La solitude, le moyen contre l'ennui, et un poids sur les épaules.

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Depuis l'enfance, la solitude était toujours de mise. Alors je m'y ai fait. Le problème évidemment, c'est que je le suis encore plus sans mes parents. Alors sûrement, j'ai cherché l'attention de tout le monde, allant parfois trop loin comme me battre pour des broutille ou même parfois me faire battre parce que je voulais qu'on fasse attention à moi.

Même encore maintenant je ressens de la solitude. Mais elle ne dure jamais longtemps puisque je m'oblige à faire quelque chose.

Des fois je n'aide pas non plus la solitude. Je la laisse venir, sans qu'elle reparte avant un bon moment. Cela arrive souvent lorsque je dessine, lis, ou bien tape dans mon sac de frappe lorsque je suis le seul au club.

C'est comme ça. Mais j'aimerais bien aussi être aussi sociable, que tout le monde m'entoure, mais la peur de la foule de ma mère m'a envahit depuis la naissance. Rien qu'aller à la librairie et voir qu'il y a trop de monde me dérange et je me force à ne pas rebrousser chemin.

Des fois aussi, j'aimerais bien savoir parler au gens. Savoir quoi leur dire, ne pas être gêner dès que j'ouvre la bouche pour dire ce qui me paraît le meilleur sans avoir l'impression de ramener ma fraise sans qu'on me l'ai demandé.

Des fois, j'aimerais bien éviter de trop penser. Trop réfléchir. Et agir comme lorsque j'ai embrasser Léo la première fois. J'ai vraiment pas réfléchi. 

J'aimerais bien être comme ça, mais je ne le suis pas.

Je suis moi.

Moi qui suis actuellement devant une feuille blanche, mon critérium dans la main, attendant que mon inspiration revienne, pensant à des choses débiles ou philosophiques.

Moi qui  suis en train de perdre un temps précieux alors que je devrais avoir déjà fini plusieurs illustration pour la semaine prochaine, mais que je n'en ai pas fait une seule.


Je soupire, lâche mon critérium, et m'adosse à mon fauteuil de bureau. Je sais que si j'arrête je vais le regretter, mais c'est plus fort que moi, je n'ai rien qui me viens en tête.

Mon éditrice va sûrement m'engueuler, et je ne recevrais sûrement que la moitié de mon misérable salaire. Mais au fond, qu'est-ce que l'argent quand on est dessinateur, et qu'on ne gagne déjà pas bien sa vie? Apparemment, il faudrait attendre 15 ans pour au moins avoir de quoi tenir un mois sans aller dans le découvert.

Pas de bol, ça ne fait que deux ans.

Courage!

Encore 13 bonnes années et tu seras riche!

Mon cul c'est de la fiente d'oiseau des cavernes peut-être?

Heureusement que je mange gratos chez la mère de Seb' qui tient un restaurant en bas de la rue.


Je soupire une nouvelle fois, et commence à tourner sur mon fauteuil.

Un tour.

Deux tours.

Trois tours.

Quatre tours, je vais un peu plus vite.

Néoh's LifeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant