Chapitre 14

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Après l'épisode du parc, où je m'étais fait piqué ma place de sieste, Kaden et moi rentrâmes à la maison toujours en silence.

- J'ai prévu de sortir avec Théo et les gars pour aller jouer au billard ce soir, si tu veux te joindre à nous, tu le peux, me dit-il.

- Tu ne me l'obliges pas cette fois, étonnant.

- Ne me fais pas passer pour ce que je ne suis pas. Je ne te tyrannise pas. Je t'ai invité à cette partie de base-ball dans l'idée de te faire respirer un peu et pour que tu te retrouves avec d'autres personnes que moi ou Patrick, dit-il froidement en se débarrassant de sa veste.

Je fermai la porte d'entrer.

- Je t'ai forcé à manger pour le bébé, rien de plus. Comme je te l'ai dit, tu viens si tu en as envie et encore là, rien de plus, ne cherche pas midi à quatorze heure.

Sur ces mots il me laissa dans ma froideur.

Il se retenait donc depuis tout ce temps pour être agréable avec moi.

Je me mordis la lèvre avant de suivre ses pas pour monter dans ma chambre.

Voulant remplir le plus possible de cette grande garde-robe, je pris mon ordinateur et me mis à visiter  les sites de vêtements que je connaissais et que j'appréciais. Je commandai ici et là avant d'aller communiquer à l'homme me remplaçant à l'université.

Je lui envoyai mes notes, mes documents, lui donnai des conseils avant de me décider à prendre des nouvelles d'Alek. Après une longue conversation, pour la première fois depuis longtemps, je trouvai le temps de me rendre compte que je n'avais absolument rien à faire. Habituellement, j'avais toujours à faire. Corriger des copies, préparer des cours, cuisiner, m'occuper de la maison, sauf que maintenant, je me rendais compte que j'avais du temps.

Que faire de ce temps ? Qu'avais-je envie de faire ? Malheureusement, rien. J'étais pas motivée.

Optons pour la télévision, me dis-je en regardant l'écran dans ma chambre.

Je me changeai, me mis plus confortable, m'installai devant l'appareil avant de grimacer.

- Pas envie, me dis-je.

Je me pris un livre, mon cellulaire et mes écouteurs avant de quitter la chambre.

Je partis m'installer dans un confortable fauteuil dans le salon vide et débutai ma lecture.

Une demi heure plus tard, mon faux petit-ami descendit pour s'installer directement devant la télé.

- Lilie va arriver d'une minute à l'autre. Pour le bien de ton plan, il faudra la convaincre à tout prix sinon, impossible de continuer.

Pourquoi Lilie poserait-elle problème ?

- D'accord.

Je venais de fermer la bouche que l'on cognait.

- J'y vais, dis-je.

Déposant mon livre, je soignai ma tenue avant d'aller ouvrir.

- Bonjour Lilie, la saluai-je avec un sourire.

- Où est Kaden ?

Elle était déjà bien loin de moi.

Je fermai la porte, la suivit pour la voir debout devant le malade.

J'allais m'asseoir sur mon confortable fauteuil quand je remarquai que le livre posé là n'était plus présent.

En une seconde, je compris pourquoi. Kaden l'avait mit à côté de lui. Ayant compris le message, j'allais m'asseoir à son côté.

Ne leur dit pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant