The Last (Ou "La Survivante")

Chapitre 13 - Malentendus

Vendredi 10 Novembre 2017
A 15h25

     Déjà cinq minutes que nous sommes en récréation. Une semaine que je suis ignorée par toute ma classe et ça à l'air de fonctionner car il reste cinq minutes de pause et il n'y a toujours pas eu le décès de la semaine.

     A l'heure actuelle, je parle à mes amis devant le foyer. On est tous là et j'explique la procédure à suivre. A savoir, l'ignorance totale. Ils sont surpris mais ne disent rien pendant que je leur explique.

     C'est alors qu'ils approuvent et que je reçois un appel d'Alice. Je décroche et elle me demande de venir en 122, immédiatement. Je ne la fais pas attendre et monte tout de suite après approbation de mes camarades.

     J'entre dans la salle et je découvre une fille, allongée au sol, au milieu de la salle. Je tourne autour et constate qu'il s'agit de Mathilde. Je pense à un évanouissement alors je cherche son pouls. Hors, je ne le sens pas. Je lève les yeux vers Christian et Benoît, qui font tout pour résister à l'envie de mal me parler et c'est Alice qui me dit d'une voix tremblante:

_ Elle a toquer à la porte pour avoir un renseignement et elle s'est effondrer devant nous.

_ Arrêt cardiaque. Dis-je dans un souffle.

_ Comment peux-tu être aussi calme avec toutes ces morts? Je ne te comprends pas! Me hurle Christian.

_ Je fais parti de ceux qui pleurent en silence ou qui attendent d'être seuls pour verser leurs larmes. Ce qui ne veux pas dire que je ne suis pas atteinte. Répondis-je.

     Il est surpris et n'ose plus rien dire. Soit c'est ma remarque, soit il vient de prendre conscience de son erreur. Mais dans les deux cas, il vient de se calmer. Ce qui m'évitera de hausser le ton inutilement contre lui.

     Je m'installe sur le canapé, à côté de Benoît, une tasse remplie d'eau à la main. Ils se posent des questions et je leur propose de me les dire mais ils refusent.

     Jean entre sans frapper quelques minutes plus tard et me demande en me voyant:

_ Tu comptes aussi nous demander de t'ignorer?

     Je recrache l'eau que j'avais en bouche, fonce à l'évier prendre une éponge, nettoie ma bêtise et lui réponds en me retenant de rire à plein poumons:

_ Seulement si j'ai pas le choix. Mais rassures-toi, c'est pas maintenant que ça arrivera.

     Je me lève, rince la tasse, leur souhaite une bonne journée et descends à la sonnerie. La prof me croise et me demande de la suivre, me faisant entrer dans la salle. Je m'installe devant son bureau et elle me demande:

_ Pourquoi es-tu autant à l'écart de la classe? J'ai l'impression que tu n'es pas très bien, moralement.

_ Je leur ai demander de m'ignorer afin que toute la classe soit protéger de la malédiction mais ça n'a pas l'air de fonctionner. Mathilde nous a quitter d'un arrêt cardiaque.

     Elle est surprise, fait entrer la classe en réfléchissant et je retourne à ma place dans les murmures de surprises et de peur des 22 élèves restants.

     Le nombre tombe chaque semaines. A cette allure-là, on ne sera que 3 avant d'avoir dit ouf. La malédiction nous tuera tous mais ne laissera qu'un survivant sur les 31 élèves du début de l'année. On a tous peur, il n'y a aucun doute. Sauf que je crains que ma théorie soit exacte. Et si c'est le cas, je vais tout faire pour le vérifier. Même si il faut que je le paie de ma vie, j'apprécierais savoir qui est le maudit. Mais on ne le saura qu'à la fin de l'année, au dernier vendredi. Je crains ne pas pouvoir tenir jusqu'à là mais seule la malédiction le décidera.