Chapitre 16

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Percy se leva de bonne heure, avant le petit-déjeuner. Aujourd'hui, il partait se promener dans le parc, ça le changerait. À force d'être enfermé ici, il allait finir par déprimer : ne rien faire lui laissait trop de temps pour réfléchir. Ça allait lui aérer les idées.
Il s'habilla, prenant son temps. Il ne savait pas si Hoël allait vraiment venir avec lui, déjà que l'idée avait visiblement rebuté les deux fouineurs...
À peine eut-il fini de s'habiller, il entendit des craquements du plancher dans le couloir, derrière sa porte. Il ouvrit cette dernière et tomba nez à nez avec le petit blond et son chien.
Chose étrange, Hoël était habillé d'un pantalon à franges et d'un gilet de cuir à l'indienne. À l'amérindienne plutôt, genre western.
Hoël sursauta :
- Oh salut Percy ! Bredouilla-t-il, désolé j'étais super pressé d'y aller, je ne voulais pas te réveiller ...
Le blondinet regardait ses pieds, l'air un peu penaud.
- Hey ne t'inquiète pas, j'allais aller te chercher ! Je m'apprêtais à partir, tu veux toujours venir alors ?
- Bah oui ! Mais on ne petit-déjeune pas ?
- Comme dirait Momo, le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt ! Tu viens avec nous Miracle ?
Ce dernier aboya joyeusement, ce qui voulait sûrement dire oui. Ils entendirent alors des grognements provenant des chambres voisines : ils avaient dû en réveiller certains...
- Oups, Percy sourit malgré lui, je crois qu'on ferait mieux d'y aller avant de se faire incendier !
Se faisant le plus discret possible - donc pas très silencieux - les deux acolytes sortirent donc dans le parc.
Percy suivit Hoël, qui lui disait lui montrer où se trouvaient les troupeaux : Percy avait sa petite idée sur comment trouver Blackjack sans avoir à l'appeler et il avait besoin des autres chevaux. Il ne voulait pas appeler Blackjack car il faisait cela d'un sifflement, or il avait cru comprendre qu'un Indien habitait le parc, et se retrouver percé de flèches n'était pas son objectif premier.
Le plan de Percy n'eut pourtant plus aucun sens quand il s'aperçut que c'était justement vers cet Indien qu' Hoël le menait.
- Hoël, pourquoi ...
- Les chevaux sont sur les terres du Chef, expliqua-t-il calmement, on doit lui demander avant de s'y rendre, en plus qu'il ne te connaît pas.
Hoël arrêta Percy à une cinquantaine de mètres du campement de l'Indien, et il partit tout seul parler au fameux chef. Un tipi, ou plutôt un wigwam était dressé, avec plus loin un feu aménagé devant lequel était assis l'homme. Celui-ci était grand, les cheveux noirs et longs, le visage comme taillé dans la pierre, une imposante carrure et des larges épaules, le dos très droit et un maintien impressionnant pour un homme de soixante-douze ans – âge qu'il aurait d'après Hoël, même si cette idée là était assez difficile à croire. Il avait les yeux noirs d'Onyx, brillants comme ceux de Léo d'intelligence et de malice.
Son nom était Mangas Coloradas, et Percy se souvenait de son histoire : il l'avait étudiée au lycée. Maintenant l'homme se tenait devant lui, et sa stature égalait sa description qu'il avait toujours cru exagérée de lui. Percy comprenait à présent pourquoi Hoël portait de tels habits.
Ce dernier parlait avec le chef, qui regardait Percy d'un air dur sans qu'il comprenne pourquoi. Enfin, Hoël lui fit signe de s'approcher, et Percy s'exécuta. Mangas Coloradas, qui portait jusque-là sur ses épaules sa couverture rayée, la retira et se leva, laissant voir sa chemise rouge et son pantalon blanc, dans le même style que le blond.
Il s'adressa à lui dans une langue des signes que Percy put traduire sans l'avoir jamais apprise - Léo lui avait dit que la mort ne comprenait pas de barrière de langues, peut-être était-ce pour cela qu'il comprit.
- Donne-moi la raison de ta venue, ou va-t-en. Signa-t-il avec des gestes secs.
Okay, il n'aimait pas Percy, c'était déjà sûr.
- Je suis venu demander l'autorisation de chasser sur vos terres, dit-il un peu mal à l'aise.
Le regard de l'Apache se durcit un peu plus et il fit non de la tête, avant de signer :
- Chasser ? Il serra la mâchoire. Précise.
Le jaugeant, Percy réfléchit à un moyen de tourner sa phrase pour calmer le jeu qui semblait s'échauffer.
- J'ai un cheval un peu particulier que je tiens à retrouver, expliqua-t-il calmement en le regardant dans les yeux.
- Vraiment ?
Le chef avait à présent une drôle de lueur dans les yeux... Du défi ?
- Je pense que vous êtes un connaisseur en la matière, tenta-t-il de concilier, et comme vous ne semblez pas avoir confiance, je propose que vous veniez avec nous.
Le chef acquiesça, acceptant l'idée, et Percy souffla intérieurement. Ce n'était pas gagné !
Après cette étrange scène, l'Indien fourragea dans son tipi, et prit avec lui un lasso. Pourquoi, allez savoir. Peut-être comptait-il l'attraper ? On pouvait lui souhaiter bonne chance.
L'Apache désigna deux chevaux attachés près du sien, en faisant signe à ses deux coéquipiers d'emprunt de les monter.
Percy se mit en selle sur le pur-sang, et Hoël grimpa sur le fameux quatre-z-oreilles... Appelé ainsi justement, car il avait quatre oreilles ! En fait, on aurait dit un de ces grands destriers des chevaliers du Moyen-âge, mais à la taille d'un poney. Percy comprenait donc très bien pourquoi Liam avait tenté ce pari, mais malheureusement pour lui, il avait perdu. Quand il verrait Blackjack... Le brun sourit à cette pensée.
