Chapitre 11

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Bryce marchait dans les rues, le visage baissé. Il faisait nuit maintenant. Et il ne savait toujours pas où dormir pour le moment mais il se sentait quand même soulagé de ce qu'il avait fait. Il n'avait plus ce poids sur la conscience. Hanson n'était pas entièrement responsable de l'état d'Isaac et le brun imaginait bien que le professeur savait ce qu'il faisait.

     – Eh, gamin ! Ton nom ?

     Des Aukteurs se tenaient devant l'adolescent. Ils étaient trois et l'entourèrent rapidement.

     – Allez, réponds. Et tu nous expliqueras peut-être ce que tu fais seul en pleine nuit ?

     – Bryce Durham.

     – Et ? Pourquoi tout seul ?

     – Ouais, on a un gamin seul en pleine rue, on essaye de voir, fit l'un d'eux à la radio. On vérifie son identité. Ouais, ouais, il a donné un nom. Bryce Durham.

     – Durham, comme le Gouverneur ?

     – Ouais, comme lui, répondit Bryce en levant les yeux au ciel.

     – Et pourquoi t'es pas chez toi ? Ta baraque n'est pas assez grande pour ta personne ?

     – Allez vous faire...

     – Oh, vous deux, on se calme !

     D'un geste, l'homme qui semblait être le chef du groupe envoya celui qui commençait à agacer Bryce un peu à l'écart. Ne restait plus que celui avec la radio et le chef. L'adolescent serrait les poings dans ses poches, tentant de rester calme. On ne pouvait vraiment pas le laisser tranquille deux minutes ?

     – Bryce Durham donc. Enchanté. Vous savez qu'il est dangereux d'être seul dehors, la nuit ?

     – Nan, je ne savais pas, mon père me dit qu'Emmen est un des endroits les plus sûrs de l'univers. Je ne m'inquiète donc pas beaucoup.

     Le chef de groupe commençait à remplir quelque chose sur une tablette sans que l'adolescent ne sache vraiment quoi faire.

     – Tu sais que normalement, on t'envoie au poste quand c'est comme ça ?

     – Je ne savais pas que marcher dans la rue la nuit pouvait m'amener à ça.

     – On peut appeler tes parents.

     – La nuit au poste est toujours quelque chose qui m'a fait kiffer. On commence quand ?

     Les deux personnes face à lui le regardaient sans savoir s'il rigolait ou non. Il patienta le temps qu'ils se décident. À ce rythme, ils étaient encore là demain matin. Celui à la radio s'écarta de nouveau de façon à ce que le brun ne puisse pas entendre. Lorsqu'il revint, il détailla rapidement la conversation à son supérieur qui hocha la tête avant de se tourner vers Bryce.

     – On va oublier les menottes, je pense qu'on est entre personnes civilisées ?

     – Ouais, ça me va comme ça.

     L'adolescent suivit les hommes en envoyant un de ses sourires moqueurs dont il avait le secret au type qui ne semblait pas l'apprécier des masses.

     Ils se retrouvèrent bien rapidement devant un bâtiment gardé par deux hommes qui saluèrent le groupe avant d'entrer. Ils pénétrèrent dans un très grand hall où le groupe se sépara : Bryce resta avec le chef de celui-ci.

     – On va où ?

     – On ne va pas mettre le fils du Gouverneur dans les cellules, ça risque de poser problème. On aurait pu t'emmener au centre d'accueil mais on nous a dit de te ramener ici.

Hybrides, ennemis publics n°1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant