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média: Amnesia- 5 seconds of summer
Deux ans plus tôt
L'alarme stridente de machines non identifiées, résonne dans la pièce. Me réveillant à moitié. J'ai l'impression de sortir d'un très long sommeil, très peu réparateur. Je lutte contre moi même pour ne pas me rendormir tout de suite. Je me demande ce que sont ses putains de bip. J'aimerais me rendormir, je me sens beaucoup trop mal pour rester éveillé. Je suis extrêmement fatigué et mou, je crois que je ne m'étais encore jamais senti comme ça. C'est une sensation étrange, c'est comme si mon corps était collé de force sur la surface sur laquelle je suis allongé. Je ne comprends même pas pourquoi je suis dans cet état. Je suis complètement engourdi, mes membres sont tellement lourds. Je suis perdu et totalement désorienté. Je ne sais ni ou je suis, ni comment j'ai fait pour me retrouver dans cet état. Mon corps entier me fait mal, mais le pire reste mes yeux. Ils me brulent alors que je ne les ai même pas encore ouverts. J'entends soudain une porte s'ouvrir sur ma droite, puis se refermer avec douceur. J'entends ensuite des murmures autour de moi. Ces personnes parlent beaucoup trop bas pour que je puisse entendre ce qu'ils disent et surtout à qui elles peuvent appartenir. J'essaie d'ouvrir les yeux. Mais c'est impossible. Je reste plongé dans le noir total. Mes paupières semblent peser des tonnes. Je laisse échapper un souffle de découragement, mais personne ne m'entend. J'essaie de nouveau d'ouvrir les yeux, mais c'est comme si quelque chose était collé à mes yeux pour m'empêcher de les ouvrir. Surement un bandage ou je ne sais quoi. Je ne comprends pas, mais que s'est-il passé ? Je commence alors à paniquer. Les battements de mon cœur s'accélèrent et le bip sonore fait de même. Puis enfin, j'arrive à bouger. Je gigote un peu, pour attirer l'attention des personnes autour de moi. Je respire fort, alors qu'un tuileau semble me donner de l'air dans mon nez. Surpris, je fus pris d'une quinte de toux, m'étouffant moi-même avec mon propre air.
Une personne pousse un petit cri, et des pas précipités viennent vers moi. Quelqu'un prend ma main toute engourdie et la serre un peu trop fort, ce qui me fait échapper une légère plainte.
—Aaron, s'exclame une voix que je reconnais comme étant celle de ma mère, je suis tellement soulagée que tu sois réveillé.
Je retire de mon autre main libre, avec difficulté le tube d'oxygène. Je respire fortement, toujours aussi déranger par le fait que je ne puisse toujours pas ouvrir les yeux. Je commence à parler, mais ma voix se brise, je tousse et quelqu'un me donne un verre qui contient je suppose de l'eau. Je l'apporte avec difficulté à ma bouche et bois rapidement tout le contenu. Je rends le verre à je ne sais qui, la main tremblante.
— Qu-que s'est-il passé, demandais-je d'une voix rauque.
— Tu ne te rappelle plus de l'accident, me demande cette fois-ci je suppose mon père.
Je réfléchis quelques instants puis les flashs de tout ce qu'il c'était passé me frappe soudain en pleine figure. Je grimace à ce souvenir. Pourquoi m'avoir fait ça ? Voilà pourquoi je suis dans cet état. J'espère seulement que je n'ai rien eu de trop grave. Quelqu'un prend mon autre main et j'entends des reniflements, signe que quelqu'un pleure.
— Qui est là exactement, demandais-je ensuite désorienté.
— Ton père, Mila, et moi, m'annonce ma mère en laissant échapper un sanglot. Edward vient de partir chercher un médecin.
Je hoche silencieusement la tête, l'esprit tourmenté de question. Je n'aime pas entendre ma mère et ma sœur pleurer, pourtant c'est le son qui résonne le plus dans mes oreilles, je ne fais même plus attention à ce bip.
— Ça fait combien de temps que je suis ici, murmurais-je.
— Une semaine, me répond mon père, les médecins t'ont mis dans un petit coma pour que tu puisses reprendre des forces.
Je me pince les lèvres. Durant un instant j'ai cru que j'étais resté endormi depuis bien plus longtemps. Je suis plutôt soulagé de savoir que je ne suis pas ici depuis plusieurs mois. Je n'ose pas demander quels sont les dégâts que l'accident a fait sur moi. J'ai peur des réponses, sans doute. Pourtant je ne suis pas le genre de personne à avoir peur. La porte de la chambre s'ouvre et j'entends des pas précipités.
— Je suis content que tu sois enfin réveillé, m'annonce Edward mon meilleur ami.
Je lui souris faiblement alors que le docteur nous salut. Il commence à parler mais je n'écoute qu'à moitié, je lutte contre le sommeil, surement à cause des médicaments. La douleur dans mes yeux est vraiment horrible. Ne pas pouvoir voir me stresse énormément. Je reviens rapidement sur terre lorsque je l'entends dire que je risque d'avoir des séquelles importantes. Je décide alors de finalement poser la question qui me travaillait tant.
— Qu'est-ce que j'ai ?
Le docteur se racle la gorge, et le bip sonore s'arrête enfin, il a dû surement dû l'éteindre. Je souffle de soulagement. Ce son allait finir par me rendre fou. Ma sœur me lâche la main, j'en profite pour me gratter en dessous des yeux, dérangé par le bandage. Vivement qu'ils me l'enlèvent, que je puisse enfin voir tout ce qui se passe autour de moi. Je n'en peux plus d'être plongé dans l'obscurité.
— Je vais commencer par les choses les plus futiles, commence le docteur. Alors vous avez beaucoup d'hématomes, une grosse bosse sur la tête. À cause de l'impact que vous avez eu à la tête, vous avez un traumatisme crânien. Un peu plus et vous ne seriez plus parmi nous.
Il ricane comme pour me faire rire et détendre l'atmosphère, mais c'est loin d'être le cas. Son humour douteux ne me fait pas du tout rire. Comprenant que ça ne me fait pas du tout rire, le médecin reprend :
— Nous ne savons pas exactement les conséquences du traumatisme. Même si nous avons quelques pistes.
— Comment ça, demandais-je affolé, et puis pourquoi mes yeux me brûlent ?
— Je dois d'abord vous examiner pour ne pas vous dire de bêtise et vous inquiétez pour rien.
Je hoche la tête et le médecin demande à ma famille de se décaler. Je grimace lorsque les mains moites du docteur touchent ma main pour enlever je ne sais quoi. Dégoutant. Je décale ma tête de l'oreiller comme l'homme me le demande. Je le sens retirer petit à petit le bandage autour de ma tête, qui couvre mes yeux. Je soupir de nouveau de soulagement. Une fois le bandage enlevé, j'essaie d'ouvrir les yeux. C'est d'abord impossible, c'est comme s'ils restaient collés ou que mes paupières pesaient des tonnes. Je vais pour me frotter les yeux, mais quelqu'un me tape sur la main en me disant de ne surtout pas me frotter les yeux. On passe une lingette sur mes yeux, et au bout de quelques secondes j'arrive enfin à les ouvrir. J'ai l'impression d'avoir fait un effort surhumain. Mais à ma grande surprise je ne vois toujours rien. Je suis toujours plongé dans le noir le plus total. Les battements de mon cœur s'accélèrent. Je respire fort par la bouche. Je commence à paniquer. Comment se fait-il que je ne puisse toujours rien voir ! Je dois surement m'adapter à la lumière. Je suis tout simplement peut-être ébloui. Ou bien c'est parce que cela fait une semaine que je n'ai pas ouvert les yeux. Oui, ça doit surement être ça. Je papillonne des yeux, pour pouvoir retrouver une bonne vision. Mais rien. Il ne se passe rien.
— Pourquoi je ne vois plus rien, m'exclamais-je.
J'entends de nouveau des sanglots, plus fort qu'avant. J'entends mon père murmurer des mots rassurants à ma mère pour la calmer. Je panique encore plus. Le docteur me demande de me calmer. Il est drôle lui. Comment veut-il que je me calme alors que je ne vois strictement rien même les yeux ouverts. Ou bien c'est une mauvaise farce, on a caché quelque chose devant mes yeux pour que je ne puisse rien voir. Le docteur s'approche de nouveau de moi et fais-je ne sais quoi devant mon visage.
— Je suis vraiment désolé jeune homme, dit le médecin avec une voix peinée. Comme je le craignais, vous êtes totalement aveugle.
***
Bienvenu dans ma nouvelle fiction! Je mettrais toujours le nombre de mots en début de chapitre, j'aime bien le faire. Mon but avec cette histoire est de faire au minimum 2000 mots pour chaque chapitre. J'espère y arrivé. Je pense posté un chapitre par semaine. Mais comme ceci est le prologue, il y aura le chapitre 1 qui ne va pas tarder à suivre (posté dans la journée)
Dites moi ce que vous pensez du prologue?
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Obscurité
Teen FictionAaron était aveugle depuis maintenant deux ans. Après le terrible accident, Aaron s'est fermé sur lui-même, n'acceptant pas son handicap, il repousse ses proches, et refuse de croire qu'il pourrait retrouver une vie normale. Derrière son masque froi...