Depuis cette soirée, j'avais pris mes distances. Je ne pouvais pas continuer ainsi, je ne voulais pas retomber amoureuse et encore moins de lui. Je ne voulais rien gâcher. Qu'est-ce qui me disait que je ne l'idéalisais pas parce qu'il m'avait aidé et que dans quelques semaines, ces désirs ne disparaîtraient pas ?
Je devais libérer cet homme, pas en tomber amoureuse et vouloir le suivre au bout du monde. En continuant, c'était ce qui allait m'arriver alors j'avais gardé mes distances. Je m'étais concentrée sur mon problème initial et m'améliorait rapidement. Il fallait croire que ce que disais la psychologie était véridique, personne n'avait la même capacité de rémission. Était-ce cette grossesse qui me motivait à faire de mon mieux et de guérir ? Était-ce Kaden ?
Je n'aurai surement jamais la réponse.
Je me regardai une dernière fois dans le miroir avant d'hocher la tête.
- Tu es prête ? demanda Kaden en entrant de la salle de bain.
Je vous explique. Pour le procès qui est aujourd'hui, mes parents et les siens étaient venus. Donc pour mieux jouer la comédie et libérer des chambres, nous avions décidé de transférer toutes mes affaires dans sa chambre.
Donc ce soir, nous allions encore une fois partager la même chambre. J'avais une crainte à ce sujet, cependant je m'efforçai de me convaincre en disant que nous avions, plusieurs fois déjà, dormis dans la même pièce.
- Oui, tu trouves que mon ventre est bien caché ?
Je ne voulais pas faire le plaisir à Frank de voir ce qu'il avait fait.
Kay se recula, me regarda de haut en bas avant de secouer la tête.
À dix-sept semaines, le rond de mon ventre se voyait très bien et d'ailleurs si l'on n'était pas au courant de ma grossesse, me voir toucher mon ventre ou Kaden le faire était suffisant pour informer.
- Non, on ne voit rien.
- Parfait, allons-y alors.
Il prit son cellulaire, le glissa dans la poche de son pantalon avant de rehausser les manches sa chemise noire.
- Tu es certaine que tu veux mettre ces souliers ?
Mes pieds enflaient un peu et je lui en avait fait part, depuis il vérifiait toujours ce que je portais.
- Oui, je pourrai les enlever facilement et les mettre sans perdre de temps, c'est parfait.
Il hocha la tête avant me montrer la porte.
- Les femmes d'abord.
- Merci.
Il s'était rendu compte que je l'évitais, n'est-ce pas ?
Il me parlait moins qu'avant quand nous étions ensembles.
Nous allâmes rejoindre les autres qui attendaient en bas.
- Pourquoi ne pouvons-nous pas venir ?
- Parce qu'il faut quelqu'un pour aller chercher les parents de Kaden à l'aéroport et que je ne veux pas que vous soyez là, je ne le supporterais pas.
Mon frère me regarda en silence, mon père tapa les pieds et ma mère soupira.
- Je m'en fiche de les entendre, je veux être là s'il y a quelque chose, dit mon père d'un ton bourru.
- Kaden est là pour ça. Je ne pourrai jamais témoigner devant vous, dis-je.
Et c'était vrai.
- Kaden, tu prends soin d'elle, d'accord ?

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Ne leur dit pas
RomanceATTENTION, CE LIVRE CONTIENT DES SCÈNES POUVANT CHOQUER LE LECTEUR. JE NE SUIS PAS RESPONSABLE DE CE QUE VOUS LISEZ, CAR LE CHOIX VOUS A TOUJOURS APPARTENUE. TOUT VIENT DE MON IMAGINATION, CEPENDANT CE N'EST PAS POUR AUTANT UNE HISTOIRE IRRÉALISTE...