Bonus N°2 - Nouvelle vie?

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Mardi 4 Septembre 2018
A 15h

     J'entre en terminale L1 malgré le malheur de l'an passé. J'ai la broche que l'un des premiers défunts m'a donner avant de disparaître et je la garde toujours à la même place. Déjà trois mois que tout ce malheur est terminé mais également trois mois que Christian m'a souhaiter bon courage pour la suite.

     J'ai eu peur de ne plus le revoir mais je constate que c'était une idée. La preuve étant que je suis à l'entrée de ma salle. Le rideau est tiré, m'empêchant de voir qui est à l'intérieur, et je pousse la porte. Je pleure de joie et n'ose plus bouger en le voyant face à Alice à parler comme si de rien était, une tasse à la main.

     Il se tourne vers moi, lève son récipient en souriant et je me précipite vers lui pour l'étreindre de bonheur. C'est avec un plaisir immense que je retrouve ce frisson dans mes hanches. Ce frisson signifiant que je suis heureuse d'être avec lui même en sachant qu'il ne restera pas au lycée encore longtemps. 

     Il pose sa tasse sur la table basse, me rend mon étreinte de joie, sèche mes larmes et me demande de son air habituel:

_ Je t'ai manquer, on dirait?

     Une impression de déjà vu me calme rapidement et je revois son retour quand Jean et Benoît m'ont empêcher de lui parler plus longtemps. Cet instant où je me suis éloigner pour faire le vide.

     Il ne s'en aperçoit pas mais choisit plutôt de me demander quelque chose de plus sérieux, à son humble avis:

_ Penses-tu que la malédiction est définitivement passée?

_ Je ne sens plus aucune âme dans l'établissement, pour commencer, et l'un des premier défunts de ce malheur m'a assurer que les L1 des années à venir ne risquaient rien. Même si pour moi ça veut dire tout recommencer dans cette classe unique de terminale littéraire.

_ Mais tu as tenu parole en annulant la malédiction des années futures. Sourit-il.

_ Effectivement. Mais je regrette de ne pas l'avoir fait plus tôt. 30 élèves sont morts par ma faute et je m'en veux terriblement. Encore aujourd'hui.

_ Tu n'as aucun soucis à te faire. Personne ne t'en veux pour ça. Tu as fait de ton mieux. Et je trouve que c'est déjà pas mal. Me dit Benoît en entrant dans la salle.

     Il sourit quand je le regarde, ravi de revoir son vieil ami. Benoît me fait signe d'aller dans la salle à côté, qui est la sienne, car il a les premières L1 de cette année. C'est un peu tard que je comprends qu'il compte me faire dire ce qu'il s'est passer l'an dernier.

     Je me tiens à son bureau, face à 35 élèves, leurs yeux braqués sur moi en écoutant mon ami parler. Je prends une profonde inspiration, garde la main droite sur la broche qui est au niveau de mon coeur et me lance quand on m'annonce que c'est à mon tour de parler:

_ Bonjour à vous les L1 de cette années. Certains le savent et d'autres non. Je suis celle que l'on appelle "La Survivante" dans le lycée. Savez-vous pourquoi?

     Trois mains se lèvent. Je souris quand je comprends que ça va être ça pendant une heure, à mes dépends. J'espère juste que ma prof est déjà prévenue sinon j'ai du soucis à me faire pour la prochaine fois. J'interroge donc le premier qui est devant moi. Il ressemble étrangement à Manon et ça me perturbe légèrement. Néanmoins, je me concentre sur ce qu'il dit:

_ Parce que tu as survécu à la malédiction de l'an dernier?

_ C'est exact. Je vais vous donner droit à un petit cours d'histoire sur cette dernière. Elle est apparue en 1899. La première maudite s'appelait Maria. Son père est malheureusement décéder sur le chantier du lycée, donnant ainsi la malédiction à la fille. Benoît, Christian, Alice et moi l'avons rencontrer l'an dernier. Elle était dans le sous-terrain. 