Enfin bref. Le Chef partit en direction des plaines désertiques du plateau, suivi des deux acolytes. Pour tromper l'ennui, Percy tapa la discussion à son cheval.
Cette phrase vous choque ?
Elle peut. Ce n'est pas étonnant : il n'y a que les fous qui peuvent discuter avec les chevaux. Les fous et les fils de Poséidon. Vous avez besoin qu'on vous explique ? Bon : Poséidon, dieu de la mer et des océans, à créé les chevaux, c'est pour cela que Percy comprend leurs pensées par télépathie.
C'est bizarre. Mais bon...
Mangas les mena jusqu'à la limite de son territoire, où l'on vit les chevaux.
Un troupeau entier paissait là, et les mâles adultes du groupe formaient un cercle protecteur autour des poulains qui jouaient avec leur mère. Un étalon perché sur un monticule de roche à l'opposé d'eux surveillait l'horizon à la recherche d'éventuels dangers.
Les quatre chasseurs, tapis sur une colline à l'opposé du guetteur, observaient le troupeau. Mangas Coloradas, sans se faire voir, monta son cheval. Hoël fit de même et ils se préparèrent à s'élancer, toujours dissimulés par des dunes.
Le chef regarda Percy sévèrement pour lui dire de monter sur son cheval et de les suivre, et à sa grande surprise, il refusa d'un signe de tête.
Il haussa d'autant plus les sourcils quand Percy lui donna l'ordre d'attendre et de regarder sans intervenir. Percy n'en menait pas large face au regard sévère de l'Apache, mais il ne le montra pas.
Percy lâcha la bride de son cheval – qui ne bougea pas – puis sortit de leur cachette.
Mangas Coloradas était énervé, et il y avait de quoi : les chasseurs blancs étaient venus autrefois voler les terres des Indiens, et ils avaient opéré ainsi, puis ils avaient sorti des fusils et avaient décimé des troupeaux de bisons entiers. Déjà, à la première vue de Percy, il s'était méfié, et là, il bouillonnait de colère. La trahison des hommes blancs était la raison de son refus de partir pour l'au-delà, en plus du fait que son corps ait été déterré (un corps reposant en paix ne doit jamais être déterré, sous peine de retenir le fantôme sur terre).
Percy continuait quant à lui de s'avancer à pas réguliers, normal, ne semblant pas voir qu'il y avait des bêtes sauvages devant lui.
Le guetteur hennit doucement en le voyant, ne le considérant étrangement pas comme une menace.
Cela ne lui arrivait pas souvent, mais le chef ouvrit des yeux intéressés en observant le manège de Percy. Les mâles qui protégeaient le groupe s'écartèrent pour le laisser passer, les poulains s'approchant de lui pour avoir des caresses et jouer.
Les chevaux ne semblaient pas voir Percy comme un danger, mais comme un ami, ce qui étonna les trois compères toujours cachés.
- Ouah Percy, c'est le dieu des cheval ! dit Miracle.
- C'est le dieu des chevaux qu'on dit, corrigea Hoël, subjugué lui aussi.
Percy avait complètement oublié sa mission, il leur marmonna des paroles apaisantes aux poulains en les caressant, on aurait dit qu'il discutait avec.
Seulement, aux paroles de Miracle et de Hoël, l'étalon guetteur avait tourné la tête vers eux, et un mouvement du chien le fit voir les intrus. Il hennit et immédiatement, les mâles commencèrent à courrir en rond autour du troupeau, les juments au centre formèrent un cercle serré protégeant les poulains. Les femelles poussèrent Percy au milieu comme pour le protéger lui aussi, et il s'accroupit, toussant dans la poussière soulevée par les mâles.
Les trois intrus sortirent de leur cachette, et Percy, voyant la détresse des plus jeune (humains et chevaux), cria :
- Ça suffit ! Du calme, ce sont des amis.
Les étalons eurent bientôt ralenti, observant les nouveaux venus avec méfiance, et les juments s'en rapprochèrent doucement, plus confiantes. Les poulains eux, n'ayant pas encore conscience de la notion de danger, coururent vers le chien et le blondinet en sautillant sur leurs maigres pattes.
Percy, assis dans la poussière, regardait les petits jouer, avec un sourire aux lèvres.
Mangas quant à lui, regardait Percy d'un air de respect. Visiblement, il l'avait gagné à ses yeux.
À ce moment-là, Miracle poussa un petit jappement en levant le museau : peureux comme il était, quand il vit la grande forme sombre au-dessus de lui, il courut vers Hoël, la queue entre les jambes.
La grande forme sombre se posa devant eux, entre les trois chasseurs et le troupeau. Le chef serra son lasso, prêt à bondir. Hoël et Miracle se cachèrent derrière, Hoël serrant son lasso avec beaucoup moins de conviction que son maître.
Percy ? Il poussa un cri de joie, son plan avait marché : il avait retrouvé Blackjack.

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Hey ,désolé du retard !!!
Comment ça va bien ??

Bon. Je vous avais prévenu, ces quelques chapitres sont horribles.

Ai-je des choses à dire ?

Peut être je peux vous parler du concours de ou il manque du monde et celui de qui sont tout deux des concepts sympa ? J'y participe et si cela vous intéresse, allez faire un petit tour !

Quoi d'autre ... Oh oui ! Pour les fans de Kitty O L'eary, Il y a des chances qu'elle apparaisse... Un jour, vous en faites pas ^.^

Bye bande de gens !

( Note à moi même : ce chapitre compte 1822 mots )

Liam et le fils de l'océanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant