61 - La fermeture éclair

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Le 15 décembre

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Le 15 décembre

Alors que la portière de ma voiture s'ouvre, je jette un coup d'œil dans mon rétroviseur. Le conducteur derrière moi râle et je lui montre mon majeur pour répondre au « connard » que je viens de lire sur ses lèvres.

— Salut ! lance Clémence en prenant place sur le siège passager.

Elle embrasse ma joue tandis que je mets mon clignotant pour faire comprendre à l'autre abruti que je vais reprendre la route.

— Salut, soufflé-je tout de même pour ne pas la laisser sans réponse.

C'est tout en ignorant les klaxons de la bagnole derrière moi que je redémarre.

Clémence a passé son après-midi avec le plouc. D'après ce qu'elle m'a dit, ils avaient prévu d'aller arpenter les rues et faire le marché de Noël.

Un coup d'œil dans sa direction et je remarque ses joues rougies par le froid. Elle a sorti une nouvelle écharpe. Celle-ci est verte et énorme. À croire qu'elle est partie en Alaska.

C'est le néant dans ma caisse. Je suis trop occupé à essayer d'ignorer le fait qu'elle ait voulu passer du temps avec l'autre alors qu'elle va déjà le faire ce soir, pour dire quoi que ce soit. Quant à elle, je crois qu'elle préfère regarder par la vitre, pour une raison qui m'échappe. Seulement parce que je ne souhaite pas faire perdurer ce silence, je décide de balancer un truc. Le premier qui me passe par la tête :

— Tu crois qu'il ne se doute de rien ?

Je regarde rapidement Clémence avant de fixer à nouveau la route. Elle qui avait posé son coude contre la portière, s'est tournée vers moi.

— Bien sûr que si. Il sait tout. Je te l'ai déjà dit.

Bon sang, je n'en rate pas une. Dire que je lui ai affirmé l'autre fois que je retenais tout ce qu'elle me racontait.

— Ah oui, c'est vrai.

Merde, est-ce qu'elle va se fâcher ?

— Tout ça, c'est parce qu'apparemment, je suis une piètre menteuse.

Ouf, c'est bon. Ça passe crème finalement.

— Exact.

Je l'entends rigoler.

— Non, c'est faux. Je suis une très bonne menteuse ! se défend-elle.

— Ou pas...

L'entendre rire et se détendre, ça fait du bien. Parce que quand elle a échangé quelques SMS avec moi tout à l'heure, j'ai bien senti qu'elle était stressée.

— Merci de me ramener, souffle-t-elle quelques minutes plus tard, lorsque je gare mon véhicule sur un parking à une centaine de mètres de sa résidence. J'aurais pu reprendre le bus mais... merci.

Campus, Love & Obsession 1 - Double visage (Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant