Epilogue

2.6K 171 107
                                    







Quatre ans plus-tard

C'est avec un faible sourire que je monte les marches de la galerie d'art. Je suis tellement stressé. Mes mains tremblent et à un moment j'ai bien cru que mes jambes allaient me lâcher. Mon cœur bat à toute vitesses, ouais je suis vraiment stressé. A l'aide de ma canne, je monte les escaliers pour rejoindre tout le petit monde venu pour cette grande occasion.

Lorsque je passe la porte d'entrée, une délicieuse odeur de chocolat arrive à mes narines. Surement à cause de la précédente exposition d'un artiste qui montrait au grand public ses statues chocolaté. Le brouhaha des nombreuses personnes présente dans cette vaste pièce est plutôt désagréable. On ne distingue même plus la musique classique de fond. Je marche dans la pièce pour rejoindre mes proches. Ils sont normalement à droite de la pièce. Ils sont tous venu pour l'occasion et ça me fait vraiment chaud au cœur. J'avais vraiment besoin d'eux.

Sur le chemin qui me guide à eux, de nombreuses personnes m'arrête. Ils me félicitent pour mon livre pour ensuite me dire à quel point ils sont touchés par cette exposition d'art. Je cœur se serre alors que je les remercie timidement. J'ai publier un premier livre il y a bientôt trois ans, il n'a pas été un réel succès comparé au deuxième qui vient tout juste de sortir. Je suis vraiment fier. Surtout de mon deuxième roman, qui compte énormément pour moi, car il représente tout simplement énormément de choses. Il représente ma vie de façon plus romancé. Il y a les points les plus important de ma vie, ce que j'ai ressentis, il y a tout. Apparemment ce serait ça qui aurait touché les gens, il y aurait une sensibilité touchante. J'ai mis toute mon âme dans ce bouquin.

Ce soir, c'est une soirée pour elle. Avec ses œuvres exposés dans la galerie. Pourtant certaines personnes viennent me voir pour me parler de mon livre et me le faire signer. Avant c'était un peu difficile de signer un livre, maintenant j'ai un peu pris l'habitude et normalement ma dédicace est lisible et droite.

-Mon chéri, s'exclame une voix que je reconnais entre toute.

Je m'avance en souriant vers ma famille et ma mère me prend dans ses bras suivis de mon père et ma sœur. Edward vient me taper amicalement l'épaule alors que sa petite-amie Ambre me donner un petit câlin. Ambre et Edward sont toujours ensemble, et cela depuis la remise de diplôme du lycée. Je suis vraiment content pour eux. Surtout pour Edward, il est vraiment heureux avec elle et j'espère que ça va continuer. Je me détache d'eux et c'est avec appréhension que je reçois des bonjours et autres banalités de la part des parents d'Iris. Cela faisait deux ans que je ne les avais pas croisés, bien que je les ais récemment eu au téléphone. Je me sens toujours un peu mal à l'aise en leur présence.

-Je trouve ça vraiment très touchant ce que tu fais Aaron, dit Carla la voix pleine d'émotion.

Je souris tristement à la mère d'Iris alors qu'elle me prend dans ses bras. Je retiens mon souffle, les larmes aux yeux. Elle me manque. Iris est partie. Elle a rejoint les anges il y a deux ans. Iris aurait eu vingt-deux ans aujourd'hui. Souvent, je n'arrive pas à me faire à l'idée qu'elle soit morte. Je me réveille en pleure le matin en me disant que ça ne peut pas être vrai. Elle n'a pas pu partir. Pourtant c'est le cas. Iris est morte dans un accident de voiture il y a deux ans, pour me rejoindre à New York, lors de la sortie de mon premier roman. Cela faisait deux ans que je ne l'avais pas vue, nous avions beaucoup parler au téléphone, on commençait à aller de l'avant tout les deux. Je pensais même parfois qu'il était possible qu'il y soit de nouveau un « nous ». Pourtant la vie ne nous en a pas laissé la chance. Je regrette. Je culpabilise. Je regrette d'avoir perdu du temps avec elle. Je n'aurais pas eu la chance de l'embrasser une dernière fois, de la câliner, de lui dire au revoir. Je culpabilise car si elle n'était pas venue me voir à New York ce jour-là, elle n'aurait pas eu d'accident de voiture et elle serait toujours en vie. Je me rappelle encore la sensation de ses lèvres sur les miennes lorsque je l'ai vue pour la dernière fois. Si j'avais sus que ça serait la dernière fois, je l'aurais embrassé plus longtemps, je ne l'aurais jamais laissé partir. Mais on ne peut pas réécrire le passé. Elle me manque. Bordel qu'est­-ce qu'elle me manque.

ObscuritéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant