Clémence et Gabin n'étaient pas destinés à se rencontrer. Pourtant, suite à la menace d'un certain Louis, l'étudiant que l'on appelle aussi le « séducteur vengeur », se voit obligé de se mettre sur la route de la jeune femme. C'est désormais officie...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Quand j'ai reçu un SMS de la fille Chabaud en début d'après-midi me disant qu'elle pouvait finalement se rendre à ma soirée, je me suis dit qu'il y avait peut-être un Dieu finalement.
Et désormais que Mathis essaie de ranger au mieux la maison et dégage un coin danse, je m'occupe de la liste des choses à faire. Autrement dit, j'ai vérifié le buffet, j'ai parlé décoration, horaires, animation, et j'actualise désormais le nombre d'invités qui viendra à notre fête puisqu'à cause de cette putain de manifestation, certains ont annulé tout leur planning du jour.
On s'est tous fixé un nombre maximal : 35. Au départ, on dépassait largement le nombre, mais désormais, tout s'arrange. Je crois même que l'on va être bien en dessous... Étant donné que Mathis et ses colocs louent une maison toute entière, ce n'est pas la place qui manque, mais nous ne voulons pas être accusés de tapage nocturne, alors nous avons veillé à inviter des gens qui savent respecter autrui. Enfin, pour ma part du moins.
— Tu m'as dit que tu avais prévenu tes voisins, c'est bien vrai au moins ? demandé-je assez fort pour être entendu de l'hôte de la soirée.
Mat relève la tête de derrière son canapé. Avec ses cheveux bouclés, on dirait un savant fou, encore plus depuis qu'il a voulu s'essayer à la coupe « total volume sur un seul côté ». Mon ami me sourit puis me fait un signe du pouce avant de repartir à la chasse à la poussière avec sa pelle et son balai.
Heureusement que Mathis n'habite pas dans un immeuble, sinon la fête aurait dû être annulée pour sûr. Ceci dit, même si la maison est indépendante (chaque fois que je viens là, je ne peux pas m'empêcher de lui dire que je l'envie) et pas vraiment collée aux autres habitations, je lui ai conseillé de déposer un papier dans les boites aux lettres des voisins aux alentours, question de les prévenir que l'on fait une soirée et qu'il y aura par conséquent un peu de bruit.
— Pour que ça passe mieux, j'ai dit que je demanderai aux invités de ne pas être trop bruyants, que l'on ferait attention avec la musique et que les voisins qui étaient intéressés pour faire la fête étaient les bienvenus. D'ailleurs, apparemment, il y a deux meufs, des sœurs, qui ont répondu qu'elles viendraient sûrement faire un tour, m'informe-t-il en relevant une fois de plus la tête.
Je ne sais pas pourquoi, mais ça ne me rassure pas vraiment. S'il invite Pierre Paul, on va se retrouver peut-être plus nombreux que je ne peux imaginer.
— Au fait, t'as bien dit à tout le monde d'apporter une bouteille d'alcool, n'est-ce pas ? me demande à son tour mon ami.
Il est novice en matière d'hôte et surtout, c'est la première fois qu'il fait un truc dans le dos des idiots qui lui servent de colocs. Je crois qu'il est un peu nerveux. Pourtant, il n'y a pas de raison. Les autres sont bien loin à l'heure qu'il est. Si j'ai bien compris, ils sont partis en Corse pour un festival.
— Oui, alors arrête d'angoisser. Tout va bien se passer. Tu l'as où ton ordi ?
— Pourquoi ? rétorque-t-il un peu autoritairement en se relevant cette fois-ci.
