Chapitre 42

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2160 mots

           

Je suis d'une humeur massacrante aujourd'hui. Comme tous les ans, tous les 3 mars. Je crois que c'est le pire jour de l'année, pour moi comme pour mes proches. Cela fait aujourd'hui trois ans que je n'ai pas vue les couleurs.

Allongé dans mon lit j'essuie une larme solitaire. Bordel je ne dois pas pleurer. Je me suis répété cette phrase au moins un millier de fois. Mais je n'arrive même plus à y résister. Je suis tellement faible. Hier soir en fermant les yeux j'ai de nouveau espéré pouvoir de nouveau voir les couleurs et les formes. Sauf que ce matin, lorsque mon réveil à sonné et que j'ai ouvert les yeux, il y avait toujours cette obscurité. Même cette nuit lorsque j'ai refait mon cauchemar je n'ai pas ouvert les yeux, pour ne pas me prendre une claque dans la tête. Ça fait beaucoup trop mal de se réveiller sans rien voir après avoir espéré de tout mon cœur que l'obscurité serait partie.

Je me lève difficilement de mon lit, ayant des courbatures partout dans mon corps. Même avec le massage d'Iris hier j'ai toujours mal partout. Je mets directement et me dirige vers ma salle de bain. Une fois à l'intérieur je rentre rapidement sous la douche et l'eau chaude réchauffe tout de suite mon corps. Mon front se pose sur la paroi froide alors que les goutes dégouline sur mon visage. Non, je ne pleure pas. C'est simplement des larmes qui se mêlent à l'eau de la douche. J'ai juste envie de retourner dans mon lit ou rester toute la journée sous la douche et prier pour que la journée se termine le plus rapidement possible. Mais non, il a fallu qu'aujourd'hui je sois obligé à aller au lycée. Je n'en ai pas du tout envie. Je veux simplement rester tranquille et seul. Je suis très bien seul. Surtout que je sais déjà d'avance que Valentin va venir me faire chier. Tout le monde sait qu'aujourd'hui ça fait trois ans que je suis aveugle. Alors sans aucun doute Valentin, chieur qu'il est va venir me chercher des problèmes. Comme s'il n'avait que ça à faire.

Je finis par sortir de la douche lorsque ma mère me prévient gentiment que je vais être en retard. Je finis de me préparer et passe ma main dans mes cheveux mouiller. Je sors de ma chambre, avec mon sac sur une épaule. Je passe par la cuisine et salut rapidement ma famille. Ils me rendent mon bonjour et n'ajoutent rien. Ils sont habitués à mon humeur massacrante tous les ans.

Edward est comme eux, durant tout le chemin jusqu'au lycée, seule la musique détendait l'atmosphère. Je crois que lui aussi n'est pas d'humeur à supporteur ma mauvaise humeur. Lorsque nous arrivons Edward me tire par le bras lorsque je vais pour sortir de la voiture.

-Aaron, m'appelle doucement le bouclé. Sois gentil avec Iris. Elle ne mérite pas de subir tes foudres, même si c'est une mauvaise journée pour toi.

-Oui, dis-je sèchement.

-Je suis sérieux Aaron.

Je soupire et me dégage de son bras avant de pouvoir enfin sortir. Edward arrive vers moi et nous partons vers notre premier cours de la journée. Sauf que je suis rapidement stoppé dans mon élan lorsque quelqu'un me saute dans les bras pour me serrer contre elle. Je crus d'abord qu'il s'agissait d'Iris. Après tout, qui me sauterais dessus comme ça, et qui me prendrais dans ses bras ? Je ne vois qu'Iris pour me faire ça. Je souris et passe mes bras autour d'elle. Mais je fronce rapidement les sourcils. Ce n'est pas Iris. Sa taille est moins fine, et elle est beaucoup plus grande. Je repousse alors cette personne qui ne veut plus me lâcher. Bordel qui est cette personne assez débile pour câliner quelqu'un.

-Aaron, murmure tristement une voix féminine.

Je me tends en reconnaissant la voix d'Isabella. Qu'est-ce qu'elle fait ?

-Mais t'es pas bien ou quoi, m'écriais-je.

-Je sais qu'aujourd'hui cela fait trois ans que tu es aveugle. Je pensais qu'un câlin pourrait te réconforter.

ObscuritéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant