Après m'être assoupie une heure ou deux, j'ai perdu le sommeil. Ça doit faire une bonne heure, peut-être même plus, que je suis allongée, les yeux fermés, sans toute fois m'être endormie une seule seconde. Je me tourne et retourne. Je gigote. Me couvre, me découvre. J'en ai marre. J'ai beau faire tout ça, le sommeil ne vient pas. Et pourtant je me sens fatiguée.
Je me relève, et m'assois sur mon lit. Je me frotte les yeux. Une ombre près de la fenêtre attire mon attention. Je me frotte encore les yeux, puis regarde vers la fenêtre. Plus rien.
Étrange comme situation. Très étrange même. Je me lève alors et me dirige vers la fenêtre. Je la ferme et tire les rideaux. Vaut mieux prévenir dit-on !!
Avant de retourner dans mon lit, je décide de descendre à la cuisine, prendre un verre de lait. J'ai entendu dire que c'était un bon tranquillisant. Ça m'aidera sûrement à dormir.
Une fois hors de ma chambre, je descends les marches une par une, à pas de loup ou plutôt de chat. Ils sont vraiment très agiles. Malgré tous mes efforts, mes pas émettent un grincement, qui risque bien de réveiller mes parents. Ils ont le sommeil léger. Si j'étais une ninja, il me suffirait de sauter sur la rampe, et de marcher dessus. Ou simplement, me faufiler comme un chat jusqu'à la cuisine.
Finalement, j'arrive à la cuisine, sans trop de difficultés. J'ouvre le frigo et en ressort une brique de lait. Je remplis un verre puis remets la brique à sa place dans le frigidaire.
Je m'apprête à repartir dans l'ombre de la nuit lorsque toutes les lumières s'allument. Je reste figer sur place. Je me retourne et tombe sur ma mère. Elle n'a pas l'air contente, mais surtout, elle a l'air endormie. Je tremble au point de faire aussi vaciller mon verre.- Tu ferais mieux de le poser avant qu'il ne se brise, m'avertit-elle.
Je pose le verre sur le comptoir près de moi. Elle s'avance lentement vers la table au centre de la cuisine. Elle saisie une chaise sur laquelle elle prend place, et me fait signe de la rejoindre. J'hésite longuement avant de la rejoindre. Je ne veux pas de dispute, encore moins me faire punir. Je prends mon courage à deux mains et prends place.
- Toi non plus, tu n'arrive pas à dormir, pas vrai ?
Je hoche positivement la tête, un peu exagérément.
- C'est tout à fait normal, après ce qui c'est passé, affirme-t-elle.
Je prends conscience de mon erreur à cet instant et me dis que je suis vraiment allée trop loin. Que faire maintenant ? S'excuser ?
- Je suis désolée de t'avoir dit toutes ces choses dures maman. Pardonnes moi si je t'ai blessée.
Elle n'a pas l'air soulagée. J'ai été si dure ? J'ai dû lui briser le cœur.
- Ce n'est pas grave. Tu grandis, et je pense avoir du mal à l'accepter, me confie-t-elle. Je vais te raconter une petite histoire. Comme quand tu étais petite, et qui sait, peut-être ça va marcher, et tu t'endormiras.
Je lui souris pour l'encourager. Elle saisie mes mains dans les siennes avant de commencer.
Il était une fois, dans le village caché de Konoha, une jeune fille seule et timide. On la surnommait "intouchable".
Elle n'avait pas d'amis. Elle était réputée pour toujours être seule dans son coin. Personne ne voulait l'approcher même pas les membres de son propre clan. Elle était mise de côté. Pourtant, elle ne faisait rien de mal. C'est juste qu'elle ne savait pas comment s'y prendre pour avoir des amis.
Puis un jour, elle a fait la rencontre d'un garçon formidable qui lui a tout appris. Grâce à lui, elle a créé des relations avec le monde externe et s'est faite plein d'amis. Jusqu'à présent elle est demeurée auprès de ce garçon qui est lui aussi resté un ami fidèle pour la jeune fille.Elle termine son histoire, une larme au coin de l'œil. Je comprends alors qu'il s'agit de son histoire à elle. Ça me touche qu'elle m'ait racontée ça.
Waouh ! Je ne l'avais jamais vue comme ça, aussi vulnérable et triste. Elle essuie rapidement la larme, et me fixe droit dans les yeux.
- C'est une belle histoire. Mais je ne comprends pas pourquoi tu me la raconte, finis-je par dire, au bout d'un moment.
- Eh bien, il y a une morale de l'histoire que je connais par cœur : On peut se faire des amis à travers une seule personne, déclare-t-elle avant de poursuivre, remarquant mon trouble. Excuses moi, Je ne voulais pas te forcer. Mais comprends moi, Je ne peux pas te voir fuir ainsi l'amitié et ne rien faire. En tant que ta mère, je m'en voudrais de ne rien avoir fait. Et si un jour tu te retrouves sans amis, je m'en voudrais tellement. Les amis et la famille sont les deux choses les plus précieuses dans la vie.
Je soupire. Ce qu'elle veut c'est que je me crée un répertoire d'amis à travers Shisui ou Itachi. Sur ce point, on est sur la même longueur d'onde. Mais je ne veux pas de fausses amitiés. Je ne suis pas prête à tout accepter au nom de l'amitié.
- Et c'est aussi ce que je souhaite. Merci d'être la mère que tu es et dont je suis fière. Et crois moi que j'ai déjà des amis sincères et ça me suffit. Je n'en veux pas plus, lui dis-je, sans me laisser avoir par ses larmes. Un jour papa m'a dit que la qualité prévaut sur la quantité. Il en est de même pour l'amitié. Des amis de grande qualité plutôt qu'un grand nombre d'amis.
- C'est vrai que tu as grandi. Je ne m'en mêlerai plus. À moins que tu ne me le demande, précise-t-elle, avec un sourire au coin de ses lèvres.
Je ne pourrai pas la changer. Je me lève et la prends dans mes bras.
- Je t'aime maman, lui avouai-je.
- Je t'aime aussi, murmure-t-elle à mon oreille. Tu es ce que j'ai de plus cher au monde.
Je la relâche et monte dans ma chambre sans oublier mon verre de lait. Je lui lance un "bonne nuit", avant de disparaître dans le couloir qui mène aux escaliers.
Je monte les marches une par une. Je suis plus fatiguée que je ne le pensais. Je réussis enfin à rejoindre ma chambre. Mais dès que j'y mets pieds, quelque chose attire mon attention. Ma fenêtre... Je l'avais fermée, et maintenant elle est ouverte. Un vent frais, presque glacial me fouette le visage.
J'hésite entre crier et fuir me réfugier dans les bras de ma mère... Non non, Onohana. Peut-être que le vent l'a soufflé trop fort et a ouvert la fenêtre. Tu es une grande fille maintenant. Je pose mon verre sur mon chevet, me dirige vers la fenêtre. Je la referme, sans manquer de jeter un coup d'œil dehors. Rien dans les parages. Ça me rassure.
Je retourne à mon lit, prends le verre et avale tout le contenu. Je redépose le verre et m'engloutie dans ma couverture. Je ferme mes yeux et au bout de quelques minutes, je me sens happée par le sommeil.
Ah, quelle longue nuit, je vous dis ! La journée de demain s'annonce aussi longue. J'ai hâte. Mais avant, il faudra que je parle de cette fenêtre capricieuse à mes parents.
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[correction complète le 14-07-2018]
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À la semaine prochaine pour un nouveau chapitre.
X0, X0.~{re-correction le 04/06/2023}~
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Mon Amour Pour Itachi [ Partie 1] TERMINEE
FanfictionJe suis une supère fan de Naruto (secrètement amoureuse d'Itachi) qui écris une fanfiction dessus... Lisez et vous verrez bien.(。ì _ í。) Tout le monde pensait qu'Itachi avait éliminé tous les membres de son clan à part son frère, et pourtant... Il...