Néoh's Life

Samedi 19 Mars

Ce matin, je me suis levé en ayant la désagréable impression que la journée d'aujourd'hui aller être de la grosse p*tain de m*rde de sa r*ce.
Pas que les autres jours c'est la vie en rose et couleurs, mais c'est juste qu'aujourd'hui, c'est encore pire.
Déjà, sans ouvrir mes volets, je sens l'odeur de la pluie à des kilomètres. Et même mes cheveux le sentent. Ils sont encore plus bouclés que d'habitude.
Moi qui voulait me les recoupés aujourd'hui, je vais devoir attendre demain, sinon ça va être le carnage.

Couché sur le côté dans mon lit, un bras ballant en dehors du matelas, j'observe un point tout à fait inexistant, et me rappelle à quel point je suis une merde.
J'ai un déséquilibre alimentaire, les cheveux bouclés/anglaises malgré mes origines asiatique(dont le mythes avec les cheveux lisses), j'ai des fossettes aux creux de mes joues lorsque je sourit tout à fait ideuse, j'ai faim, je fume, j'ai été cocu une fois avec une fille qui me traitait comme une merde de base, et je suis tomber amoureux de mon meilleur pote.
Quoi de plus?

JE soupire de désespoir alors que mon corps me dicte de me lever et d'aller, soit fumer, soit pisser...
Ou les deux...
En même temps ça doit être amusant...
Non.
C'est déjà assez chelou comme ça.

Je me lève dans un énième soupire, et vais aux chiottes. J'en ressors trois minutes après.
Prenant mon téléphone, et mon paquet de cigarettes déjà bien entamé, je m'apprête à ouvrir les volet et la fenêtre pour fumer. Un coup de fil m'en empêche.
Un numéro inconnu s'affiche.
Je décroche malgré moi.
Une voix hésitante me réponds, et je devine immédiatement que c'est Aly.
Ma conscience me dit de raccrocher, mais en même temps, ce ne serait pas sympa alors qu'elle n'a rien fait encore.
Elle me déblate tout un tas de mots incrompréhensible, et je devine à sa voix, qu'elle est malade, et pas un petit rhume de rien du tout.
A ce que j'ai réussis à suivre, elle me demande de lui prendre ses cours (qu'on a en commun elle et moi) dans la semaine, car elle est beaucoup trop malade pour le faire.
J'hésite encore énormément.
Je suis tirailler entre la colère et l'amertume de lui avoir fait confiance et qu'elle m'ai trompé, et le désir quand même d'aider quelqu'un. Entre la vengeance avec méchanceté et la compassion.
Je décide la deuxième option, car je me rend compte que ça ne sert à rien d'en vouloir à quelqu'un pour ça.
ça aurait très bien pu m'arriver, et ça peut arriver à n'importe qui, qu'il boive de l'alcool, ou qu'il soit sain d'esprit. Je lui pardonne, mais je ne me remettrais jamais en couple avec elle. Et je ne serais plus un ami non plus. Juste quelqu'un qui lui a pardonné et qui peut l'aider de temps en temps.

Après avoir raccroché en lui affirmant que je lui prendrait les cours, j'enregistre de nouveau son numéro.
J'ai au moins réussi un chose sur trois: avoir pardonner à quelqu'un qui semblait impardonnable.

Les deux autres étant trop délicate, ce n'est pas aujourd'hui que j'y arriverais.

Interrompue dans ma volonté de cancéreux à trente ans, j'ouvre enfin la fenêtre de ma chambre, et allume une cigarette en me penchant bien, pour éviter le trop de fumée.
Je me rend compte de la situation dans laquelle je suis.
En caleçon, devant une fenêtre, qui, heureusement me cache un peu, à fumer une clope, à 7h du matin.
Ah oui, voilà pourquoi j'avais pressentit que c'était une journée plus que merdique, parce que je me suis réveillé dix fois trop tôt...

Ayant eu le réflexe d'envoyer un message à Seb' pour savoir s'il était là ce matin pour 8h, je m'habille juste après avoir reçue la réponse.
DE: Sebastien crétin
<<Mtn si tu veux, je viens juste d'arriver>>

Cette envie pressente de me défouler ne me quitte pas durant tout le trajet. Aussi j'envoie un autre message, cette fois à Léo. J'ai envie de le voir, et cette idée non plus ne me quitte pas.
Ma déception est logique, lorsque je reçoit la réponse malheureuse de Léo que je venais juste de réveiller apparemment.
<< Je serais là...Dans deux bonnes heures le temps que je me rendorme et que je finisse ma nuit. Désolé.>>