Chapitre 23

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Kaden déposa doucement sa fourchette, me regarda avant de fixer son amie.

- C'était très déplacé, absolument pas nécessaire et elle n'est pas vieille.

Jenny se rattrapa immédiatement.

- Je ne dis pas qu'elle est vieille dans ce sens-là. Je dis simplement qu'elle est plus vieille que toi. Écoute, je suis désolée d'avoir offusquer ta petite amie.

- Je ne suis pas le moindre de monde offusquée, une gamine ne peut pas me mettre sur les nerfs, fis-je avant de me remettre à manger.

Elle avait vingt-trois ans donc Kaden ne le prendra pas personnellement.

Jack éclata de rire et Kaden soupira.

- Très bon choix, Kaden. Aïssa, je te demande pardon pour ma petite-fille. Elle adore taquiner son entourage.

- Ce n'est rien, je suis habituée, Kaden est pareil et Théo aussi.

- Tu connais Théo ?

- Bien sûr, Jenny, je vis avec ces deux-là.

Elle était verte de jalousie.

- Je l'ignorais.

Le reste de la conversation se passa ainsi. Jenny cherchant à m'agacer, Jack à rire de mes réponses, Kaden à manger en silence et moi à souhaiter que tout finisse.

Sauf qu'une fois le repas fini, Jenny refusa de partir. Au contraire, elle débarrassa la table fit la vaisselle, au lieu d'utiliser le lave-vaisselle pour pousser Kaden, le trop gentil, à l'aider. Tandis que ces deux-là faisaient la vaisselle, avec Jack, j'étais dans le salon en train de parler d'enfants.

Je n'allais pas être dans les jambes de Kaden tout le temps, je n'étais pas comme Lilie de plus, je n'avais aucun droit d'agir ainsi.

Alors, je m'efforçai d'ignorer leur rire. Je m'efforçai de tout ignorer venant d'eux, à vrai dire.

Ce fut un long après-midi.

Quand ils partirent enfin, j'étais plus que soulagée et il était près de dix-huit heures.

- Fatiguée ? me demanda Kaden m'ayant entendu soupirer.

- Oui, trop. Oh! mon cadeau! dis-je en me dirigeant vers le salon.

- J'avais oublié jusqu'à ce que Jenny ne demande pour ton âge. D'ailleurs, je te dois des excuses pour elle. Elle n'a fait que te chercher aujourd'hui. La connaissant, en intervenant, cela n'aurait fait qu'empirer. Maintenant que tu lui as tenu tête et cloué le bec, elle va te laisser tranquille. Si ce n'est pas le cas...

- Je peux me débrouiller, ne t'en fais pas.

- Je le sais, mais elle peut être épuisante.

- Je n'ai pas peur.

- Je vais te chercher le cadeau. Je t'amènes les autres aussi.

- Je prendrai bien une bouteille d'eau aussi, dis-je en m'installant confortablement.

- Je ne suis pas ton esclave.

- Et si je n'avais que ça à t'offrir ? plaisantai-je.

Il me regarda la mine impassible avant de sourire.

- Alors je le prendrai.

- masochiste, dis-je en tentant d'ignorer mon coeur.

- Toi aussi. Je reviens. Une bouteille d'eau, rien d'autre ?

- Rien d'autre. Merci!

- Ouais, ouais...

Il partit. Il revint une minute plus tard avec les bras chargés.

Ne leur dit pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant