent pas à passer outre ce qu'il s'est passé. »

« Je l'ai pardonnée Alice. Je le pardonne pour tout ce qu'il me fait, mais je n'en peux plus. Je n'en peux plus de savoir s'il va bien se comporter avec moi un jour et le lendemain comme un connard. J'ai essayé de me rapprocher de lui, de lui faire voir que je l'aime encore, mais je n'ai plus la force de tenter quoi que ce soit avec lui. Comme je lui ai dit je tourne la page sur notre histoire. »

« Écoute tout ce que je sais c'est qu'il y a encore beaucoup d'amour entre vous. »

« C'est l'homme de ma vie, aucun doute là-dessus. » Je soufflai agacé par cette discussion.

« Bon c'est ta dernière journée ici alors ce soir on sort boire un verre avec les filles. Ca va nous faire du bien. »

« C'est ça allons boire des vodkas cerise et autres gin tonics. » lui répondis-je en rigolant.

Je me dirigeais vers mon poste de caisse et parlais à toutes les filles du service de notre petite escapade après le boulot.

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Il décrocha au bout de trois sonneries. Sa voix douce me fit un bien fou, elle m'apaise, me réconforte. Il a toujours été présent pour moi ces trois dernières années.

« Allo ? Comment tu vas chou ? »

« Bien et toi ? Comment va Assia ? »

« Bien, elle s'intègre bien.  Elle dort, elle a jouée toute la journée avec Nicolas, elle est très fatiguée. »

« Je suis tellement contente pour vous, que vous ayez enfin ce que vous avez désiré pendant des années. Vous êtes les meilleurs. »

« Oh, sans toi on ne serait même pas ensemble, on te doit tellement chou. Tu comptes beaucoup pour nous. »

« Je vous aime tellement. »

« Comment va Lisa ? »

« Et bien, ça va. Elle s'est vite habituée à la vie parisienne, et à tous les nouvelles personnes dans son entourage. Elle est très proche de son oncle et d'Alice, la copine de Ken. »

« Et avec son père ça se passe comment ? »

« Bien je pense. »

« Comment ça tu penses ? »

« Elle l'adore c'est sûr et certain. Hakim l'aime aussi, mais je doute de sa volonté à accepter d'être père. »

« Qu'est ce qui te fait dire ça ? »

« Hier elle a passé la journée avec lui et quand je suis partie la chercher après le travail, je l'ai trouvé en train de copuler avec une meuf dans sa chambre alors que Lisa dormais dans le salon seule avec ses deux chiens. »

« Putain mais quel con ! S'il ne veut pas de vous il n'as qu'à le dire et se barrer, pas besoin de vous faire souffrir autant ! »

« Je sais vraiment pas quoi faire avec lui. On fait un pas vers l'avant et deux minutes plus tard on en fait deux en arrière. Schopenhauer a dit que la vie oscille, comme une pendule, de droite à gauche, de souffrance à l'ennui. Je me sens comme cette pendule, mon amour est comme cette pendule, il oscille entre la souffrance provoqué par Hakim en qui je dépose tout mon amour, et l'ennui, de ses bêtises à répétition. »

« Cet homme te fait trop souffrir.  Il faut que tu tournes la page. C'est le meilleur qu'il te reste à faire. »

« Je sais, j'espère que le voyage à Porto me fera du bien. »

« Tu pars dans combien de temps ? »

« On part dans 3 jours. Un peu de répit loin de lui me fera le plus grand bien. Bon Chou je vais te laisser avec ton mari et ta fille. Je t'appelle dès que j'arrive à Porto. »

« Bonne soirée, dors bien. »

« Merci, toi aussi. Bises »



NA :
Bonjour bonjour
Je voudrais vous remercier pour les 2k vues et plus de 230 votes. Merci du fond du coeur ça me fait vraiment plaisir.
C'est aussi pour vous prévenir que je suis en vacances et ma connexion internet n'est pas la meilleur donc je prendrais peut etre du temps a réponde a vos commentaires, etc, mais il y aura bien un chapitre dimanche ou lundi prochain.
Bises
S

FélinsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant