Chapitre 13

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Pour le respect qu'il avait pour moi, il avait pris toutes ces douches ?

- Tu n'aurais pas du.

- Trop tard dans ce cas et je l'aurais refais.

- Tu ne vois donc pas que cela n'en vaux pas la peine ? demandai-je tout à coup agacée qu'il ait fait quelque chose d'aussi stupide.

- Non, tu m'expliques ?

- J'ai perdu ma dignité quand Frank a abusé de moi, j'ai cessé de me respecter quand j'ai décidé de ne pas le dénoncer dès la première fois et le reste de dignité que j'avais, je l'avais déposé entre tes mains pour te demander de l'aide. Je n'ai rien que tu dois protéger, rien méritant que tu risques ta vie idiotement! dis-je fermement.

-Si tu n'as rien à offrir, que tu ne vaux rien comme tu le dis, qu'est-ce qui te permet de vouloir mettre ce bébé au monde ?

- Parce que je suis sa mère!

- Et alors ? Ma mère m'a pourtant abandonné, qu'est-ce qui fait en sorte que tu refuse d'en faire autant et a fait en sorte que tu te prosterne devant moi ?

Le ton augmentait, chacun pour une raison différente, était en colère.

- Parce que je l'aime, c'est mon enfant! Toi tu n'as pas à prendre de risque pour une femme comme moi.

- Une femme comme toi ? Qu'es-tu ? Dis-le-moi que je le saches.

Pourquoi était-il fâché ? Il n'avait pas le droit se fâcher parce que je refusais qu'il se mette en danger pour moi.

- Kaden, je n'aurais rien eu. Une branlette ne me fait rien. J'ai été violée putain! Violée! Tu sais ce que ça signifie ? Un homme m'a prit pour un objet sexuel, m'a utilisé pour se vider les couilles encore et encore! Il m'a frappé, m'a craché dessus, a fait en sorte que je tombe enceinte de lui!! Ce n'est rien de te branler en pensant à moi, tu comprends ? Ce genre de chose ne signifie plus rien pour moi!

Je pleurais, mais rien à foutre.

- Je ne t'aime pas, tu ne m'aimes pas, nous n'avons aucune relation, alors le faire aurait été t'utiliser comme un moyen de ne vider les couilles, tu serais devenu mon objet sexuel.  C'est justement là ton problème. Merde, je le sais que tu as souffert, que tu as été abusé par ce fils de pute, mais tu dois quand même t'aimer et continuer de refuser ce que tu refusais avant. N'utilise pas ce prétexte pour effacer celle que tu es.

- Je n'utilise pas ce prétexte.

- Si.

- Je dis juste que tu as faillis entrer en urgence à l'hôpital pour avoir refusé de faire simplement ça.

- Ce n'est pas simplement « ça »et c'est ma décision. Si je décide de ne pas être comme ton connard d'ex, comme cet enculé, j'en possède le droit. Je décide et j'assume. Je te jure Aïssa, sur tout ce que je possède que si je t'entends dire une seule chose dégradante sur toi, je me retire du marché. On ne peut pas être parent sans s'aimer, se respecter, que vas-tu donner à ton enfant ?

Je ne dis rien, m'entourai de mes bras et le regardai.

J'allais lui dire qu'il se trompait, mais il avait vu la feuille où j'avais écris haine et les deux sous catégories; Frank et moi-même.

- Maintenant tu peux me laisser. Théo peut s'occuper du reste, merci.

Sur ces mots, il s'allongea à nouveau et ramena les couvertures sur lui.

Au lieu de partir, je voulus l'aider à s'installer plus confortablement.

- Qu'est-ce que tu fais ? Je ne supporte plus ta présence ici. Je supporte les menteurs, mais pas ceux incapable de s'aimer au moins un peu.

Ne leur dit pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant