Chapitre 23

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Oups. Pour le côté fantôme, Liam s'était grillé tout seul.
   Heureusement, personne n'avait relevé sa bévue - en tout cas Percy n'avait pas semblé s'en étonner.
   Celui-ci était partit devant, avec les deux autres personnes rencontrées quelques secondes plus tôt : le fantôme à l'étrange aura vermeille froncait les sourcils comme s'il entendait des choses saugrenues, et l'autre était surpris et affichait un demi-sourire étonné et heureux - on se demandait bien ce que Percy pouvait leur raconter.
    Voilà bien dix bonnes minutes qu'ils marchaient en direction du Tibre. Il ne fallait pas longtemps pour rallier le forum et le fleuve : un court chemin bordé de quelques hauts édifices qui ombrageaient le passage, pas âme qui vive (ou pas) en vue, c'était tout.
  Percy ne semblait pas se soucier de la direction qu'il prenait, et la conversation qu'il avait prenait des tons de plus en plus sérieux. Liam n'entendait pas ce qu'ils disaient, mais il voyait dans les gestes de son ami qu'il était légèrement tendu.
   Celui-ci laissa les deux autres fantôme partir devant pour s'approcher de Liam, lui envoyant un sourire crispé.
- Donc tu les connais ?
- Je..., bredouilla Percy, je connaissais Vittelius, je l'avais rencontré au XXI siècle et...
- Celui avec la toge qui glisse sans arrêt ?
- Oui oui, l'autre est Marcus.
- Comment ça se fait que vous vous ressemblez autant ?
- Je ne sais pas, dit Percy avec un regard fuyant qui prouvait bien le contraire. Écoute Liam, je ne sais pas comment...
    En disant cette dernière phrase, il avait changé de ton, il avait l'air d'avoir quelque chose d'important à dire - un aveu par exemple.
- Laisse tomber Percy, je sais ce que tu vas dire : c'est moi qui m'excuse.
     Percy se passa la main dans ses cheveux, pas sûr de tout comprendre.
- Comment tu as deviné ce que j'allais... Et ce n'est pas à toi de t'excuser, tu n'as rien fait !
   Liam rit, cet air embarrassé était vraiment drôle, encore plus quand il devenait aussi rouge qu'un pivoine.
- Si. D'abord parce que j'ai douté de toi : jamais je n'avais autant insisté pour enquêter sur quelqu'un, jamais je ne m'étais autant acharné. Je suis désolé de ne pas avoir simplement essayé de t'aider, de ne pas t'avoir considéré comme tout le monde, avec un problème à régler comme tout les autres pensionnaires du Manoir.
     Percy fit un grand sourire, soupirant tandis que les dernières traces de son gène disparaissaient de son visage.
- Eh bien, pour un petit-fils d'Athéna, tu fais de belles excuses !, s'amusa-t-il. T'es tout pardonné mec, et puis j'ai connu pire.
- Minute papillon, un petit-fils d'Athéna ?
    Percy eut un sursaut, comme s'il avait laissé échapper ce détail inconsciemment. Immédiatement après, il eut ce sourire en coin dont il avait le secret, ceux bien agaçants.
- Bah explique !, fit Liam avec un sourire moqueur.
   Il ne s'attendait pas à la réponse.
- D'abord parce que tu es trop malin. Et puis tu as les yeux bleus, certes, mais tirant sur le gris. Et Hoël est une balance. Je suis quasiment sûr si on ajoute quelques détails, que tu es un descendant d'Athéna, la déesse grecque de la sagesse.
     Liam dût le regarder sacrément bizarrement, car Percy ne put s'empêcher d'éclater de rire.
- Tu as été franc, je te rends la pareille. T'es trop têtu et intelligent, ça peut être que ça.
     Ah. Bah ça devient bizarre là.
- Si je marche dans ta logique, toi tu descends de qui ?
    Percy pinca les lèvres, embêté de se retrouver dans cette situation.
  - Tu passe pas par quatre chemins toi !
- Pas besoin, tous les chemins mènent à Rome, et on y est. Je t'écoute !
- Oh l'humour à deux balles !
     Ils arrivaient à ce moment-là sur la rive du Tibre, et ils bifurquèrent à droite, suivant les deux autres devant eux.
      Soudain, une grosse voix retentit, faisant se stopper net les quatre fantômes : " Nolite ! Hoc est ordinem ! ", cria le soldat en latin, " Arretez-vous! C'est un ordre " en français.
    Trois soldats, cinquante mètres plus loin, courraient déjà dans leur direction. Vittelius et Marcus se retournèrent et le jeune homme souffla :
- Direction l'île Tibérine Percy !, dit-il en montrant une île au milieu du fleuve à une centaine de mètres reliée aux deux rives par un pont.
    Il s'y téléportèrent aussitôt.
- Je crois que c'est moi qu'ils cherchent, j'ai volé un marchand pour me fondre dans la masse, fit Percy d'un ton pressé.
- Moi aussi, courons !
     Sans plus tarder ils détalèrent. Les villas romaines ne comportant pas de fenêtres par précaution au vis des voleurs, dur de s'échapper en traversant un mur, cela ferait faire une belle crise cardiaque à ces trois importunts. De plus, autant ne pas traîner dans les rues de Rome, les gris y font commerce à foison : ne restait plus aux deux compères que de suivre la route devant eux.
    Marcus était déjà sur l'île, et leur faisait des grands signes. Son plan était idiot, si ils allaient là, ils allaient immédiatement se faire prendre ! De plus, malgré leurs lourdes armures, les soldats couraient vite, heureusement moins que les deux fuyards. Ils atteignirent vite l'île, en traversèrent le pont à toute allure.
    Les soldats étaient encore loin. Malheureusement, sur l'autre rive, d'autres soldats, alertés par les cris, arrivaient : ils s'étaient jetés dans la gueule du loup.
   La boulette.
- On fait quoi là ?
- On se planque dans une maison ? C'est la seule option qui nous reste pour l'instant...
- Laisse tomber, dit Marcus, c'est plein de Lémures là-dedans. Et puis les Lares n'apprécient pas les Graecus  comme moi et Percy.
     Tiens, il était grec ? Et c'était quoi un lémure ?
- On est cernés, fit Percy. C'était quoi ton plan Marcus ?
     L'autre désigna le fleuve comme réponse, et Percy fit non de la tête, prenant une teinte de moins.
     Les soldats arrivaient, et de plus en plus nombreux.
     L'ados le regarda à nouveau alors que les soldats en étaient à la moitié du pont et Percy lui lança un regard catégorique : " Mauvaise idée. Impossible. " semblait-il lui dire.
Marcus insista, et, comme s'ils étaient tombés sur un terrain d'entente, ils eurent tout deux un sourire espiègle digne d'un pirate.
   Soudain, Liam comprit avec qui Percy avait cette ressemblance : le capitaine. La Buse, en capitaine du Manoir, avait lui aussi cet air roublard qu'ont les pirates : c'était le même sourire, la même expression du visage.
    Percy et Marcus se mirent dos à dos, fermant les yeux pour mieux se concentrer. Les soldats traversèrent le pont. Encore dix mètres. Cinq. Enfin, ils les encerclèrent, armes pointées sur leurs torses - enfin seulement de Percy et de Liam, à défaut de voir les deux autres.
- Comment osez-vous vous en prendre aux dieux ?, hurla Percy en latin a l'intention des soldats.
     Tiens, Percy venait de péter un câble.
     Pourtant, comme en réponse à sa gueulante, de grandes gerbes d'eau jaillirent dans tout les sens avant de s'abattre sur les soldats. Percy et Marcus avaient toujours les yeux fermés sous l'effet de la concentration, et l'eau semblait éviter les quatre fantômes.
   Les explosions se transformèrent vite en véritable tempête, et bientôt se forma un mini-cyclone qui gardait les quatre protagoniste dans son oeil, comme une tornade perso. Projetés par les vents furieux, les soldats tombaient dans l'eau, criaient des supplications latines tandis qu'une véritable tempête faisait rage autour d'eux, alors que d'autres arrivaient, stupéfiés par ce spectacle divin.
    Seulement les explosions aqueuses baissèrent rapidement de volume, et quelques soldats reprirent pied à terre parmi ceux qui pataugeaient encore dans l'eau boueuse du fleuve.
    La tempête s'étegnit alors complètement, et Percy s'évanouit et tomba au sol. Marcus chancela lui aussi, toutefois moins fatigué que son nouvel ami car moins consistant.
    Trop tard. Leur tentative d'issue n'avait pas marchée : Liam fut tiré et empoigné par sa toge, et Percy fut soulevé par les soldats avec force.
   Oui, trop tard.
   Ils étaient dans une belle panade.

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Hellowww !
Alors oui, plein de questions se soulèvent avec ce chapitre, et même si la qualité et la quantité baisse de volume, j'espère quand même que ça vous plaît !

La semaine prochaine je vais avoir du mal à taper, avec le stage de trois jours et l'écriture de mon autre livre en plus de l'écriture de celui-ci sur papier, mais comme d'habitude je m'efforcerais de vous le livrer à temps !
D'ailleurs en en parlant, J'en suis au chapitre 27 ! J'avance toujours, en espérant que çe livre ne subira pas de pause ...
Brefouille, si vous voulez raconter votre vie en commentaire, allez-y, ça me fait toujours plaisir o.-
Bye !
Espèce  de gens !



( Note à moi même : ce chapitre compte 1431 mots )

Liam et le fils de l'océanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant