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Je suis à peine rentrer chez moi du lycée, que je me fais incendier au téléphone par Seb'. Il se plaint que je ne sois pas venu depuis presque trois semaines. Je lui raccroche au nez par mal de tête, et peut-être aussi parce que j'en ai marre.
Je suis chiant, mais j'aime rester seul.
Je retourne à mon bureau pour continuer mes devoirs et aussi mes révisions, lorsque j'entends la sonnette de l'entrée retentir. J'hésite un moment, et continue mes exercices d'anglais en essayant de me concentrer. Mon téléphone à côté de mon livre, je sursaute d'un coup alors qu'il vibre et sonne d'un coup. Je pose mon stylo, et regarde l'assaillant. C'est Léo. Je décroche après un long soupire.
_Allô?
_T'es chez toi je pari? Il me fait avec une voix sarcastique mélanger à de l'inquiétude.
_Bien parier.
_Alors tu peux m'ouvrir? Ta voisine est passé devant moi avec un regard bizarre, elle me fait peur.
Je pouffe sans le vouloir, et lui raccroche au nez. J'hésite encore un moment avec d'aller jusqu'à la porte d'entrée. Malgré tout, je me lève de mon siège, et parcours l'appartement d'un pas lent et las.
Les clés dans la serrure, je dévérouille la porte, et lui ouvre.
Habillé d'un gros manteau beige et d'une large écharpe blanche, il me sourit vaguement, et entre en vitesse après avoor aperçu ma voisine qui remontait les escaliers. Arrivée sur le palier, elle m'adresse un bonjour poli, et se penche pour regarder Léo derrière moi qui était en train de se déshabiller. Il pâlit lorsqu'il sentit son regard.
Je referme la porte un peu amusé, puis me retourne vers lui.
_Tu m'explique pourquoi tu as peur d'elle? Je demande en vérouillant de nouveau la porte.
_Bah, elle me regarde bizarrement, comme si elle voulait me manger ou un truc comme ça.
_T'es sérieux là?
_Oui. Bref, tu aurais pu répondre quand même ! Il s'exclame d'un coup.
Croisant les bras sur son torse, il me regarde sévèrement.
_J'ai eu des problèmes avec mon tél.
_et pourquoi tu n'as pas ouvert directement lorsque j'ai sonné?
_Je faisais mes devoirs, et puis j'avais peur que ce soit Seb' qui soit venu pour me tuer.
Je faisais de mon mieux pour lui répondre. Certains étaient des mensonges, d'autre la vérité caché. Mais ce qui était sûr, c'est que je n'avais qu'une envie, me cacher dans un trou et y mourir. J'avais beau le connaître depuis un moment, je ne l'avais jamais vu aussi remonté que maintenant. Je tire machinalement sur la manche de mon pull et l'invite à s'asseoir avant de me tuer. Il rigole légèrement, puis s'assoit lourdement sur le canapé. Je m'asseois à côté de lui.

_Tu veux pas revenir au club? ça devient chiant avec Seb' qui râle de ton absence, et ton cousin qui s'incruste en prenant ta place.

Je tourne la tête négativement.

_En ce moment je ne me sens pas d'y aller, à vrai dire, bouger n'est plus qu'une torture pour moi.

_Sérieux? Comment ça se fait? Pourtant tu en fait depuis longtemps.

Je hausse les épaules. J'ai aucune envie qu'il sache quoique ce soit. Que je ne suis pas bien, et que je ne mange plus beaucoup. J'ai pas envie d'inquièter qui que ce soit, mais lui, c'est vraiment le seul dont j'ai vraiment aucune envie de lui faire part de tout ça. J'aime bien quand on est ensemble et qu'on discute, mais vraiment, je veux pas casser plus l'ambiance que ça.

Il reste une demi heure encore, et est obliger de partir. Lui, contrairement à moi, doit aller au club pour éviter de plus énerver Seb'. Je regrette un peu qu'il parte, même si je ne veux pas le formuler. En une demi-heure j'ai réussis à ressentir la faim et une envie de manger. J'ai aussi envie d'aller avec lui au club. Mais je me retiens. Il faudrait que j'ai cette envie presque tout le temps. Le regardant partir, je pense à ça, puis referme la porte dans un soupir, et mon ventre qui s'était calmer jusque là, recommence à gronder de faim. Puisque j'avais envie de manger tout à l'heure, pourquoi pas manger quelque chose. Je me dirige vers la cuisine, ouvre le frigo, mais rien ne me paraît devant les yeux. Juste une bouteille de jus de fruit, et d'eau. Je referme le frigo, avec une envie en moins, puis regarde dans les placard au-dessus de ma tête. Faisant attention de ne pas me cogner dans les portières, je regarde à l'intérieur. Et j'ai presque vu passer les bottes de pailles qu'on peut trouver dans le désert lorsqu'il y a rien. Juste un paquet de pâtes entamé et une boîte de conserve de maquereaux se tient devant mes yeux. J'ai jamais était aussi démuni quand il s'agissait de bouffe.

_J'ai vraiment rien de plus? Je me dit à voix haute en prenant le paquet de pâtes.

Je le repose dans le placard, puis referme le tout. Ensuite, trois option s'offre à moi. La première, bouger mon cul pour aller à la superette du coin ou bien aller au McDo. Mais le peu de marche que je viens de faire, et le peu d'efforts que j'ai fourni m'ont anéanti, si je ne m'évanoui pas entre temps, c'est un miracle. La deuxième, c'est de commander à emporter. Mais mon téléphone est décharger et met un temps considérable pour se recharger, et il va me falloir attendre pour que ce soit près. Ou alors, la troisième solution, je ne mange pas, ou bien fait les pâtes et les maquereaux.

Flemme, je mangerai pas aujourd'hui non plus. Prenant la bouteille de jus de fruits dans le frigo, je me dirige vers mon bureau, où je me remet à mes devoirs et révisions. Comme si de rien était. Ce n'est que lorsque j'ai fini mes révisions de Philo que je me couche sur le lit, entièrement épuiser. Prenant mon téléphone à présent chargé, je m'aperçois, et que Léo m'a envoyé un message, et qu'il est minuit passé.

<< Ma mère s'est incrusté chez moi, et m'a fait un couscous *^* la prochaine fois que je viens, je t'en ramènerais. Pense à bien manger ;) >>

Machinalement, je souris. J'aimerais bien y goûter. Juste une fois, pour voir ce que ça fais de manger le repas que quelqu'un d'autre a fait pour toi. Surtout si c'est la mère de Léo qui m'avait expliquer qu'elle cuisinait extrêmement bien.

Aaah, je retombe dans la mélancolie. Comme si c'était pas assez d'être en pseudo crise de nourriture et de solitude. Si je ne me reprends pas, je vais finir dans une boîte en verre de conserve et les gens vont me jeter comme pâtures aux oiseaux qui m'accueilleront comme les fientes d'oiseaux qu'ils produisent.

Aaaah, la psy a raison. Je vais vraiment pas bien.

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C'est triste ce genre de situation, je m'en excuse, mais j'ai de bonnes raisons ^^'  Aussi, comme j'aime pas non plus cette atmosphère, je pense que dans trois/quatres parties, ça ira mieux pour le moral xD

Pourquoi je dis ça? De toute façon je l'avais prévu.

Bref, j'espère que vous aimez toujours autant cette histoire.

Néoh's LifeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant