4 - Déprime post-rupture et visite chez la famille

2.9K 258 16
                                    

« Les jours passent mais ça ne compte pas, j'ai tant de mal à vivre,

Ivre de ce parfum si différent du tien »

Slimane - À fleur de toi

Slimane - À fleur de toi

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Le 6 octobre

Se concentrer sur ses cours alors que notre cœur pleure est vraiment difficile. Ignorer les ressemblances entre des inconnus croisés dans la rue et notre ex l'est également. C'est un tourbillon sans fin, un tourbillon qui nous vide de notre énergie et que l'on craint qui ne s'arrête jamais. C'est un cauchemar éveillé. Un cauchemar qui devient réalité.

En quittant l'appartement d'Axel, j'avais l'impression que le monde entier était contre moi et bien que je sache que ce n'était que dans ma tête, c'était tellement douloureux que je n'ai pas réussi à me rendre à la fac de toute la semaine. Chaque homme aperçu avait quelque chose d'Axel : les cheveux châtains, les yeux marrons et rieurs, la silhouette fine, la démarche posée, le tee-shirt blanc. Je voyais des Axel à chaque coin de rue, à chaque mot prononcé, à chaque rire, à chaque sourire. Je sais que j'ai trouvé des similitudes même sur les gens qui ne lui étaient pas semblables. Mais c'était mon cœur et mon cerveau en manque de lui qui parlaient.

C'est dur une rupture. C'est dur de continuer sans l'être aimé. C'est dur de garder le goût à la vie quand on est éteint et brisé de l'intérieur.

Je savais que ce n'était pas en restant chez moi, dans mon lit, à pleurer toutes les larmes de mon corps que j'arriverais à reprendre le dessus, alors pour une fois, j'ai pris une décision, celle d'aller voir mes parents. Je ne leur avais pas rendu visite depuis longtemps. Ils me manquaient et j'avais besoin de me sentir à nouveau comme une petite fille, entourée et aimée. J'aurais également pu voir mon oncle, mais je crois qu'au fond de moi, j'avais peur qu'il me botte les fesses et me dise d'arrêter de m'apitoyer sur mon propre sort. Je sais que c'est ce que je fais actuellement. Seulement s'il y a autre chose que je sais aussi, c'est que je ne suis pas encore prête à arrêter de broyer du noir. Je n'ai pas totalement fini cette étape.

Tout en croquant dans ma tablette de chocolat, je soupire. Nom d'un p'tit bonhomme ! Je n'arrive même plus à apprécier mon péché mignon, c'est un comble ! Plus jeune, j'en mangeais tellement que ma mère ne faisait que me rabâcher que je finirai grosse à me goinfrer de gourmandises et que personne ne voudrait de moi. Puis un jour, prise d'un courage passager, je lui ai dit que si j'en mangeais c'était parce qu'ils en achetaient et donc que c'était leur faute. Je crois que c'était pendant ma période « rebelle ». En tout cas, mes parents ont arrêté d'en prendre et moi j'ai regretté mes mots. Faire un régime de chocolat, c'est difficile.

J'essaie d'oublier cette histoire et repense automatiquement à Axel. Avec lui, j'avais l'impression d'être une princesse. Il m'a sauvée du grand méchant lors de cette fameuse soirée d'hiver. Il m'a évité la honte, il a toujours été à mes côtés. Chaque fois que j'avais un problème, il était là pour m'écouter, pour me consoler, pour me rassurer et m'aider à m'assumer, à sortir de mon cocon. Alors comment a-t-il pu me faire une chose pareille ? Comment a-t-il pu se servir de moi de cette façon ?

Campus, Love & Obsession 1 - Double visage (Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant