2 - L'art de rompre en beauté, on l'a ou on ne l'a pas

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— Je

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— Je... je suis désolé Clem mais j'peux pas, souffle Axel en quittant le lit sur lequel nous étions tous les deux allongés.

Après notre dîner au restaurant, nous avions tous les deux décidés de franchir le pas et de coucher ensemble ce soir. Alors parce que j'ai remarqué qu'il était un peu angoissé et qu'il est parti s'enfermer dans sa salle de bains, j'ai mis un peu de musique sur mon portable et je me suis mise en sous-vêtements. Je voulais créer une bonne ambiance, pour lui.

Si cela l'a un peu surpris à son retour, il a fini par me dire que j'étais magnifique. Alors où est le problème ? Est-ce à cause de l'affaire avec ma famille ? Je savais que je n'aurais pas dû lui en faire part. Mais bon, tôt ou tard, il aurait fini par en entendre parler et peut-être que les rumeurs auraient été pires que la réalité, bien que celle-ci soit difficile à battre.

Mes yeux cherchent le drap pour couvrir mon corps et ma honte au passage.

— Ce n'est pas grave, essayé-je de dire.

Cependant ma voix tremble et je doute qu'il ait compris ma phrase.

Lorsque j'étais gamine, comme un grand nombre de petites filles, je rêvais du prince charmant et adorais tournoyer dans mon costume de princesse en imaginant pouvoir moi aussi, un beau jour, devenir la Cendrillon de quelqu'un.

Fille unique, j'ai été élevée et choyée par une famille sécurisante et bienveillante. J'ai grandi au beau milieu des nouvelles créations culinaires de mon père, gérant d'un petit restaurant, et des conseils en amour de ma mère wedding planner. Parce que j'étais « pure » et « leur plus beau cadeau de la vie », mes parents se sont efforcés de me tenir éloignée des sujets qui fâchent et surtout qui blessent, tout le long de mes années collège.

Seulement nous savons tous qu'en grandissant, il y a des choses auxquelles nous ne pouvons pas échapper.

C'est durant l'année de terminale que j'ai achevé de comprendre qu'il existe des gens qui vous souhaitent du mal sans raison, avec Joris. Lui et moi sortions ensemble à cette époque. C'était mon tout premier petit ami, mon premier amour. Et parce que je l'aimais et voulais lui faire plaisir, j'avais accepté de l'accompagner à la fête de son ami Alexandre. J'avais d'ailleurs été surprise que mon père, qui était le plus strict parmi mes parents, accepte que je me rende à une soirée rimant avec alcool et bêtises d'adolescents. Lui qui avait du mal à me voir grandir et disait encore devant mon oncle Jean-Pierre que sa petite fille allait à l'école et non pas au lycée...

Seulement je crois qu'il avait été, comme nous tous, entourloupé par Joris. Il faut dire que ce dernier était doué pour embobiner les gens. J'avais d'ailleurs été une des ses victimes, un jour d'octobre 2016, lorsqu'il était venu vers moi alors que je lisais un bouquin à la bibliothèque du bahut. Il avait dit qu'il m'avait repérée depuis son arrivée en septembre et qu'il ne pouvait plus rester à me voir marcher dans les couloirs sans venir me dire que je lui plaisais.

Campus, Love & Obsession 1 - Double visage (Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant