Chapitre 26 - Rassurée

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Vendredi 16 mars 2018
A 15h20

     Aujourd'hui est le dernier jour du bac blanc mais également celui du retour de ceux qui sont partis en Italie. J'ai finit mon épreuve en avance sur les autres alors je fonce au portail quand j'entends la sonnerie.

     J'arrive rapidement à destination et il se trouve que je ne suis pas la seule à avoir eu cette idée. Je remarque Jean, en train d'aider les chauffeurs à décharger la soute. Je me place donc tranquillement sur le toit de la loge et je m'accoude au muret. Ça fait plaisir de savoir que tout le monde est revenu. Se sont des secondes et je remarques qu'ils sont fatigué à cause du voyage en bus.

     Je lâche un sourire en écoutant le vent souffler et je ferme les yeux pour faire le vide. Je sursaute en sentant une main sur mon épaule droite et je remarque qu'il s'agit de Benoît. Il me sourit et me fait signe d'aller en bas. J'y risque mon regard et constate qu'il ne reste que deux familles. Je dévale les dix marches de la façade et passe le portail quand la dernière famille s'en va.

     Je vois Christian fermer la soute et souhaiter bonne route au chauffeur. Je ne manque pas de l'étreindre de joie suite à son retour. Il se retourne et me rattrape avec un sourire en me disant à l'oreille:

_ Tout va bien, je suis de retour.

     Je lâche des larmes de bonheur et il me caresse le dos en me rassurant avec une facilité déconcertante, comme toujours. C'est à ce moment qu'il me dit en souriant dans un rire:

_ On dirait que je t'ai manquer.

     Je me décale doucement en souriant malgré mes larmes et je lui réponds sur le même ton:

_ Ça fait tellement plaisir de te revoir enfin parmi nous. Le temps est long quand...

_ Elle veut surtout dire que tes plaisanteries lui ont manquer. Répond Benoît pour me couper.

_ Le plus important reste ton bac. Me sourit Jean.

     C'est trop pour moi alors je m'éloigne d'eux trois en direction du mur extérieur de l'infirmerie et je m'y adosse, le regard dans le vague. Je suis à moitié déconnectée de la réalité et je décroche à l'appel de Geoffrey. Il m'annonce la perte de Kelly et je coupe la communication en le remerciant de m'avoir prévenu.

     J'entends la conversation de mes trois amis mais reste vite déconcentrer en voyant Alice face à moi qui me demande d'une voix calme:

_ Ton bac blanc s'est bien passer?

_ C'est beaucoup trop simple que je me pose des questions, parfois. Vu la rapidité avec laquelle je l'ai boucler. En français comme en sciences.

     Elle me sourit, comprenant sans doutes que j'ai ma chance de réussir mon bac blanc, et elle me propose de la suivre. J'obéis par instinct et je monte sur la galerie. Je m'accoude au muret en regardant les quatre anciens camarades de loin.

     C'est seulement dix minutes plus tard que Jean me rejoint. Il vient vers moi d'un pas hésitant et je ferme les yeux pour chasser le stress qui m'envahit. Je les rouvre et lui dis en me retournant, le foudroyant du regard:

_ Je t'en prie, ne fait plus un pas.

     Je sens quelqu'un derrière moi et je refuse de me retourner en sachant de qui il s'agit. Jean l'a également vu car il reste pétrifier de peur et de surprise.

     Il reprend conscience quand Alice lui demande de se bouger et je vois des larmes perlées aux coins de ses yeux. Elle allait se précipité sur le fantôme mais je la retiens par les épaules. 

     Marc me regarde faire et se volatilise en me disant de prendre soin d'elle. Je souris en le lui promettant et il part en paix dans un monde meilleur. Alice est en larmes et je la réconforte à ma façon.

The Last (Ou "La Survivante")Où les histoires vivent. Découvrez maintenant