16 - Mesures de sécurité

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Le 27 octobre

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Le 27 octobre

Après l'épisode de l'admirateur secret, ou bien d'Elias (je préfère ne pas l'appeler par son prénom), je n'ai pas pu m'empêcher de réfléchir à son sujet, même si je me l'étais interdit afin de ne pas me mettre à angoisser.

Je me suis renseignée sur internet à propos des démarches à suivre pour porter plainte pour harcèlement. Pourtant, comme bien souvent, je ne suis pas allée jusqu'au bout. Je crois que j'étais un peu trop effrayée pour me rendre dans un commissariat, sans oublier que je doute qu'une simple et unique lettre soit prise au sérieux. Tant que je ne reçois rien de plus, l'éventualité d'une plaisanterie n'est pas écartée.

Non ?

J'ai tout de même fait attention à ne pas retoucher à la feuille sur laquelle était écrit le poème avant d'avoir acheté des gants. On ne sait jamais, si toutefois je suis amenée à faire identifier les empreintes digitales (bien que cela soit peu probable car je crois que ce n'est fait qu'en cas de meurtre et que j'espère rester en vie), je ne veux pas que les miennes les recouvrent. On n'est jamais assez prudent !

Ensuite, j'ai noté sur un carnet tous les événements qui m'étaient arrivés jusqu'à présent. Bien évidemment, Joris a fait partie de ma liste et le meurtre au restaurant de mon père aussi. Même si je doute que mon ex soit du genre à faire une fixation sur moi, puisqu'après notre rupture, il a tout de suite trouvé une nouvelle copine ou une nouvelle proie plutôt devrais-je dire. Seulement je ne voulais pas passer à côté de quoi que ce soit... On n'est pas dans la tête des gens et c'est bien parfois ce qui me fait tant peur.

Samedi, c'est plus qu'en avance que j'arrive à mon premier point de rendez-vous. Cette fois-ci, avant de voir mon tuteur, j'ai décidé de passer un peu de temps avec mon oncle. Je l'ai prévenu de ma visite d'ailleurs, afin que l'on puisse discuter et qu'il ne soit pas occupé dans son bureau à ce moment-là. Bien sûr, s'il n'avait pas pu se libérer, je ne serais pas passée. C'est évident.

— Comme tu peux voir, je suis en train de me faire écraser sous une tonne de papiers, soupire mon oncle en contournant son bureau.

Cela faisait presque un an que je n'étais pas rentrée dans la pièce. Celle-ci n'a pas vraiment changée. Il n'est pas comme ma mère qui aime refaire la décoration tous les six mois afin de ne pas se lasser de son environnement. Je ne critique pas, ce doit être une habitude qu'elle a pris au fil des années en tant que wedding planner.

— J'ai toujours détesté la paperasse, dit Jean-Pierre en posant une fesse sur son meuble.

Les bras croisés ainsi, sa carrure en impose bien plus que mon père. Malgré tout, il y a quelque chose chez lui qui fait nounours. Je ne saurais dire quoi. C'est comme ça, c'est tout.

— Alors comme ça tu prends des cours de soutien ? Tu as du mal à suivre cette année ?

J'ai comme l'impression qu'il y a l'influence de ma mère derrière ce mini-interrogatoire.

Campus, Love & Obsession 1 - Double visage (Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant