2882 mots!
(James Arthur-Say you won't let go)
Je m'installe sans grande volonté sur le siège passager. Edward s'installe au volant tout joyeux. Je suis sûr qu'il sourit comme un imbécile. Il met la musique à fond et commence à danser sur son siège en mettant le contacte. Il démarre en vitesse en chantonnant les paroles de la chanson. Il est vraiment de bonne humeur aujourd'hui. Pourtant c'est déjà un exploit qui soit levé à 14 heures un samedi matin. Je suis sûr qu'il sourit comme un fou. Surtout qu'il est de si bonne humeur pour moi, si on peut dire ça comme ça. Aujourd'hui je vais chez Iris. Pour notre devoir évidemment, pour rien d'autre. On ne peut pas dire que j'en sois très enchanté. Je dois d'ailleurs bien être le seul. Ma famille est tout aussi joyeuse qu'Edward à l'idée que je sorte et sociabilise avec d'autres personnes qu'eux. Pourtant ce n'est pas du tout le cas. Je suis sûr qu'ils se font tous pleins de films dans leur tête. Ce n'est pas parce que je traine avec quelqu'un pour un devoir que je vais faire des efforts pour faire connaissance. Je me fiche éperdument d'elle, je me fous de tout le monde d'ailleurs. Elle ne sera pas une exception.
— Pourrais-tu arrêter d'être aussi joyeux pour rien, grognais-je.
— Oh arrête, s'exclame joyeusement le bouclé, on est vraiment tous content, tu sorts enfin !
— Je vais faire un devoir, répondis-je blasé.
— C'est tout de même un exploit ! On va le noter dans les annales ! Ça fait deux ans que tu n'es pas sorti de chez toi pour voir d'autres personnes.
Je soupire et roule des yeux. Je suis vraiment désespéré par mon meilleur ami. Il fait comme si ma visite chez Iris était un grand évènement. Nous roulons pendant de longues minutes durant lesquelles Edward n'arrête pas de parler de Charlyne, je crois bien qu'elle lui plaît. Je ne comprends pas pourquoi, elle est tellement agaçante. Rien que d'entendre sa voix me vrille les tympans. Il me raconte à quel point elle est belle. Je ne l'écoute qu'à moitié. Je sais à peu près à quoi elle pourrait ressembler. Une brune à la peau bronzée, grâce à de l'autobronzant, avec de grands yeux noirs marqués par beaucoup de maquillage. Qui n'aurais aucune imperfection et qui serait physiquement « à tomber » comme me l'a si bien dit mon ami. Je pense qu'elle a surtout l'air d'une fille superficielle, enfin d'après sa description et sa façon d'être lorsque je suis en sa présence, c'est comme ça que je la vois.
— Nous sommes arrivé Aaron, me préviens Edward en posant sa main sur mon épaule. Je t'accompagne jusqu'à la porte.
— Tu sais très bien que je n'aime pas ça, râlais-je.
— Je sais mais tu n'as pas vraiment le choix.
Je déteste le fait d'avoir l'impression d'être dépendant ou de tout simplement être un poids pour quelqu'un. J'ai l'impression qu'Edward va me déposer comme si j'étais un enfant, ou un colis dont il faut se débarrasser. Je ne dis rien d'autre car je sais que, comme il me l'a très bien dit, je n'ai pas le choix. Je ne sais pas mais alors pas du tout où nous sommes, alors pour me repérer ça va être très compliqué. Je remets correctement mes lunettes de soleil et sors de la voiture en même temps qu'Edward. Ce dernier vient vers moi et me dirige vers le porche de la maison. Sans me tenir évidemment.
— Alors pour que tu te repères un peu je vais tout te décrire, commence-le bouclé en chuchotant. Nous avons passé la grille du jardin. Jardin qui est vraiment très grand. Nous sommes très loin du centre-ville donc c'est un peu normal. La maison d'Iris est une très grande bâtisse qui fait un peu ressembler à un vieux manoir. Il y a beaucoup de végétation, c'est très beau. Du lierre monte sur la maison et recouvre les murs, il y a des fleurs et des arbres un peu partout dans le jardin. Comme il fait beau aujourd'hui c'est encore plus beau. Je pense que l'intérieur de leur maison doit aussi être très beau et chaleureux.
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Obscurité
Teen FictionAaron était aveugle depuis maintenant deux ans. Après le terrible accident, Aaron s'est fermé sur lui-même, n'acceptant pas son handicap, il repousse ses proches, et refuse de croire qu'il pourrait retrouver une vie normale. Derrière son masque froi...