Chapitre 9

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Flashback :

Cela fait un peu plus de deux semaines que j'ai rencontré les garçons del'Entourage. Deen, Idriss, Hakim, Ken et Théo passaient de plus en plus de temps à l'appartement de David. Je ne venais le voir que pendant mes semaines de cours et le weekend end quand il était disponible. J'avais pris une semaine de vacances, j'en avais vraiment besoin. Ces dernières semaines ont étés assez dures pour moi : mon patron était parti en vacances, j'ai dû rester toute seule à la librairie et toute préparer tout ranger ce qui fut petit surmenage pour moi. Cette semaine de vacances je vais donc la passer chez David à Paris. Il y fort bien longtemps que je n'avais pas passée une semaine entière avec lui.

Il était 14h, je glandais seule sur le canapé en pensant à ma grand-mère. Quelques larmes coulaient sur mes joues. David ne devrait pas tarder à arriver, il avait déjeuné avec son père. La sonnette retentit, il doit surement avoir oublié ses clefs. Je posai donc mon pot de glace sur la table basse et partit lui ouvrir la porte. Mon dieu pouvait il arrêter de jouer avec la sonnette ou je dois lui éclater la tête.

« C'est bon j'arrive. Arrête non !! »

J'ouvris la porte assez brusquement et découvrit Hakim en face de moi. Qu'est-ce qu'il voulait encore. Je ne supporte plus ce gars. Les seules mots que nous nous adressons sont des bonjours et au revoir. Il ne me remercie même pas lorsque je lui apporte une bière ou autre, quel mal poli.

« David n'est pas là. » Je ne pris pas le temps de lui dire bonjour, il n'en avait que faire.

« Bonjour à toi aussi. David m'a dit de le rejoindre ici, il m'a dit qu'il n'allait pas tarder. »

« Ok, entre alors. » Je me poussai donc de l'entrée avant de refermer la porte avant qu'il soit entré.

Il me scrutait du regard. Je partie me poser sur le canapé et repris mon pot de glace. Je continuais de penser à ma grand-mère, ça fait aujourd'hui 18 qu'elle est partie. J'imagine ma vie si je l'avais connue, je serais sans doute bien avec mon grand-père, et mes autres grands-parents.

« Ça va ? Pourquoi tu pleures ? » Me demanda Hakim avant de s'assoira côté de moi. Tiens, il s'intéressait à moi maintenant et me parlais. Mon dieu il doit neiger en plein mois de Juin, c'est exceptionnel.

« Rien. » Lui répondis-je sèchement.

« Tu sais des fois sa fait du bien de parler à des inconnus. Arrête de pleurer s'il te plait, si David arrive il va croire que c'est à cause de moi. » Quel culot ce mec. « Ça te ferrais du bien de parler tu sais, t'es trop renfermée. »Je ne sais pas pourquoi mais pour une fois il avait raison, et pour une raison des plus étranges j'avais confiance en lui.

« Ca fait aujourd'hui 18 ans que ma grand-mère est décédée. » Il ne me répondit pas et me pris dans ses bars. Il est vraiment bizarre aujourd'hui, ça devrais me faire peur, mais au contraire je me sens protégée et en sécurité dans ses bras. J'avais le besoin de me confier, et je ne sais pas pourquoi je sentais qu'il n'allait pas me trahir, alors je continuais.

« Je ne parle plus à mon grand-père depuis plus de 2 ans. »

« Pourquoi » Me chuchota-t-il.

« Il a souhaité la mort de ma famille. Depuis la mort de mémé il a eu une petite dépression, mais maintenant il fait que le con avec nous. On en a eu marre et on a lâché l'affaire. » Les larmes coulaient sur mes joues mais furent rapidement stoppées par les pouces d'Hakim qui caressaient mes joues. C'est la première fois qu'il me touchait. J'appréciais ce contact.

« Et tes autres grands-parents ? »

« Ils ne sont pas mieux. Depuis que je suis petite ils ne m'aiment pas trop, m'insultent, mais ils essayent toujours de faire les beaux grands-parents devant mes parents pour mieux me casser après. Je voudrais juste être un peu aimée et pas détruite par de ma famille. »

« Tu ne mérites pas tout ça, tu sais des fois il vaut mieux passer à autres chose et laisser les mauvaises choses derrière soi. » Me dit-il avant de me serrer plus fort dans ses bars. Putain qu'est ce qui lui arrive. Il doit surement être sous l'effet d'un bon joint, je ne vois aucune autre explication possible. Je me décalais pour vérifier ses yeux. Waouh, je n'avais jamais remarqué son regard si intense, et ses yeux si perçants. J'étais hypnotisée par ses yeux. La sonnette me fit sortir de mon transe, et me levais avant que la situation ne puisse déraper. Ça devrait être David. En effet c'était bien lui qui avait oublié ses clefs, celui-là n'oublie pas sa tête juste parce qu'elle est reliée à son corps.

« On va au studio, je passe te prendre vers 19h35 pour t'emmener diner ce soir. » Me dit-il avant de sortir suivi d'Hakim.

Ce fut l'heure la plus étrange de ma vie.

Fin Flashback.

Je commençais à chercher des écoles maternelles sur Paris. Après les bonnes nouvelles données par Anthony et Nicolas, j'avais parlé avec David et il était d'accord pour me loger quelque temps chez lui, le temps que je trouve quelque chose de mieux sur Paris. Je n'avais pas parlé avec Hakim, comme il l'avait dit, je parlerais avec son avocat. Quel enfoiré, pour qui se prend- il à revenir comme une fleur bleue et il veut encore m'enlever ma fille, quel hypocrite. Il est reparti en tourné avec les gars. Idriss était venu s'excuser auprès de moi le lendemain pour comportement le comportement de son frère, mais j'avais tout simplement arrêté Idriss en lui disant qu'il n'était pas fautif, je ne lui en voulais pas d'avoir ramené son frère à la boutique. Nous avions continué à parler, je ne leurs avait pas encore annoncé mon déménagement sur Paris. À vrai dire j'ai un peu peur de leur annoncer je ne sais pas pourquoi, j'ai peur de leur réaction, je sais c'est idiot mais bon que voulez-vous je suis comme ça, un petit rien me tracasse.

J'avais trouvé une petite école maternelle qui me plaisait bien, l'école maternelle Émile Zola. Une centaine d'élèves y étaient scolarisées, j'espère qu'il y a encore une petite place pour Lisa. Que pris mon téléphone et composa le numéro de l'école pour avoir plus d'informations. Je pris rendez-vous avec la directrice deux semaines plus tard, elle m'invita à lui envoyer par mail mes coordonnées ainsi que celles de David pour essayer d'inscrire Lisa auprès de la mairie.

J'avais donné ma lettre de démission à mon patron. Il n'était pas très heureux de voir ses deux plus grands libraires partir. Et oui Anthony et Nicolas voulaient partir de Blaye et s'installer à Nantes avant d'accueillir Assia. Ils partaient donc dans 3 semaines. Je devais attendre mi-juillet pour rentrer sur Paris. Je me languissais de voir mon meilleur ami que je ne voyais plus depuis plus d'un an. Il n'avait pas le temps, et son amour pour Blaye n'était aussi grand que le mien.

Lisa était impatiente d'aller vivre à Paris. Je lui ai tant de fois racontée comment la vie parisienne est différente avec notre vie à Blaye. Elle voudrait aller vivre chez son tonton Idriss qu'elle adorait, mais je sais qui s'il accepte de me garder je vais devoir me croiser avec Hakim qui squatte quasiment toujours chez son frère, et ça c'est hors de question.

Je finissais par m'endormir après avoir acheté nos billets de train direction Paris Montparnasse.

FélinsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant