Chapitre 7

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     Madame Lane semblait soucieuse alors qu'elle refermait la porte pour retourner s'occuper du cours de Moïra. Isaac venait de descendre les escaliers en trombe après avoir crié contre son professeur assez fort télépathiquement pour que toute la tour soit au courant. Moïra ne savait pas ce qu'Hanson avait pu faire à son ami, mais ça avait dû être assez violent pour le faire exploser ainsi. Lui qui était d'habitude plutôt calme...

Lorsque le cours se termina, Moïra commença à descendre les marches tout en continuant à se demander ce qui avait bien pu se passer. Sa professeure particulière, elle, commença à gravir les marches. Allait-elle voir Hanson ? La jeune fille aux cheveux noirs s'arrêta. Est-ce qu'elle devait aller écouter ? Si elle se faisait prendre, c'était fini d'elle.

Héloïse passa à côté d'elle avant de s'arrêter.

– Tu penses qu'ils vont aller voir Hanson ? Wade est monté aussi.

Moïra hocha doucement la tête. Avec cette information donnée par la rousse, oui, c'était plus que probable que les deux professeurs soient partis obtenir des informations. La camarade de Moïra souffla avant de tendre son sac à la muette.

– Si tu me gardes ça, je t'autorise à te faufiler dans mon esprit le temps que j'aille dénicher quelques informations sur ce qui a pu se passer. Marché conclu ?

Marché conclu, répondit la jeune fille, curieuse de ce qu'allait pouvoir faire la rousse.

D'un coup, Héloïse changea de forme. Un chat ? Elle pouvait se transformer en animal ? Ce n'était pas de la métamorphose, d'après les cours de Théorie de la Magie, un humain ne pouvait se changer qu'en un autre humain. On ne pouvait pas changer la nature initiale de la chose métamorphosée. Donc le pouvoir de la rousse était de se changer en animal.

Le petit chat roux monta silencieusement les escaliers alors que Moïra établissait un lien avec elle. Comme lorsqu'elle contrôlait les animaux, elle pouvait voir et entendre tout ce que le chat voyait et entendait. Mais elle ne pouvait pas lui ordonner de faire des choses à sa place. Ou en tout cas, elle ne voulait pas essayer.

– Rien de grave, entendit-elle.

Elle reconnaissait la vieille voix d'Hanson.

– Rien de grave ? Je n'ai jamais vu un élève sortir d'un cours de cette manière alors que celui-ci n'était pas terminé ! grogna Wade. Même les élèves les plus dissipés n'ont jamais osé une telle chose et je doute fortement qu'Isaac Janiel fasse partie de ces élèves dissipés !

– Nous avons juste eu un désaccord. Il est mon élève, pas le vôtre. Je vous demanderai donc de me laisser me charger de cette affaire. Il était vivant, non ? Pas de problème, donc.

– Son esprit était au bord de la perdition, murmura madame Lane d'une voix inquiète.

– Mais sans y être tombé. Je maîtrise mes cours et je ne prendrai jamais le risque de perdre un élève, encore moins de cette façon. Maintenant, je vous remercie de vous être inquiétés, Isaac sera certainement ravi de l'apprendre, mais vous perdez du temps avec vos propres élèves.

– Si une telle chose se produit de nouveau, nous serons obligés d'intervenir, menaça Wade.

– Intervenez, alors. Je vous ai dit que je savais ce que je faisais avec ce gamin, qu'est-ce que vous voulez de plus ?

– Ne plus le voir dans un état pareil, par exemple ! siffla madame Lane. Nous devons faire progresser les élèves, non pas les couler. Et encore moins les tuer.

Hybrides, ennemis publics n°1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant