Chapitre 20 - Le sanglot des cigales résonne

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Jeudi 21 Décembre 2017
A 8h30

     Comme prévu, je monte en salle 122 sur la sonnerie, après avoir donner rendez-vous au foyer à mes amis pour les prévenir que tout peut redevenir comme avant. Ce que tous ont accepter sans soucis.

     C'est Léa qui m'accompagne, en compagnie d'Élise, car elles ont toutes les deux chimie en première heure. C'est une question de Léa qui me sort de mes pensées quand on est sur la galerie:

_ Est-ce simplement une impression ou tu vas mieux que la dernière fois qu'on s'est parler?

_ C'est pas seulement une impression, tu peux me croire. Lui répondis-je en souriant.

     Les filles regardent en quelle salle elles sont et elles y vont avant d'être en retard. De mon côté, j'entre en salle 122 et Christian me fait signe d'aller en salle 120. La salle de manipulation de physique.

     Je passe par le labo et atterris devant une moitié de classe. Mon ami est derrière moi et il leur dit en me couvrant les oreilles pour éviter que je devienne sourde:

_ Je vous présente Hana Haru. Sa présence durant ces deux heures est exceptionnelle. Sauf qu'elle ne dévoilera la raison qu'à deux d'entre vous. Clara, Melvin, vous venez?

     Les deux concernés se regardent dans les yeux, restent surpris, sans voix et n'osant pas bouger. Leurs camarades ont déjà commencer à faire le travail demandé et ils décident finalement de bouger et de me suivre dans le labo.

      Je m'installe au bureau, leur propose de faire de même et c'est Clara qui me demande en comprenant finalement:

_ Tu viens de la L1, n'est-ce pas?

_ C'est exact. Mais je suis là pour vous parler sérieusement.

_ On écoute. Me disent-ils en même temps.

_ Je suis dans la classe maudite, vous le savez déjà. Je perds mes camarades un par un sans rien pouvoir faire et je viens vous demander comment vous êtes parvenus à y échapper.

_ On a changer de classe, tout simplement. On avait envoyer un mail à la prof de français pour demander le changement et elle a tout fait pour que l'on appartienne plus à la L1. On lui doit notre survie, en fait. Me dit Melvin.

_ Qu'est-ce que vous me conseillez pour que les autres survivent? Demandais-je dans un souffle.

_ A moins que tu finisses par te suicider, je ne vois pas comment tu pourrais sauver tout le monde. Me dit Clara d'un air mauvais.

     Je lui lance un regard noir qui la fait sourire. Elle est fière d'elle et je trouve ça agaçant. Melvin est exaspéré à ce que je constate en jetant un coup d'oeil dans sa direction. Néanmoins, il décide de me dire d'un air calme pour apaiser la légère tension qui flotte dans l'air:

_ Après, à part les faire changer de classe ou d'établissement, je ne vois pas ce qui pourrait t'éviter la mort. 

_ Alors c'est peine perdue...

     Je lâche un soupir de mécontentement et c'est une surprise pour moi quand Christian entre dans la salle, me transmettant un appel de ma prof d'anglais. Je me pose des questions, demande aux deux scientifiques littéraires de m'excuser, prends l'appareil et je demande d'une voix étonnée:

_ Oui?

_ Je ne pensais pas te joindre avec une telle facilité. C'est pour te prévenir que Mellyne nous a quitter il y a cinq minutes. Je voulais te mettre au courant avant d'appeler l'ambulance.

_ Je vous en remercie. Ça fait tellement longtemps que ça dure ainsi. Mais qui sera le prochain?

     Elle raccroche, me laissant seule avec mes pensées, et je rends l'appareil à son propriétaire sans forcément faire attention. Je retourne à ma place, note les noms de ceux qu'il reste sur une feuille et la range pour pouvoir les barrer.

     Clara et Melvin retournent à leur cours dans la salle de gauche et un surveillant entre. Moi qui pensait que c'était celui qui me déteste, je me suis bien tromper. Je suis convoquée chez le proviseur dans cinq minutes. Soit, le temps de descendre, de traverser la cour centrale et d'aller à son bureau.

     Christian me regarde mettre mon manteau, cacher mon oeil marron avec une mèche de cheveux et je sors de la salle en y laissant mes affaires. Je descends, traverse la cour centrale et toque au bureau. J'entre quand on me l'ordonne et prends place face au proviseur. Il me demande d'une voix calme:

_ Sais-tu pourquoi je t'ai convoquer?

_ Honnêtement, je m'attendais plus à devoir aller chez monsieur Rougeau, dans deux heures, qui plus est. Mais vous m'avez convoquer pour une raison que j'ignore et me voilà.

_ Si tu es ici, maintenant et non en salle 121, c'est pour que je te pose des questions sur ta classe, rien de plus.

     Je reste surprise de ce que j'entends. Juste pour ça, un questionnaire aurait largement suffit, je pense.

     Je respire un bon coup, signalant que je suis prête et il commence:

_ Comment ça se passe en classe? Tu t'entends bien avec tes camarades?

_ Ça se passe bien hormis le stress de ne pas savoir qui sera le prochain. Au niveau de l'entente, très franchement, j'ignore mes camarades pour éviter d'avoir des ennuis.

_ Que veux-tu dire en parlant d'être le prochain?

_ Chaque années depuis 1899, les élèves de première L1 souffrent d'une malédiction tuant 1 élèves sur 31 chaque vendredi à 15h20. Elle ne laisse qu'un survivant par an. Et je cherche à résoudre le mystère, quoi qu'il m'en coûte.

     Il semble surpris de ce que je viens de dire mais ça n'a rien de grandement étonnant. Surtout quand on sait qu'il n'était pas au courant. Néanmoins, ça me surprends quand il me dit en me faisant signe que l'entretient est terminer:

_ Je te laisse utiliser la salle 121 à ta guise, si ça peut t'aider à y voir plus clair.

_ Merci infiniment.

     Il me sourit et je sors du bureau pour remonter à ce qui sera désormais ma salle privée. Au minimum pour le reste de l'année, au maximum pour mes deux dernières années.

The Last (Ou "La Survivante")Où les histoires vivent. Découvrez maintenant