Aie Aie Aie.
Ma psy veut me voir, puisqu'elle est revenue de vacances. Elle a même eu le bonheur de penser directement à moi lorsqu'elle est revenue à son cabinet ce matin. Aujourd'hui lundi, à 18h30, donc à la fin des cours, j'ai rendez-vous expresse avec elle. Je ne pourrais pas aller à mon magasin de dessin préféré. Mais j'ai plus de feutre noir! Si je gagne du temps, je pourrais peut-être y aller aprés... Ouai non, elle va me garder encore deux bonnes heures, et va critiquer toutes mes nouvelles habitudes.Sortant du lycée, je me dirige à pas las vers le cabinet. J'ai les jambes faible, je suis fatigué. Dans tous les cas, je crois que je n'aurais pas été capable d'allé jusqu'au magasin, vu l'état dans lequel je suis. Je n'ai pas mangé de la journée, et c'est sûrement pour ça. J'ai l'air un peu pitoyable quand même.
Pénétrant dans l'immeuble, je prend l'ascenceur, et monte jusqu'au deuxième étage avec l'impression d'avoir été dans un compresseur. Si j'ai pris l'ascenceur, c'est juste parce que je me sentais pas de monter les escaliers en plus des miens. Si je n'étais pas aussi crevé, je serais monté par mes deux jambes. Je déteste l'ascenceur. J'ai toujours peur qu'il se détache ou qu'il s'arrête au milieu d'un étage. Mauvaise expérience de l'attraction à Disney Land Paris qui refait surface.
Assis sur une chaise en attendant qu'elle m'appelle, je ferme les yeux, et dors pendant trente minutes. Je me fais réveiller par mon téléphone, qui m'informe que Léo a finis son travail lui aussi. Je lui réponds vaguement, et m'apprête à repartir dans mes rêves lorsque la psy m'appelle. Je jure silencieusement, et me lève pour la suivre.
Son bureau est toujours le même. Morne. Avec des couleurs grise et blanche. Des meubles acheter à Ikea. Une moquette rouge absolument affreuse. Et cette odeur de renfermer qui est, actuellement et bizarrement, la seule que j'aime bien. Pas de commentaire sur mes goûts.
_Bien, je vois que vous n'êtes pas très en forme. Asseyez vous, me prit-elle en m'indiquant le siège qui m'avait l'air confortable avant que je m'y assois, devant elle.
Je hausse les épaules, et grimace en sentant le siège dur comme du bois. Je regarde furtivement alors qu'elle me parle. En effet, c'est du bois. L'enfoirée. Ça ressemble à un siège confortable, mais en fait, c'est le contraire! Enfoirée.
_Vous avez l'air d'un fantôme, et, n'avez vous pas perdu du poids? Votre visage à l'air plus mince qu'avant.
_Je ne sais pas, je ne monte jamais sur une balance.
Et c'était véridique. Je ne suis jamais montée sur une balance. A part quand ma mère me forçait pour garder mon poids dans les limites de l'imc que je devais avoir pour être en bonne forme. Quoiqu'il se passait, j'étais toujours en dessous, même si je mangeais la choses la plus grasse du monde. Maintenant, c'est plus trop la même chose...
Elle me regarde sévèrement avec ses yeux brun, et me pose plusieurs questions concernant mon environnement, qu'est-ce que je mangeais( j'ai répondu au hasard), ce que je faisais comme activité, si j'avais continué à dessiner, comment s'était passé mon anniversaire, si le notaire avait rappelé pour l'affaire de mes parents( évidemment que non), si je buvais ou fumais, etc...
Malgré les réponses que je donnait qui étaient la vérité, j'ai du cacher le fait que je ne mangeais plus, et que je ne faisais plus aucun sport, même plus celui de l'école. Je lui es donc affirmé que je faisais souvent quelque chose dans l'appartement, que je fumais, que mon 19e anniversaire s'était bien passé, j'ai même rajouté que contrairement à ce qu'elle croyais, j'avais remonté mes notes.
C'était d'ailleurs à cause des révisions intensives que je ne mangeais plus. Mais ça, je me le gardais de le dire.
_Bien, et votre mental? J'ai cru compendre par l'intermédiaire de votre oncle que ça n'allait pas fort.
_ça peut aller. Le coup de mes parents m'a jeté un peu plus loin dans le désarroi total, mais là ça va meiux.
_Et si on vous annoncez de nouveau cette tragédie comme quelque chose de véridique?
J'étais tellement surpris de sa question que j'ai mis cinq minutes à sortir un son de ma bouche. Elle prends mon silence comme une réponse, et écris dans son carnet. J'y ai jamais réfléchi à sa question. Je préfère ne pas y penser en fait. J'aime pas me dire quelque chose qu'ils n'ont sûrement pas fait.
Après un heure et demi à discuter, et putain ce qu'elle arrive à me faire oublier qui j'ai devant moi, je ressors du cabinet complètement lessivé et assoiffé. Je ne sais même plus de quoi je lui ai parlé. Sûrement des choses les plus futile qu'il soit, et mon mental dans ton ça. Elle m'a quand même prescrit des anti dépresseurs, et des cachet contre les vomissements et nausées. Elle a compris que je n'arrivais pas à manger ou quoi? Ouai, c'est peut-être ça. Après tout, j'ai peut-être l'air d'un cadavre. J'ai tant perdu que ça?
Je rentre chez moi. Il est 20h15 bordel de merde. Les boutiques, ce sera pour demain, et avec le bus. J'ai eu le temps d'aller chercher ce qu'elle m'a prescrit, et rentrer. Mais mes jambes sont en train de flancher. Je m'affale sur le canapé. Mes forces m'ont désormais quitté. Je reste là pendant presqu'une heure, à dormir. Mais bientôt, je me réveil parce que j'ai faim. Espérant que la psy en ai donné des bon, je prends les cachets dans ma main, me dirige vers la cuisine, avale les cachets avec de l'eau, et décide de me faire à manger. J'ai vraiment envie de manger. A cause de ce médicaments pourri je pense. Mais c'est bizarre qu'il donne autant envie de manger que maintenant. Mon repas, je suis tellement lent, que je le prépare en trente minutes, et salive presque lorsque je commence a manger. Mon ventre n'a pas l'air de les rendre, mais j'ai rapidement plus faim alors que je n'ai mangé que la moitié d'une assiette. Je sais déjà que j'ai moins envie de vomir, et que j'ai au moins réussi à manger un peu. Cependant, j'ai très peu manger, et comparer à ce que je mangeais avant, ça me fait légèrement peur.
Après avoir tout ranger, je me dirige vers la douche. Mes pensées reviennent cependant à Léo, auquel je n'ai sûrement pa répondu au téléphone. Je sors mon portable de ma poche en même temps que je me déshabille, et regarde les messages. Léo m'en a envoyé deux dans l'heure. Je lui réponds vite fait, puis rentre dans la douche en le posant. Pressé de continuer à parler avec lui, je me dépĉhe. Je ressors trempé et prends mon portable dans la main. Il m'a répondu. Je lui retourne son commentaire puis éteins mon téléphone complètement. Je sais pas pourquoi, mais je sens que si je continu ce soir à parler avec lui, je vais pas dormir, alors je l'éteins simplement.
Une serviette sur les cheveux, je me les essort en regardant dans la glace. ça faisait tellement longtemps que je ne m'étais pas regardé dans un miroir que j'en suis presuqe choqué de mon teint plus blanc que d'habitude. J'ai des cernes aussi sous les yeux. Seuls mes cheveux ajoute de la couleur à tout ça. Le bleu foncé qui subsiste encore dans mes cheveux commence à tourné au brun aux racines. Quand est-ce qu'ils ont commencer à être aussi dégueulasse?
Je continue mon inspection dans le miroir en essayant de savoir pourquoi la psy a remarqué que je ne mangeais plus assez. Et en fait, je n'ai pas besoin de chercher bien longtemps. Depuis quand mon corps à l'air si frêle que ça? J'ai l'impression d'être plus fin que je ne l'étais déjà. Aussi, je n'ai jamais vu autant mes côtes qu'en ce moment. Mon visage est plus fin, bien que mes joues sont toujours aussi pourvues de ces foutues fossettes que je ahirais jusqu'à la fin de ma vie. Je suis vraiment en train de me demander comment j'en ai pu arriver là. En un mois, on ne peut pas perdre autant, si?
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Au départ, j'avais commencé à regarder combien en moyenne un/une anorexie pouvait perdre par jour, pour donner au moins une valeur, mais ça m'a fait tellement peur que j'ai abandonné x[
Honnêtement, j'ai cherché pas bien loin, et je suis tombé sur des "moins 15kg en un mois" et je me suis dis, "mais si moi je suis dans l'anorexie, je serait déjà morte par arrêt cardiaque"... Et là, je pense à mon pauvre Néoh T-T pourquoi je lui fais subir ça moi T-T il mérite une vie paisible bordel T-T
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Néoh's Life
JugendliteraturLorsque tes parents meurt, tu penses que ta vie devient comment? Ma vie doit être pire que ce que tu pense, ou pas, à toi d'en juger comme tu le sens.