Clémence et Gabin n'étaient pas destinés à se rencontrer. Pourtant, suite à la menace d'un certain Louis, l'étudiant que l'on appelle aussi le « séducteur vengeur », se voit obligé de se mettre sur la route de la jeune femme. C'est désormais officie...
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Mardi après-midi, Axel et Kevin m'ont accompagnée au commissariat de police. Gabin m'avait dit que Daniel devrait être sur place et comme il est celui qui se charge de l'affaire de Jésus et que des soupçons à son propos ont été prononcés, je me suis dit que ce serait sûrement lui qui serait le plus amène de s'occuper de l'affaire.
À peine étais-je arrivée devant le comptoir de l'accueil, que Kevin est passé devant moi et a commencé à parler. Axel l'a poussé pour que je puisse reprendre ma place et me faire entendre, mais le fan de casquette a rouspété. Résultat, nous nous sommes attiré des regards intrigués parce que le brun a commencé à se rendre en spectacle. Deux flics sont même sortis de leur bureau pour venir voir ce qu'il se passait. Daniel en faisait partie.
L'homme au comptoir nous a demandé la raison de notre venue, mais c'était sans compter sur Kevin qui, pour je ne sais quelle raison, semblait stressé et s'est transformé en pipelette. Finalement, Daniel a dit à son collègue qu'il allait s'occuper de nous. Je pensais que cela calmerait le clown de la bande. Grossière erreur puisqu'il a fallu que le supérieur de Yoann dise que si l'on parlait tous en même temps, il ne pourrait rien faire et que de toute façon, on devrait passer un à la fois pour faire la déposition.
J'ai été la première à rentrer dans le bureau de Daniel. Je n'en menais pas large. J'avais l'impression d'être une délinquante. Le flic m'a expliqué la procédure, ce que je pouvais avoir comme retour à ma déposition, ce que cela voulait dire dans un langage autre que judiciaire et il a ensuite commencé à me poser des questions pour remplir une feuille. Peu de temps après, j'ai montré la boite de chocolats, j'ai cité la fleuristerie Amelya pour le bouquet de fleurs et j'ai sorti mon bloc note sur lequel j'avais noté toutes les informations dont je me souvenais à propos des mots que j'avais reçus et de ce que j'avais vu de l'homme à la veste noire.
Daniel m'a annoncé que tout cela ne serait pas utile pour le moment mais que ça pourrait par la suite, être important.
J'ai hésité à parler de l'Instagram pour Axel, mais mon ami m'avait dit, quelques minutes auparavant que l'on rentre dans le commissariat, qu'il s'en chargerait. Premièrement parce que ça m'enlèverait un poids car je n'aurais pas à stresser d'avoir oublié un détail, et deuxièmement parce que ce serait plus logique que ce soit lui qui le raconte, ayant été celui qui a été en contact direct avec Elias sur les réseaux sociaux. Si je me suis donc chargée de parler des lettres, de la signature, des fleurs et des chocolats, Axel lui s'est occupé du profil d'Elias. Et enfin, Kevin lui, a donné ses tableaux récapitulatifs concernant les dates des événements.
J'ai eu l'impression d'avoir passé une éternité dans ce commissariat, assise à l'accueil. Et je suis passée en mode cauchemar vivant lorsque j'ai reconnu le regard sombre et la peau matte de madame Escorne.
