Ne leur dit pas

Chapitre 11

Aïssa

Dylan ne me laissa que vers le 18 heures. Au lieu de lui mentir complètement, je lui avais parlé de ce qui m'était arrivé avec Frank et lui avais dit que tout cela avait commencé  qu'une fois ma grossesse de Kaden apprise par Frank. À vrai dire, la différence entre ce que je lui ai dit entre ce que j'avais dit à mon frère était le fait que ce dernier ignorait pour mon viol. Selon eux, j'ai commencé à voir Kaden quand Frank a commencé à changé, quand les choses allaient moins bien et quelques mois plus tard, Kaden et moi avions sauté le pas. Finalement je suis tombée enceinte et les coups, le tempérament de Frank devenaient de plus en plus violent. Au final, il avait abusé de moi. Je passais pour la garce ayant poussé son homme à la frappee, cependant je ne me préoccupais pas de cela.

J'aurais tout dit à Dylan, je lui faisais entièrement confiance, mais je ne parvenais pas à me résoudre de tout lui avouer, car il faudrait qu'elle mente avec moi. Je ne voulais pas la pousser à faire quelque chose qui soit hors de ses valeurs.

Mes inquiétudes étaient que ma famille apprenne réellement la vérité au tribunal ou qu'à sa naissance, cet enfant soit la copie-conforme de Frank. En voyant cela, ils comprendront absolument tout et je ne voulais pas.

Maintenant que la version de l'histoire était produite, il faudrait avertir Kaden, cependant où diable était-il ? Depuis son départ, il n'était toujours pas revenu. Allait-il bien ?

Je nous avais cuisiné à manger et avais prévu de tout lui raconter sur la version de l'histoire, sauf qu'il n'était pas là. 

Une heure plus tard, il n'était toujours pas de retour.

Vers vingt heures, estimant l'avoir suffisamment attendu, je mangeai seule et me réfugiai dans ma chambre pour commencer une nouvelle toile. J'avais envie de me remettre à peindre. Pas peindre dans le simple but de me guérir, mais peindre, car j'aimais cela.

Alors je me mis de la musique, enfilai un short déjà tâché de peinture et mis un large t-shirt et me voilà prête.

Jusqu'à très tard, j'étais débout dans la pièce, la musique à l'oreille me détendant.

Ayant un petit creux, je descendis et trouvai le salon plongé dans le noir, la porte vitrée menant à l'extérieur ouverte. Il était de retour. Je partis me prendre un bol de crème glacée et allai le rejoindre.

Je croyais qu'il serait dans la piscine ou sous la véranda, mais aucun de tout cela. Il était assit par terre, dos contre le mur du salon, un verre de whisky à côté de lui.

Que se passait-il ?

- Bonsoir, dis-je, ne sachant pas si je devais rester ou pas.

Il leva les yeux vers moi avant d'enlever son verre et de le changer de place.

Je pris cela pour une certaine invitation et m'assis à côté de lui.

- Comment vas-tu ?

- Mieux que hier, toi par contre, tu ne sembles pas être dans ton état, fis-je.

- Peut-être bien.

Il but une autre gorgée de son whisky et appuya sa tête contre le mur.

- Je suis dans une faussée, me dit-il.

Il n'était pas soul, il savait très bien ce qu'il disait ce qui signifiait qu'il était sérieux.

- Je suis certaine que tu arriveras à t'en sortir. Si jamais tu veux parler à une inconnue, je suis là.

- Hum.

Il ferma les yeux.

Je pris dans ma glace.