Vendredi 17 novembre 2017
A 15h20La prof de français est absente mais elle a eu la bonne idée de nous mettre un contrôle de deux heures et de nous faire surveiller par Christian. J'ai, certes, grincer des dents en le voyant entrer dans la salle mais il m'a donner droit à un regard d'excuses quand il a poser les yeux sur moi. Il s'excuse pour s'être laisser emporter la semaine dernière. Et je lui ai fait comprendre d'un regard que j'acceptais de le pardonner. Le tout n'a durer qu'une demie seconde.
A l'heure actuelle, je me casse la tête sur la rédaction d'un corpus sur l'expression de l'amour dans la poésie. C'est génial quand il s'agit de poèmes datant de 1700 quelques choses.
J'entends une respiration saccadée derrière moi et me retourne, abandonnant la copie sur le côté de la table. Je me lève, me dirigeant vers la personne suffocante. Nombreux sont ceux qui me regardent d'un air mauvais. Je ne m'en occupe pas et continue ma progression.
C'est Manon qui est penchée sur sa table, de la bave s'écoulant de sa bouche. Elle cherche inutilement de l'air, respirant dangereusement. Elle a sûrement respirer quelque chose qu'il ne fallait pas.
Les autres retournent à leur travail. Ils viennent de comprendre que c'est trop tard pour notre camarade. Mais j'ordonne néanmoins à Christian d'appeler une ambulance. Ce qu'il refuse.
Il vient vers moi, pose sa main droite sur mon épaule et me dit dans le silence incroyable de la salle:
_ Il est trop tard. On ne peux plus rien pour elle.
Je me retourne, lui lance un regard noir, le faisant reculer dans l'immédiat, et je lui dis sur un mauvais ton, le faisant pâlir de peur:
_ Elle agonise, on pourrait la sauver et tu oses me dire qu'on ne peut plus rien pour elle?
Je serre les dents pour éviter d'envenimer la situation et c'est une faible pression sur mon bras droit, de la part de ma camarade, qui me fait tourner le regard dans sa direction. Elle me dit d'un air calme que je distingue sans regrets:
_ C'est inutile. Merci quand-même. Excuse-toi envers lui et laisse-moi partir. Je vais rejoindre Laurine, enfin. Merci pour tout...
Elle s'effondre sur sa table, poussant son dernier soupir, et je sors de la salle contre la volonté de Christian en lui lâchant un "Tu sais où me trouver" en franchissant le seuil.
Je traverse la cour, monte l'escalier à côté de la salle des profs et entre dans le grenier. J'allume ma lampe, progresse dans le couloir et m'adosse contre un mur, pleurant dans le silence.
Je me fais tellement de mal, moralement. C'est atroce...
Mon portable vibre dans ma poche, je le sors et remarque que Alice m'appelle. Christian lui a sûrement dit ce qu'il s'est passer en un message. Ma messagerie se déclenche trois sonneries plus tard et j'entends ce qu'elle me dit:
_ J'ignore où tu es mais sache que l'on t'attend dans notre salle habituelle alors rejoint nous vite. Christian voudrait te parler. Descends vite.
Et plus rien.
Je le range, me redresse en m'aidant d'une poutre à quelques centimètres au dessus de moi et je sors de ma cachette. Je referme la porte et descends silencieusement les escaliers jusqu'à la galerie. Traversant la partie du couloir extérieur, je remarque Benoît adosser au muret donnant sur la cour est.
Il me remarque, sort de sa rêverie et me dit calmement en venant vers moi:
_ Tu as reçu l'appel d'Alice, au final. Entre, il t'attend. Et ne t'inquiète pas, il ne va pas te prendre la tête.
_ J'espère.
J'entre, il reste dehors, Alice le rejoint et la porte se ferme. Je m'adosse donc à cette dernière, les bras croisés sur ma poitrine, fixant Christian dans les yeux, sans faillir.
Il se lève, vient en face de moi, passe sa main droite sur ma joue gauche et je frissonne. J'ai le réflexe de le décaler pour que je puisse passer et pour que j'aille m'asseoir. Il est surpris mais je lui dis néanmoins avant d'être assaillie par les larmes:
_ Pardonne-moi pour l'affront que je t'ai fait tout à l'heure.
_ Tu es pardonner mais que ça ne se reproduise pas.
Mes larmes coulent d'elles-même et je suis surprise qu'il me prenne dans ses bras pour me réconforter. Mes sanglots se calment légèrement et il me dit contre mon attente en séchant mes larmes:
_ Tout va bien se passer, ne t'en fait pas.
Je resserre ma prise dans son dos, il sourit et vient le moment où nos deux amis entrent dans la salle. Ils sont surprit de nous voir ainsi, Benoît ne fait aucun commentaire, mais Alice...:
_ On dirait que ça s'est arranger entre vous.
Un regard noir l'empêche d'en dire plus mais c'est Jean qui prend la suite de la bêtise d'Alice en nous disant dans un rire vainement dissimuler:
_ Vous allez danser un slow?
Benoît et Alice en rient légèrement, Christian me décale doucement de lui, mes sanglots ayant cesser, il me propose de m'installer. Ce que je fais et il me ramène une infusion. Aux agrumes, en plus.
Je le remercie, commence à boire et pose ma tasse après avoir pris une gorgée. Christian se place à ma droite, je mets ma tête sur son épaule et je lâche un profond soupir de soulagement.
Sa présence me rassure. Je ne pourrais pas supporter un affront supplémentaire ou une embrouille en plus avec lui. Je ne me permettrais pas une nouvelle erreur.
C'est en pensant à cela que je m'endors sur ses genoux après avoir finit mon infusion, bercée par la pluie commençant à tomber sur les fenêtres et la conversation de mes amis.
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The Last (Ou "La Survivante")
Mystery / ThrillerDans une classe particulière d'un lycée bien spécial, un élève meurt chaque semaine, le vendredi à 15h20, pendant la récréation. Ces morts mystérieuses s'enchaînent et une seule élève reste. Et son terrible secret avec elle. Dans ce monde où rien n'...