Clémence et Gabin n'étaient pas destinés à se rencontrer. Pourtant, suite à la menace d'un certain Louis, l'étudiant que l'on appelle aussi le « séducteur vengeur », se voit obligé de se mettre sur la route de la jeune femme. C'est désormais officie...
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Le 29 septembre
La lumière commence tout juste à traverser les rideaux gris de la chambre. Les bras croisés derrière la tête, les yeux grands ouverts, je fixe le mur en face et songe qu'il est temps pour moi de déguerpir. Je n'aurais même pas dû pioncer ici normalement, mais j'étais fatigué et ce lit est super confortable.
— Reste Gabe, susurre Héloïse dans mon oreille.
Le ton qu'elle emploie m'indique clairement qu'elle a plus d'un tour dans son sac encore. Mais je m'en branle et je quitte enfin ses draps.
Ma journée de livraison commence dans quelques heures. Cependant j'ai plein d'autres choses à faire avant d'aller au boulot et ce n'est certainement pas aujourd'hui que je vais tout envoyer valser pour une simple nana. Encore moins pour une mission désormais achevée et classée.
Je jette un coup d'œil à l'ensemble de la pièce à la recherche de mes fringues. J'aurais dû être plus ordonné.
— Sur ma commode, souffle la brune en voyant que je commence à perdre patience.
Bon sang, j'ai toujours détesté les puzzles et toutes ces merdes qui jouent avec nos nerfs ainsi que notre temps ! Et c'est justement ce que j'ai l'impression de faire en ce moment même.
— OK, dis-je en récupérant mon tee-shirt.
Le point culminant, celui que je préfère, approche à grand pas.
— On remet ça ce soir ? demande-t-elle en me faisant le coup de la tigresse qui avance à quatre pattes sur le lit.
Le sourire que j'affichais jusqu'à maintenant peut enfin déserter mon visage. C'en est fini de jouer au mec rencontré la veille qui a succombé dans une discothèque.
Parce que la vérité, c'est que j'ai mis trois jours à étudier ma proie. Ses lieux de rendez-vous, son comportement, ses réactions face aux hommes. J'avais déjà un dossier (un peu maigre, c'est vrai) sur elle, mais j'aime bien aller sur le terrain pour observer avant d'attaquer.
— J'crois pas non.
Son air de prédatrice déserte son joli petit minois et elle s'agenouille, visiblement embêtée et surtout surprise.
— Pourquoi tu te comportes comme un connard avec les femmes ?
Putain, qu'est-ce que j'ai horreur de ce genre de réplique !
