Bring me to life

Chapitre 3

La deuxième semaine débutait et j'étais d'ores et déjà fatigué. Evan m'était devenu insupportable ; il enchainait les petites blagues immatures durant les cours.

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En arrivant devant la porte de la salle de classe Evan me bouscula, et me devança. Il s'asseya sur son bureau et mis ses jambes en travers du chemin, m'empêchant l'accès à ma chaise. J'inspirai un grand coup et gardait mon calme ; la journée commençait bien.

"Evan, bouge.

— Tut tut tut , il manque un petit mot rétorqua-t-il bon enfant.

— S'il te plait.

— Une phrase !

— Evan peut tu te décaler s'il te plait ? soufflais-je exaspérée.

— Non " souria-t il content de son petit manège.

J'inspirai un grand coup et forçai le passage tentant de le pousser, mais il ne cilla pas. Lorsque son corps qui me faisait barrage, et contre lequel j'étais appuyée, s'écarta je perdis l'équilibre et percutais le mur.

Je poussai un juron, avant de sortir mes affaires.

Je déposais mon cahier et cherchai ma trousse du regard. Elle n'était ni sur ma table ni dans mon sac. J'accusai Evan du regard, il m'ignorait. Je soufflai puis lui serra le bras pour attirer son attention.

"Quoi ?

— Ma trousse ! "ordonnai-je

Ce à quoi il répondit par un haussement d'épaule désintéressé.

Je commençais à crier lorsque mon professeur d'Histoire entra. Il me fusilla du regard et je baissai les yeux. Maudit voisin. Et dire que nous ne changerions pas de place ...

Tandis que Mr Jordan allumait le rétroprojecteur, je demandai à Evan de me passer ma trousse ou bien de quoi écrire. Il joua au sourd. J'haussai un peu le ton ce à quoi j'eu le droit à une remarque de mon professeur.

Tant pis je prendrai les cours sur quelqu'un d'autre.

Il n'existait pas de pire enseignant que Mr Jordan, il parlait comme on donnerait un cours de Math, certes d'une voix autoritaire, mais en rien captivante. Ses leçons étaient anarchiques et désorganisée, sa passion pour la matière inexistante.

Une rumeur à son sujet courrait, comme quoi il avait souhaité intégrer l'école de médecine d'Harvard et, avait lamentablement échoué le conduisant à revoir ses objectifs à la baisse.

Quand vint le moment de copier, je croisais les bras et laissai le temps s'écouler.

Je fixai le poignet d'Evan ; il était plutôt mince pour un garçon avec de longs doigts fin. Mes yeux remontèrent à ses bras découverts par son t-shirt noir ; ses muscles saillant laissaient voir ses veines se dessiner sous sa peau halée. Elle devait être douce. Et chaude. Et ...

Mais ça ne va pas ? Qu'est ce qui te prend Emma ? me repris ma conscience

"Mademoiselle Anson, êtes-vous dispensée d'écrire ?"

Je voulais rétorquer mais il se leva et sorti quelques instants.

"Evan s'il te plait, je peux avoir un stylo ? L'interpellais je à haute voix.

— On n'a pas son matériel Emma ?" me nargua il haussant les sourcils.

Il me tendit un crayon mais avant que je n'eusse le temps de le saisir il l'éloigna.