_ Mais pourquoi l'avoir vu si elle est morte? Me demande une fille du fond.

_ J'y viens. Il y a un maudit par an qui est le survivant. Les autres autour de lui meurent un par un, le vendredi à 15h20. Or, j'étais la dernière maudite. Je suis parvenue à vous éviter ce supplice et ce malheur car je possède un talent particulier. Je peux communiquer avec les âmes. C'est incroyable en soit mais sachez que je l'ai longtemps considérer comme un fardeau et non une chance...

_ Sans doutes parce que tu es trop stupide pour savoir t'en servir. Siffle une voix que je reconnais parfaitement.

     Je me tourne, sur mes gardes, en position de défense. Je ne suis pas surprise de constater qu'il s'agit de mon frère. En revanche, j'ignore pourquoi il est revenu me voir. Je soupire profondément, la main gauche prête à dégainer mon arme, et le regard dur. Il s'avance vers moi en me disant:

_ Tu sais, ma chère soeur, tu aurais dût te suicider quand tu as compris que tu étais la maudite. Tu aurais sauver tes camarades beaucoup plus rapidement et tu n'aurais pas leur mort sur la conscience.

_ Ferme-là une bonne fois pour toutes! Je n'ai pas céder aux caprices de la vie et je ne suis pas devenue un être abject et sans coeur contrairement à toi! Je tiens à ma vie, je tiens à mes amis et même si je regrette de ne pas avoir agis plus tôt, je vais de l'avant! 

     Les larmes de rage me viennent mais je les refoule. Il ne s'en est pas rendu compte et je trouve que c'est une chance. Je ferme les yeux, penchant légèrement la tête en arrière, et je dégaine mon poignard en rouvrant les yeux. Je lui donne droit à un regard mauvais et il me dit sans bouger:

_ Tu ne reverras plus maman puisque je l'ai tuer. Si tu me tue, tu seras orpheline et à la rue.

     Plus personne n'ose respirer dans la salle. Alice et Christian sont dans l'encadrement de la porte d'entre-salles, Benoît est derrière moi et mon frère ne bouge pas quand je lui envoie mon arme entre les deux yeux. Il l'arrête en la retenant entre le pouce et l'indexe. On dirait que je n'ai plus le choix. 

     La broche se met à briller, aveuglant tout le monde dans la pièce et je me jette pour récupérer mon arme. Mon frère se protège les yeux tant la lumière est intense. J'en profite donc pour le tuer d'un coup dans le coeur.

     Je me lève, la lumière faiblit et je range mon arme à sa place. Tout le monde est surpris mais je réponds tout de même à leur question silencieuse:

_ Premièrement, il n'avait pas a me dire ces paroles, deuxièmement j'étais pas loin d'en mourir la première fois et troisièmement, il n'aurait pas eu droit à une rédemption en vue de tout ce qu'il s'est passer entre lui et moi par le passé.

     Je passe ma main au dessus de son corps inerte et constate avec soulagement que je l'ai bien tuer.

     Tout le monde est surpris, dans la salle. Néanmoins, je me redresse et leur dis dans un sérieux imperturbable:

_ Mon frère n'était qu'un monstre. Soit je mourrais, soit je le tuais. Et comme je tiens beaucoup trop à ma vie, j'ai choisis la seconde option.

     J'entre dans la salle 122, rejoignant mes amis et j'ai la surprise d'entendre Christian me demander d'un air calme:

_ Que vas-tu faire, maintenant?

_ Vivre la nouvelle vie que j'attends depuis le début du malheur.

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Et voilà une histoire qui se termine enfin. Il y aura des bonus de temps en temps mais je ne sais pas quand avec exactitude. Je vous en informerais sur le rantbook, de toute façon.

A plus tard et merci pour vos lectures 😉

The Last (Ou "La Survivante")Où les histoires vivent. Découvrez maintenant