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Média: too much-zayn
Merci pour les 2K je vous adore ❤️
J'enfile ma veste de costume en soupirant. J'ai un diné de famille organisé pour l'anniversaire de ma cousine qui fête ses 18 ans. Je n'ai aucune envie d'y aller. Je ne voit jamais ma famille. Pour moi elle se résume a mes parents et ma sœur, pas plus. Mais je n'ai pas vraiment le choix d'y aller. Surtout que je dois m'habiller selon le code vestimentaire. Je suis donc dans l'obligation de porter une chemise blanche avec une veste de costume. Pour mon pantalon et mes chaussures, un simple jean et des basket suffirons. Je ne ferais pas plus d'effort.
Une fois prêt je sors de ma chambre et me rend dans le salon pour attendre mon père et ma sœur. Une fois que ces derniers arrivent nous montons directement en voiture en silence. Cela fait déjà une semaine que ma mère est partie chez une de ses amie. Cela fait donc une semaine que le reste de ma famille ne me parle plus, ou très peu. Je suis mal à l'aise lorsque je me retrouve seul avec eux. Je sais que ma présence les déranges car c'est de ma faute si notre mère est parti. D'ailleurs elle sera normalement là à l'anniversaire. Je suis sûr qu'elle va m'ignorer. Je crois que le pire de tout, c'est d'être ignoré. Je déteste être ignoré.
Pourtant c'est ce que je fais subir à Iris. Je baisse la tête en pensant à elle. Je l'ignore complètent. Je lui fait subir ce que je déteste le plus au monde. Je ne répond pas à ses mails, je l'ai évité toute la semaine. J'ai fait comme si de rien était. En cours de littérature je ne lui ai jamais répondu lorsqu'elle m'appelais. Je faisais tout simplement comme si elle n'existait pas. On pourrait croire que c'est égoïste. Pourtant je fais ça pour elle.
J'ai aimé l'embrassé. J'ai aimé le moment que nous avons passé tout les deux. Je n'ai pas pensé. J'ai vécu le moment présent sans avoir à penser à « après ». Lorsque nous nous sommes décollé après notre baisé toutes mes pensées sombres me sont revenu en pleine tête. J'ai compris que j'avais fait une erreur. Je n'aurais pas dû l'embrasser. Pas que ça m'a dégouté, non, au contraire. C'est juste que ce n'était pas bien pour elle. Je n'aurais pas dû lui donné de faux espoirs. Je ne suis pas fait pour elle. Elle mérite mieux que moi. Je suis aveugle, je ne peux même pas voir à quoi elle ressemble. Je ne sais pas comment elle est. Je ne pourrais presque rien faire de normal avec elle. Je ne pourrait pas aller au cinéma ou faire plein d'autres activité. Je serais le boulet qu'elle devra trainer, et il est hors de question que je sois une contrainte pour elle. Je ne peux même pas complimenté ses dessins, même si je suis sûr qu'ils sont magnifique.
Je soupire et laisse tomber ma tête contre la vitre froide. C'est une mauvaise journée aujourd'hui. Il pleut, il commence à faire froid. Ce qui n'est pas très étonnant vue que nous arrivons en automne. Je déteste ce temps, surtout aujourd'hui. Cela veut dire que je vais devoir rester enfermer à l'intérieur de la maison de mon oncle et ma tante. Je ne pourrais pas m'échapper dans le jardin si il pleut comme ça. Je met mes écouteurs et met la musique à fond. Je m'échappe comme je peux durant ce cours voyage qui me parait pourtant duré des heures. Ma cousine habite à une vingtaine de minute de chez moi. Mais avec l'ambiance pesante qui règne dans la voiture, j'ai bien l'impression que ça dure depuis des heures.
Finalement la voiture finit par s'arrêter, je prend de grandes inspirations comme pour me donner du courage. Je finis par descendre de la voiture et attend un peu perdu. Je ne connais pas du tout cet endroit, j'ai seulement quelques bref souvenir de la maison de ma tante, mais pas plus. Je sens que ma sœur et mon père commencent à partir. Je baisse la tête sans rien dire. Je m'avance un peu pour essayer de les suivre mais c'est un pur échec. J'ai fait seulement quelques pas et je me prend déjà les pieds dans je ne sais quoi. J'entend quelqu'un soupirer et des pas se dirigent vers moi. Ce sont des pas lourd, je suppose que mon père a décider, à contre cœur, de venir m'aider. Nous continuons de marcher quelques minutes sous la pluie et ma sœur finit par toquer à la porte. Celle-ci s'ouvre rapidement et j'entends des cris d'exclamation lorsqu'on nous ouvre. Une voix aigue et qui me parait terriblement fausse nous souhaite la bienvenue. Je soupire doucement. J'en ai déjà marre d'être ici. Je comprend finalement qu'il s'agit de ma tante, cela fait un an que je ne l'ai pas vue, j'ai plutôt du mal à reconnaitre sa voix. Elle me fait la bise et j'entre dans la maison. J'entends directement tout le brouhaha causé par les conversations. Les cris des enfants qui ont l'air de courir dans tous les sens. Il y a trop de bruit et il fait une chaleur étouffante dans cette maison. Je crois que je ne vais vraiment pas tenir toute l'après-midi et la soirée. Je suis difficilement ma sœur en restant proche d'elle. Je me cogne plusieurs fois les pieds dans des meubles ou des objets qui trainent par terre. Ils ne savent pas rangé leur maison. Je suis soudain bousculé par un attroupement d'enfant. Je respire profondément, il faut que je garde mon calme. Je touche du bout des doigts un mur je m'appuie dessus. Je ne sais vraiment pas où je suis et je déteste cette sensation d'être dans l'ignorance. Je fais comme si de rien était pour ne pas montrer mon agacement et ma détresse. Je reste aussi neutre que possible. Je reconnais soudain la voix de ma mère dire à ma sœur et mon père qu'elle est contente de les revoir. Je baisse la tête, et soupire tristement. J'entends ensuite ma mère demander où je suis et Mila lui donné ma position. Elle sait où je suis mais ne fais rien, répondant un simple « ok » à ma sœur. Moi qui pensait qu'elle allait tout de même venir me voir pour me dire bonjour, je me suis peut-être bien trompé. Ma mère m'en veut autant que ça ? Cette journée est vraiment merdique. Je ne dis même pas bonjour aux autres membres de ma famille. Quel bande d'hypocrite. Je n'en n'ai pas l'envi de dire bonjour a chaque personne, puis c'est un peu compliqué sachant que je suis un peu perdu.
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Obscurité
Teen FictionAaron était aveugle depuis maintenant deux ans. Après le terrible accident, Aaron s'est fermé sur lui-même, n'acceptant pas son handicap, il repousse ses proches, et refuse de croire qu'il pourrait retrouver une vie normale. Derrière son masque froi...