Chapitre 16

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La tête baissé et d'une démarche lente je me dirige vers ma place. Je ne suis pas vraiment motivé pour faire quoi  que ce soit aujourd'hui. Surtout pas venir en cours, comme d'habitude. Cette fois je suis encore de plus mauvaise humeur que d'habitude. Les évènements de la veilles m'ont laissé éveillé toute la nuit. Je n'ai pas arrêter de cogiter, de retenir mes larmes et de me tourner et retourner inlassablement dans mon lit. Je crois que j'ai dû dormir au moins deux heures. Pas plus. Après, mon réveil m'a sortie d'un sommeil beaucoup trop court. J'entends encore ma mère m'annoncer qu'elle part de la maison et la voix de ma sœur me crier que tout est de ma faute. Elle a raison. Je sais que ma mère ne partira pas définitivement, je sais qu'elle ne disparaitra pas de nos vies comme ça. C'est impossible. Il lui faut juste du temps. Mais savoir que c'est de ma faute me rend malade. Je sais très bien que j'ai un comportement de connard mais je ne pensais que ça affectais autant ma famille.

Je fais glissé ma main droit sur les tables et compte mon nombre de pas. Je m'installe ensuite à ma table et m'effondre sur le siège. Je laisse mon sac tomber par terre et m'affale sur mon bureau, la tête dans les bras. Mon petit pot de colle s'installe à côté de moi en silence. Je la sent s'allonger elle aussi sur sa table. Sa tête se posant sur mon bras.

-Ca vas, je ne te dérange pas, grognais-je.

-Je suis fatigué, soupire-t-elle d'une toute petite voix.

-Moi aussi. Tu sais qu'il faut dormir la nuit.

-J'ai fait un cauchemar.

-C'était quoi.

-Je n'aime pas en parler.

Sa voix est sèche, ce qui me surprend beaucoup. Je ne continue alors pas la conversation et la laisse tranquille. Je me rallonge sur ma table alors que le professeur de littérature commence son cours. La tête d'Iris reste posé sur mon bras mais je ne dis rien. Je suis ensuite surpris de l'entendre doucement sangloter. Sa tête se secoue sur mon bras me prouvant qu'elle pleure bien. Je fronce les sourcils en me demandant ce qu'il peut bien lui arriver. Je ne dis pourtant rien. Je ne lui fais aucune réflexion. Je la laisse tranquille pour le moment. Après je lui demanderais ce qui ne va pas. Je ne compte pas lui faire une scène maintenant, devant tout le monde et devant son beau-père.

Je ne sais pour qu'elle raison, je n'ai aucune envie de la laisser dans cet état. Si je pouvais encore voir, je n'aurais jamais aimé voir des larmes de tristesses coulé sur son visage. Je me décale un peu et glisse ma main dans ses cheveux doux pour lui faire des papouilles et essayer de la calmer. Je suis surement maladroit, je ne sais pas si ce que je fais est utile. Je suis dans une position assez peu confortable mais je ne dis rien. Je continuer de jouer avec ses cheveux. Elle est crispé, surement à cause de la surprise. Peut-être qu'elle ne s'attendait pas à se que je l'entende ou la sente pleurer. Pourtant elle n'est pas vraiment discrète. Elle devait se douter que je le remarquerait. L'heure ce termine assez rapidement. C'est étonnant que le prof n'est rien dit sur le fait qu'Iris et moi n'ayons rien fait mis à part dormir. D'habitude il ne se serait pas gêné pour nous faire une remarque. Iris se lève rapidement mais je la retiens par le poignet. Nous sortons de la salle et au lieu d'aller comme chaque lundi à la cafétéria je lui demande de nous faire sortir du lycée. Elle ne dit rien et me tire dans une direction. Je la tiens doucement par le poignet pour pas qu'elle m'échappe et parte dans son coin il me faut des réponses.  Je prend une grande bouffée d'air frai lorsque nous arrivons dehors.

-Allons manger quelque part, suggérais-je. On ira ensuite au parc.

-On ne va quant même pas sécher les cours.

-Je n'ai pas la tête à continuer à y aller aujourd'hui et je crois que toi aussi. Puis ce n'est qu'une demi-journée tu ne vas pas en mourir.

Elle soupire et je souris en devinant  qu'elle a cédé. Iris me tire jusqu'à sa voiture et nous montons dedans. Je lui indique de nous amener à Mcdo pour manger rapidement, puis ça fait aussi longtemps que je n'avais pas manger dans ce fastfood. Une fois arrivé elle tape la commande pour moi et je paye pour nous deux. Je suis très galant, mais c'est aussi pour me faire pardonner de mon comportement et autre. Nous mangeons dans le silence complet, ce n'est pas gênant, juste apaisant. Une fois notre repas terminer, Iris débarrasse et nous partons vers le parc. Mon téléphone commence à sonner sans arrêt et je l'étend pour enfin pouvoir être tranquille.

ObscuritéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant