Chapitre 9

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Vide, ce truc était vide. Il fallait faire les courses, car maintenant qu'une autre personne s'ajoutait à la collocation, il lui fallait à manger.

Marmonnant toujours, je pris une bouteille d'eau avant d'aller vérifier dans les armoires s'il manquait quoi que ce soit.

Céréales, du pain, des casse-croutes, du sucre, du poivre et la liste n'avaient même pas commencé.

Vraiment de mauvaise humeur, je partis me chercher un t-shirt, le mis, mis des souliers avant de me diriger vers la porte.

Pourquoi devais-je remplir le frigo pour elle ? Pourquoi devais-je garder un œil sur elle et bordel, pourquoi elle me faisait autant d'effets ?!

Dans ma voiture, encore plus en colère à cause de la circulation, je me sentais prêt à exploser et je le fis quand un foutu conducteur décida de me couper le chemin au moment que j'allais sortir de l'autoroute m'obligeant à aller prendre une sortie plus loin.

Mon premier arrêt fut la fruiterie où je pris toutes sortes de fruits, remplit mon panier pour ensuite me faire regarder bizarrement par les clients. Rien à foutre.

Il eut quelques-uns qui me demandèrent de signer une feuille de papier ou de prendre une photo avec et une fois fini, mes achats dans des sacs, je quittai la boutique pour la boucherie.

Cette fois, je pris ce dont moi j'avais envie de manger, c'est-à-dire beaucoup trop de viande, et terminai au Costco où, j'achetai tout ce qu'il me fallait en grande quantité.

Acheter était une chose que je pouvais faire facilement, mais ranger les courses, impossible pour moi. Pourtant je le fis, mais en colère.

Une fois tous les placards, les bocaux au bord de l'explosion, je n'avais plus d'énergie et désirais plus que tout une assiette de spaghetti.

Ne voulant pas commander, je sortis mes ingrédients et préparai mon plat à mon gout. Je venais de m'installer, une énorme assiette devant moi, ma salade d'avocat devant moi, car il n'y avait rien de mieux qu'une salade d'avocat et aux ognons verts frais pour un spaghetti. Bref, j'allais manger quand on cogna.

Je pris dix longues secondes pour respirer et me levai. Je marchai le plus lentement possible pour le bien-être de la personne m'ayant dérangé et ouvris la porte pour voir un homme de ma hauteur, me regarder avec des yeux d'Aïssa.

– Chéri, je suis là, désolée d'avoir pris autant de temps, entendis-je.

Je crus halluciner quand je vis Aïssa s'approcher de moi et se mettre sur la pointe des pieds pour m'effleurer la joue d'un rapide baiser.

Qu'avaient les gens aujourd'hui ? Quelle mouche les rendait fous ?

Je regardai l'homme qui devait surement être le grand frère protecteur avant de regarder la petite sœur en pleine folie.

Pour qui se prenaient-ils Théo et elle pour me manipuler comme une vulgaire poupée aujourd'hui ?

– Ce n'est pas grave, entrez, dis-je en ouvrant encore plus la porte.

L'homme me regarda le torse et je me rappelai que je ne portai plus le t-shirt que j'avais mis avant.

Il m'était impossible de rester complètement habillé une fois chez moi alors je m'en étais débarrassé.

– Bonsoir, je suis Alek Harrison, son grand frère.

Je regardai la main tendue avant de la serrer. Qui étais-je exactement pour Aïssa ?

– Bonsoir, vous ne seriez pas le propriétaire de ce cabinet ? Je suis Kaden Taylor, le...

Le quoi ?

Ne leur dit pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant