Cléa était on-ne-peut plus en colère.
D'abord parce qu'elle s'inquiétait, et cette inquiétude avait fini par se muer en peur puis en colère. Percy n'était pas revenu du bureau, cela signifiait-il qu'il avait retrouvé Liam ?
Ensuite parce qu'elle détestait cet imposteur, de plus en plus. Liam lui faisait confiance, mais elle lui voyait tout les défauts qu'il ne semblait pas voir.
Une énième preuve de cette imposture ? L'homme qui était dans la cave et qui criait qu'il était un fantôme blanc et un ami de Percy mentait : c'était bien un gris. Il avait demandé à sortir mais n'avait pas attendu qu'on lui ouvre : il avait violemment poussé la porte et envoyé valser Cléa. Se précipitant dehors, il ne courut pas plus loin que milieu du hall : la jeune fille n'avait pas l'intention de se laisser faire cette fois, et s'était empressée de refermer la porte pour dégainer son épée, le défiant. Il dégaina la sienne - faite étrangement de la même matière que celle de Percy d'une moitié et de fer de l'autre - et d'une estocade rapide, le garçon la désarma : il était presque meilleur que Percy.
Le garçon avait environ la vingtaine, grand blond aux yeux bleus pâles, et sur sa joue droite une cicatrice allait de sa bouche à son œil, un trait blanchatre qui barrait son visage. Cléa reconnut rapidement en lui le " Luke, 24 ans " du classeur du docteur que Percy semblait connaître. Mais la chose la plus étrange chez lui était qu'il était un fantôme gris, il était totalement inconstant, seulement il avait encore des couleurs, même plus qu'Octave. Aucun fantôme ne pouvait être immatériel ET coloré !
- Tu es Luke, n'est-ce pas ?
- Comment tu connais mon nom ? C'est Percy qui te l'as dit ? Où est-il ?
- Peu importe. Tu vas retourner à la cave, comme les autres gris !
- Très bien, tu l'auras voulu. Mais je jure sur le Styx que je suis un blanc !
C'était quoi ça encore, le Styx ?
Il était sur la défensive, comme si c'était lui qui se faisait attaquer et pas l'inverse.
C'est sur ces entrefaites que Léonidas arriva, et cette fois le gris ne le défia pas. Il ne tenta même pas d'engager le combat, visiblement pas par peur mais par manque de temps, il avait carrément l'air pressé. Tête baissée, il avait foncé dans la porte d'entrée, aussitôt poursuivi par les deux ennemis. En passant la porte, il avait laissé tomber un poignard, le même que celui dans la commode de Percy. Encore une preuve.
Léonidas était rapide, très rapide. Aussi, comment Luke avait-il pu leur échapper ?
Donc voilà cette deuxième chose qui l'énervait : Percy avait ramené ses amis gris pour foutre la pagaille. Mais zut à la fin ! Quand elle le reverrai, il allait l'entendre.
Troisième chose : Léonidas et Cléa en poursuivant le gris avaient, durant l'espace de quelques secondes laissé le champ libre aux autres gris.
Résultat des courses, Léo s'appliquait à présent à remettre tout dans l'ordre, les gris avaient réussi à frauder et Cléa, confinée avec les autres, soignait Hoël qui avait eu le malheur de sortir au mauvais moment et de pas avoir eut le temps de se défendre face à Octave.
Celui-ci avait pris le contrôle des gris avec on ne sait quel discours et s'appliquait à faire le maximum pour foutre la pagaille d'ailleurs.
En gros, c'était un sacré carnage.*w*
Octave avait réussi son coup, tout était parfait. Ayant lui et sa bande réussi à échapper au roi de Sparte, il avait par la ruse pu faire sortir la brune de sa cachette, elle n'aurait jamais dû secourir le gamin. Les gris à son service - un miracle qu'ils obéissent quand on sait que des psychopathes comme ceux-ci ont des pensées bien tortueuses - n'avaient contrairement à lui pas d'âmes. Aussi il fallait commencer par en trouver, après cela, ils s'évaderaient du Manoir et Octave pourrait enfin, à force d'acquisitions de gris, reconstituer une légion, une armée digne de lui !
Donc, première étape, avoir des âmes blanches bien fraîches. Étape actuellement en cours, Octave ne faisait pas attendre ses gris : bien que l'ados soit une farouche combattante et Octave un bien piètre manieur de glaive, elle n'avait rien pu faire face au piège de ce dernier. Elle était donc à présent seule face au gris, sans défense car désarmée, et tout deux étaient isolés dans un coin du Manoir.
- Je croyais que tu avais déjà une âme, BOUFFON ! cria-t-elle.
- T'es pas en position de force ma petite ! Où sont les autres ?
- Si c'est Percy que tu cherches, je me ferais un plaisir de te l'offrir !
Oh, pas con. Percy méritait bien à ses yeux une petite correction ...
- Intéressant. Je peux te proposer un marché ?
- Cours toujours !
- Alors voilà : tu me pose toutes les questions que tu veux sur Percy, et si je te réponds sans entourloupe, tu me le livre. Si je te dupe, je te laisse partir.
Quel mensonge ! La fille le regarda d'un air meurtrier, mais une petite lueur brillait dans ses yeux, petite lueur qui donna à Octave la confirmation de ce qu'il pensait : bien qu'elle le renie, l'idée avait fait son chemin, trop tard pour elle.
- Je tente, et puis je n'ai rien à perdre, dit-elle avec un sourire méchant.
Ce sourire inquiéta un peu Octave, il était anormalement cruel. Il l'encouragea tout de même à continuer.
- C'est vraiment un gris ? Qu'a-t-il fait pour... ? commença-t-elle.
- Bien sûr que c'est un gris ! Il a trahi sa légion pour détruire la Nouvelle-Rome, un endroit où les gens l'ont accueilli alors qu'il avait besoin d'aide ! Il est allé se battre pour le camp ennemi !
Cléa eut un sourire satisfait, et Octave devinait aisément ses pensées : " Je ne peux pas lui faire confiance, mais c'est toujours bon à prendre ". À nouveau cette lueur anormale passa dans ses yeux.
- Il vient de quelle époque ?
- La nôtre. Les dieux grecs et romains ont survécu depuis l'antiquité, et encore aujourd'hui ils engendrent des sang-mêlés tels que lui et moi. Je suis un descendant d'Apollon par exemple.
Emballé c'est pesé ! Le paquet était passé comme une lettre à la poste au vu de son regard à peine étonné.
Cette lueur ne quittait plus ses yeux à présent. Ça devenait bizarre, quelque chose clochait. Gardant son glaive pointant la poitrine de sa victime, il en écouta sa question :
- Si je suis ta logique cheloue, Percy est un descendant d'Aphrodite ? Et puis quoi encore !
- Mais non ! rit Octave. Percy est le fils de Poséidon bien sûr.
Octave n'eut pas le temps d'en dire plus : il fut soudain parcouru d'un frisson, comme un mauvais pressentiment et ...
BOUM coup de pelle.
Derrière Octave se tenait l'auteure de cette magnifique baffe, pantelante et pleine d'adrénaline sous le coup de la panique.
- Oté Cléa, souffla Lou. Tu nous a fait flipper ! Parle pas avec ce crétin il va te raconter que des conneries !
Cléa n'en entendit pas plus : la lueur dans ses yeux s'intensifia d'un coup et elle s'évanouit aussitôt, sans raison.
Lou se précipita vers elle, remarquant avec stupeur qu'Octave avait disparu, envolé. Comment avait-il pu se volatiliser ainsi ?
De la même manière, elle vit Cléa laisser échapper de ses lèvres un petit nuage noir, comme une âme qui s'envole - alors qu'une âme ne peut être noire.
Cléa ne rouvrit pas les yeux, et Lou regarda le petit nuage noir s'envoler doucement et se fondre dans le noir tel un espoir qui disparaît dans le néant.♡♡♡♡♡♡♡♡♡♡♡
4,3,2,1 ...
Bonne Année !!!!!!Désolée, vraiment !
Ce chapitre est trop court je sais mais j'avais pas grand chose à raconter... et du coup j'ai improvisé avec Octave, heureusement que ce crétin était là !
Prochain chapitre, Rome !Donc voilà, j'espère que ça vous à plu quand même et bonne année, bonnes fêtes, bonne vacance et évidemment, bonne sieste !
( Note à moi même : ce chapitre compte 1314 mots )
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Liam et le fils de l'océan
Fanfiction"En des temps calmes au Manoir, l'alarme retentit, et annonce l'arrivée d'un nouveau pensionnaire. Il dit s'appeler Percy Jackson, et ce jeune homme ne semble pas croire à sa mort. Il reste bien mystérieux pour les enquêteurs que sont Liam et Cléa...