Chapitre 33

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Cela fait maintenant un mois que je n'ai pas approché Iris. Je l'ai simplement « vue » en cours. Ca a été plutôt difficile de l'éviter. Lorsqu'elle ne pouvait pas venir au lycée parce qu'elle devait se reposer elle m'appelait tout le temps et je n'ai jamais répondu. Elle est même une fois venu chez moi et j'ai fait en sorte que ma mère ne la laisse pas passer. Lorsqu'elle est revenu en cours il y a deux semaines à chaque fois qu'elle en avait l'occasion elle a essayer de venir me parler. Je l'entendais même parfois à la limite de sangloter. Evidement la savoir dans cet état m'a brisé le cœur mais je ne peux pas me laisser aller. C'est lorsque je suis rentré chez moi après ma petite fugue que j'ai réaliser ça. Iris et moi ce n'est pas possible. Elle va un jour ou l'autre ce rendre compte que c'est compliqué d'être avec moi. Elle va comprendre que je suis un boulet qu'elle est obligé de trainer, et je ne veux pas l'entendre dire ça lorsqu'elle me quittera plus-tard. Ca fera bien trop mal. Puis si je n'ai pas été capable de la protéger une fois je ne le pourrais peut-être jamais, jamais elle ne pourra se sentir en sécurité avec moi.

Je soupire et roulant sur le ventre dans mon lit. C'est samedi matin et pour une fois je suis réveillé avant midi. La vérité est que je n'arrive plus beaucoup à dormir en ce moment. Je fais sois des cauchemars de mon accident sois des cauchemars de l'agression d'Iris. Même si je n'ai pas pu voir la scène je l'imagine très bien et ça me rend malade rien que d'y penser.

Ma mère frappe deux petits coups à la porte en me demandant si je vais bien. C'est comme ça depuis un mois. Je ne m'en plains pas vraiment, je sui même plutôt heureux que ma mère vienne maintenant vérifié si tout est OK. C'est peu comme avant, avant la dispute et avant qu'elle parte. Sauf que maintenant je ne la repousse plus comme avant, de même pour mon père et ma sœur. Depuis que je suis revenu de l'hôpital et de ma fugue ça à été comme un déclic, autant pour eux que pour moi. Nous avons passé la soirée à discuter tous ensemble, moi à présenter mes excuses. Puis nous avons passé une soirée pizza devant la télé, comme avant. D'ailleurs ils ont tous été surpris, positivement, que j'accepte d'écouter un film avec eux.

-Au fait, il faut que tu sois près pour dans une demi-heure.

-Pourquoi ? Je n'ai pas trop envie de bouger maman.

-Fais ce que je te dis et fais toi beau. Tes vêtements sont près dans ta salle de bain.

Je grogne avant d'enfoncer ma tête dans l'oreiller. Je ne savais pas que nous avions une sortie de prévus, nous allons surement allez manger quelque part, ou ma mère à peut-être organiser une sortie en famille. Je ne sais pas, mais tout ce que je sais, c'est que je n'ai vraiment pas envie d'aller dehors. Je veux rester tranquille à hiberner dans ma chambre. Je n'ai aucune envie de sortir par ce temps hivernal.

Une fois près je rejoins mes parents dans le salon. Je me fige en reconnaissant la voix d'Iris ce mélanger à celle de ma famille. Qu'est-ce qu'elle fait ici ? J'avais pourtant demander à ma mère de faire en sorte qu'elle n'entre pas. Je pousse un soupire de découragement et passe ma main dans mes cheveux.

-Ah Aaron tu es enfin près, s'exclame ma mère. Dépêches toi Iris t'attendais pour partir.

-J-je vais préparer la voiture en t'attendant, bafouille maladroitement Iris.

Je me pince les lèvres sans rien dire et sans bouger. J'entend ses pas précipité se diriger vers l'entrée puis j'entend la porte claquer. Je n'étais pas vraiment près à lui faire face. Je ne sais pas quoi lui dire à part lui présenter des excuses et je ne saurais quoi répondre lorsqu'elle me demandera pourquoi je filtrais ses appelles ou pourquoi je la fuyais. Donc je devais me préparer pour partir je ne sais où avec Iris ? Voilà mon programme de la journée ? Je n'ai tout simplement pas envie d'y aller. Premièrement parce que je n'ai pas du tout envie de sortir de chez moi, et deuxièmement parce que je culpabilise encore et que je suis encore perdu pour Iris. Je sais que cette fois-ci ma mère ne va pas me demander mon avis et va m'obliger de partir avec elle.

ObscuritéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant