Chapitre 24 - Les larmes d'une mère

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Vendredi 16 février 2018
A 16h30

     C'est dans une chambre d'hôpital que je me réveille. Je commence à me poser des questions et je remarque que je suis branchée à des machines à ma droite et à ma gauche. Une m'aidant à respirer et l'autre surveillant les battements de mon coeur.

     Je suis surprise de voir Alice à ma droite et je lui demande d'une voix faible contre ma volonté:

_ Combien de temps suis-je rester inconsciente?

_ Deux semaines. On s'est inquiéter quand tu as sombrer dans le sommeil le jour où on a vu la première survivante. Ou du moins, ce qu'il en reste.

_ Pourquoi deux semaines...? Lâchais-je dans un souffle.

     Je prends mon portable qui est à ma gauche et reste surprise de ce que je vois sur l'écran de verrouillage. 40 appels et 70 messages non lus. La totalité vient de mes camarades.

     J'ouvre les messages un par un et constate que certains étaient pour me demander des nouvelles et d'autres pour me prévenir des deux décès que j'ai raté. Grégory et Cédric. Ce qui veux dire que Laurie se retrouve seule, maintenant.

     Je décide de faire un appel groupé et ils répondent tous un par un. Ce qui me fait sourire en entendant le son que ça fait. Ils devraient me détester et donc me raccrocher au nez. Mais c'est loin d'être le cas et je reste surprise en les entendant me dire:

_ Bon retour parmi nous.

     Ça me fait sourire et je remarque que leur joie n'est pas feinte. Ils sont rassurer. Néanmoins, je coupe court à leur joie en leur disant d'une voix qui se veut calme:

_ J'espère que vous me pardonnerez pour ce que je compte faire dans quelques semaines.

_ C'est-à-dire? Me demandent mes camarades.

_ En finir définitivement avec ce malheur. Et une bonne fois pour toute, que se soit clair.

_ Et comment tu vas faire? Me demande Lily.

_ Mettre fin à ma vie pour vous sauver malgré mes regrets est la seule chose que je peux faire, désormais.

     J'entends des cris de protestations à l'autre bout du fil et une larme s'échappe de mon oeil droit. Je leur demande pardon dans un souffle, coupe la communication et je me mets à pleurer sans plus de retenue, rapidement réconforter par Alice.

     Elle appelle Benoît et Christian, leur disant de venir au plus vite pour l'aider et ils sont là quelques minutes plus tard. Benoît demande à son amie ce qu'il s'est passer, elle laisse la place à Christian et il me prend dans ses bras, me laissant poser mon oreille gauche au niveau de son coeur. Entendre les battements réguliers et calmes qu'il constitue est apaisant pour moi.

     Je me détends quelques minutes plus tard et c'est Benoît qui me demande le premier avec un large sourire rassurant:

_ Tu te sens mieux, on dirait. Mais qu'est-ce qu'il s'est passer, il y a deux semaines pour que tu sois là? C'est ta rencontre avec Maria, non?

_ Absolument pas. C'est Christian qui m'a surprise mais j'ignore la véritable cause...

     Je suis interrompue par quelqu'un qui toque trois coups à la porte et j'ordonne d'entré. Je suis surprise de voir qu'il s'agit de ma mère. Je détourne le regard et elle s'avance vers moi. Alice s'écarte et ma mère me demande de façon agressive:

_ Tu pouvais me dire où tu étais, je serais venue te chercher. Alors au lieu de me cacher des choses tu vas tout me dire.

_ Qu'elle vous dise tout? C'est une blague, j'espère! Proteste Benoît.

_ Ai-je le coeur à plaisanter alors qu'elle me cache des choses?!

_ Comprenez-la, bon sang de soir! Hana a tenter de se suicider, elle est maudite et vous ne faites qu'aggraver son cas après les persécutions de son frère, la perte de son père et votre abandon. Vous êtes une mauvaise mère et un être abject. Lui dit Christian avec dégoût.

     Elle est sous le choc, sort de la chambre et s'effondre en larmes. Je remercie mon ami d'un regard et il me prend contre son coeur. Je l'étreins à mon tour et on reste ainsi pendant un bon moment, sans rien se dire, sans bouger.

The Last (Ou "La Survivante")Où les histoires vivent. Découvrez maintenant