Chapitre 22

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- Donc, en entrant tu trouves le salon, me disait Kaden en me faisant visiter la maison.

Contrairement à ce que je croyais, ce n'était pas une maison où le luxe ou la décoration sortait d'un magasine. C'était une maison en brique, douillette, très chaleureuse où la bonne odeur de bois régnait.

Les canapés n'étaient pas là pour montrer la richesse de leur propriétaire, ils étaient là pour le confort. La cheminée et la jetée pour apporter de la chaleur, le tapis pour le confort, les photos, les fleurs, les fenêtres, tout de cette pièce montrait la chaleur des deux femmes ayant pris soin de Kaden. Ce n'était pas une simple maison large se donnant sur une falaise, ce n'était pas une simple maison de vacance. C'était un refuge familial chaleureux, intime. Malgré la largeur des pièces, il semblait régner une chaleur, une joie plus qu'agréable. Je pouvais même imaginer Kaden jeune avec ses parents courant partout, sautant sur les canapés.

- À ta droite il y a la cuisine...

Je l'écoutais parler tout en cherchant d'autres traces de son enfance ici, captivée par cette maison remplie de vie et surement d'histoires.

- Et ici, tu as ta chambre, disait-il. La mienne se trouve en face, tu as une salle de bain à l'intérieur et si jamais tu as besoin d'aide, tu sais où est ma chambre.

Donc il tenait parole, je ne dormirai pas avec lui.

- D'accord, merci.

- Je vais chercher ta valise.

J'entrai dans la pièce, regardai les rideaux, la moquette moelleuse, le lit, le mur en bois, les tables de chevet avant de soupirer. C'était très beau, cependant je ne pouvais pas apprécier la beauté de cette chambre. Je me sentais si vide.

Était-ce une bonne idée de venir ici finalement ?

J'entrai dans la pièce, déposai mon sac à main sur le banc avec rangement au pied de mon lit avant de m'y assoir aussi. Le visage dans mes mains, je réfléchissais.

Il n'y avait pas de meilleur moment pour aborder le sujet, je le savais. Avant, nous vivions avec Théo autour or, en ce moment, nous parlions de vivre ensemble pour notre enfant, il fallait que tout soit clair avant que la décision finale soit prise, il le savait. Avec tout ce que j'avais vécu, s'il avait attendu que je vienne vivre avec lui pour me parler de tout cela, il n'aurait pas été approprié. Il voulait que je sache dans quoi je m'embarquais, il désirait être honnête avec moi et il avait bien fait. J'avais donc deux semaines pour savoir ce que cela faisait de vivre seule avec lui en sachant comment il me voyait avant de prendre une décision.

- Voilà, je serai dans le salon si tu désire me parler.

- Merci.

- Tu me remercies pour rien.

Il me laissa à nouveau.

Aïssa, il ne faisait que te laisser, me dis-je en regardant la porte se fermer.

Je soupirai, me levai et me dirigeai vers ma valise. Je voulais me débarrasser de ce jeans et du reste des mes vêtements pour me sentir à l'aise. Je ne supportais plus de porter un soutien-gorge ni d'avoir un quelconque tissu collé à ma peau.

Doucement, je m'agenouillai à côté de ma valise, l'ouvris et me mis en quête de mes robes.

Il ne me prit pas beaucoup de temps pour en sortir une jaune alors, je me déshabillai, restai simplement en petite culotte avant d'enfiler la robe.

Je me pris ensuite des sandales avant de sortir ma brosse et d'aller m'installer devant le miroir.

Je devrais peut-être me changer, me dis-je en regardant ma poitrine devenu énorme dont le tissu s'efforçait de contenir. Et puis, mes mamelons étaient trop visible, ils transperçaient le tissu. Je baissai le regard vers mon ventre arrondis avant de regarder mes pieds que la robe caressait. Pouvais-je me permettre de porter une robe de ce genre devant lui après avoir eut une telle conversation ? Ne pensera-t-il pas que je le provoque encore plus ?

Ne leur dit pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant