Chapitre 31

369 51 8
                                    

- Qu'est-ce que c'est cette histoire de rituel ? demandai-je en la regardant brièvement.

- J'aime le chocolat, tu le sais, commença-t-elle sur le ton de la confidence.

- Je le sais, ensuite ?

- Et j'ai toujours pris l'habitude de trainer avec moi quelques barres dans mon sac quand j'ai commencé l'université.

Jusque-là tout allait bien...

- Je me suis toujours dit que ce serait très agréable si une jour un professeur nous offrait des bonbons à l'Halloween ou encore des cannes à Noël, mais jamais ils ne l'ont fait.

- Tu es dingue, ils sont tellement démotivés parfois, tu ne t'attends tout de même pas qu'ils fassent une telle chose.

Sans parlé du nombre d'étudiants. Peu voudrait dépenser pour cette raison.

- Je le sais, mais moi j'aime mon travail, j'aime ce que j'enseigne et comme j'ai toujours voulu recevoir ce petit geste d'un de mes professeurs, je le fais depuis que j'ai commencé à travailler. C'est loin d'être couteux et ce sont des liens que je peux facilement créer avec mes étudiants.

Je n'avais pas de mots.

- De plus, sans s'en rendre compte, leur rendement est meilleur puisqu'ils construisent un lien avec le cours. S'ils y vont ils vont voir leur prof cool, géniale, qui aime les tuer de devoirs, mais qui les encourage toujours, leur sourit et qui aime son travail.

Je partis à rire malgré moi.

- Cool, géniale, mais qui aime leur tuer de devoirs ? Ça ne fonctionne pas ensemble.

- Pourtant je n'ai que rarement des absents ce qui est parfois un grand problème pour mes collègues.

- Moi j'irai à ton cours simplement pour te voir marcher, regarder ton corps et tes fess...

- Merci! Trop d'informations. D'ailleurs tu...

Je ris avant de tapoter sa cuisse pour encore plus la faire rougir.

- Et tes seins, putain, ajoutai-je.

Bien évidemment que je reçu une tape.

- Pardon.

L'idée me déplaisait qu'on la voyait seulement pour cette raison, alors, je cessai rapidement. En fait, je n'aimerais pas que quiconque la regarde pour ses attributs physiques.

- Donc du chocolat pour tes étudiants.

- Beaucoup de chocolat pour mes étudiants. Après ces deux semaines, je démissionne et nous pouvons partir.

- Tu aurais voulu rester ?

- J'aimais travailler là-bas, sauf que notre fille est beaucoup plus importante.

- Je crois que nous allons avoir un petit problème, fis-je en pensant à ma mère qui devait être en train de mettre tous les vêtements de bébé qu'elle voyait dans son panier.

- Qu'est-ce qui ne va pas ? s'enquit-elle.

- Rien de grave, simplement que nous aurons beaucoup trop vêtements pour elle et elle grandira tellement vite qu'elle ne pourra pas tous les mettre.

- Tes parents, comprit-elle.

- Et les tiens quand ils sauront.

- Dylan a organisé une fête, me dit-elle. À vrai dire, elle attendait simplement de savoir le sexe du bébé pour commander le gâteau et fixer la date. C'était une surprise.

Ah, c'était donc de cette fête que ma mère parlait.

- Et quand aura lieu cette fête ?

- Dans deux semaines. Il faut décorer l'appartement, faire une liste d'inviter, faire...

Ne leur dit pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant